69. Est-ce une fin, ou un nouveau départ ?

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- Pourquoi ramener un tank si c'est pour prendre nos amis en otage, Philippe ? Je dis, sachant que ce nom l'énerverait.

- Pour faire sérieux. Répond-il.

- C'est réussi, tiens. Je dis.

- Tu vois bien que nous partons gagnant de cette manière. Répond-il.

-Tu crois ? Je dis.

-Calme toi, Océ. Gouverneur, cohabitons, c'est encore possible. Il y a des enfants ici... Réponds Rick.

- C'est impossible, Rick. Réponds le Gouverneur.

Des rôdeurs approchent et les gardes de notre adversaire le défendent.

- Je pourrais tous vous tuer, là. Plus on attend, plus le bruit attirera de morts. Rick, prends une décision...  Réponds le Gouverneur.

- Nous vivrons dans des blocs différents, inutile d'avoir à se croiser. Réponds Rick.

- Je compte pour une poire où on demande mon avis ?  Je dis.

- Ma famille sous le même toit que toi, jamais. Pas après Woodbury, après Andrea. Réponds le Gouverneur.

- Elle est morte en essayant de protéger ses amis et sauvant son amour pour toi, connard. Je grogne. Rick, on n'a plus le choix. 

- On n'a pas le choix, oui. Comme tu le dis si bien, vous êtes armés et nous aussi, ils arriveront en masse et abattrons les clôtures. Réponds Rick.

Pas bête, mais pas suffisant... Il veut la prison pour y vivre, mais serait-il prêt à la détruire pour l'obtenir ? Je pense. Il esquisse un sourire malsain en coin et je comprends qu'il va nous entuber.

- On les reconstruira. Réponds le Gouverneur.

-VOUS tous, avec lui, c'est ça que vous souhaitez ? Prendre le seul lieu de vies de gens bien ? Que vous a-t-il dit sur nous ? Que nous sommes des terroristes sanguinaires ? On a des enfants, des gens à notre charge et on veut juste garder notre maison.   

- Nous vous accueillons, si vous baissez vos armes à l'entrée.  Réponds Rick.

Soudain, le choc. La femme du Gouverneur arrive avec la petite, morte dans ses bras. Il la voit et l'achève. Fou de rage, il saisit le sabre de Michonne et le brandit sous la gorge d'Hershel. Non, non, pas ça... Je cherche 10k dans les arbres et une lumière me vint dans les yeux, je la fixe un instant, c'est lui ! 

- Puisque vous ne voulez pas comprendre...  Réponds le Gouverneur.

- Ose les toucher... Je grogne.

"Han." Voilà tout ce qu'il ose dire alors qu'il fit valser la tête d'Hershel et de Dale.

-NOOOOOON ! Je crie, m'effondre au sol, à genoux, frappant le sol.

Il avait osé. Il venait de tuer Hershel qui était comme un oncle pour moi et Dale que je considérais comme un père. Il venait d'anéantir une partie de ma famille en un seul mouvement, de réduire à néant mes espoirs. J'étais inconsolable, folle de rage, je saisis alors mon arme et tire plusieurs fois à travers le grille, et finis par toucher ma cible à l'épaule. Rick venait de se mettre à courir pour tirer également et je fis de même afin d'abattre les hommes de main. 

- SHANE, 10K, couvrez-moi ! Je hurle.

Je range mon arme et sort ma machette, la faisant valser dans l'air, bien décidé à aller affronter cette enflure et en finir. Il s'approche de moi, j'ai juste envie de lui enfiler ma lame dans le crâne mais, il souffrira, avant. 

Soudain deux balles viennent toucher les deux genoux du Gouverneur qui finit à genou devant moi. 

- La roue tourne enfin. Je lui lance, déjà victorieuse et savourant ses gémissements de douleur.

Il gémit de douleur alors avant qu'il ne réplique je lui coupe les mains, violemment d'un coup sec sans terminer mon coup. Ensuite, je lui plante dans le crâne ma machette à plusieurs reprises, oubliant la guerre contre les vivants et les morts qui se propage autour de moi. Une moto me rappelle à l'ordre. 

Lorsque je me tourne, je remarque le désastre. Nous avions perdu. La prison, nos amis est mes amis, tous en train de fuir vers la forêt. 

- Allez monte, vite ! Me lance Daryl, On se casse.

Je soupire, complètement ailleurs après tout ça et me glisse derrière lui sur la moto, m'accroche à sa taille et reste muette tout le temps du trajet. Nous quittons la prison, nous enfonçant dans la forêt profonde, sans nos amis. 



Plus tard...

Épuisés, nous décidons de passer la nuit dans un camp de fortune que nous tentons de construire avant que le jour ne tombe. Assis sur des rondins, je regarde Daryl du coin de l'œil qui essaie d'allumer un feu. 

- On doit partir à leur recherche, dès demain. Je dis.

- Nan. Me lance Daryl.

- Nan, c'est tout ce que tu dis ? Ce sont nos amis dehors ! Je ne veux pas les abandonner...  Je dis.

- On est perdus et eux aussi ! Crie-t-il. On ne les retrouvera jamais ! Me lance Daryl.

- Arrête de dire ça ! Je boude.

Nous passons le reste de la nuit ici à veiller l'un sur l'autre. Je n'arrivais pas à dormir de toute manière et surtout en pleine nature. Au petit matin, nous levons le camp et un rôdeur allant en sens inverse me barre la route. Alors que j'allais en finir, un carreau passe au-dessus de ma tête, pour se planter dans la sienne. Je la ressors et la redonne à Daryl qui se trouvait derrière moi.  Très vite nous arrivons à une voie ferrée.

- On doit garder espoir. S'ils voient cette voie, ils la suivront.  Je dis.

Contraint il reste muet et emboite le pas le long de cette voie-là, mais très vite nous remarquons quelque chose : un mort, et un reste humain.  Non...  Je m'approche, achève le zombie et regarde le reste, puant. Non, ce n'était pas un des nôtres, j'en étais certaine.

Nous reprenons la route le long de la voie, mais, au bout d'une dizaine de minutes de marche, des zombies nous barrent la route. Saisie par le bras, je suis Daryl qui me traine vers une route secondaire en parallèle. Nous apercevons une voiture et la merveilleuse idée du Dixon, est de nous y enfermer le temps que les morts, qui nous ont suivis, partent. 

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant