101. Les W

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J'avais bien dormi la nuit dernière, nous étions tous rentrés sains et sauf et c'était tout ce dont j'avais besoin en ce moment.
Ce matin-là, je m'étais levée assez tôt pour pouvoir aller aider Doc à préparer le terrain pour l'agriculture. Nous creusons depuis bien une heure, retournons la terre à la main tous les deux pour planter les graines quand nous entendons des coups sur le grillage. Je m'arrête et souffle un instant pour prendre mon talkie-walkie et demander une vérification aux gardes. 

J'avais si chaud, malgré tout, à cause de l'effort...  Rien à signaler près des portes selon les gardes, étrange...  M'enfin, je leur fait confiance. 

- Bon, on va s'arrêter là p'tite, on a bien préparé la terre. Me suggère Doc.

J'accepte, bien sûr. Nous regardons notre travail accompli, fatigués et pressés d'aller se reposer et pour ma part, me doucher. Des pas derrière nous montrent que nous ne sommes pas seuls. On se retourne face à Daryl arbalète en main qui hoche la tête pour nous saluer : 

- C'est là le bruit ? J'viens voir, parce que de l'autre côté, y'a rien. 

Je désigne d'un mouvement de la tête l'endroit vers lequel on a entendu des coups sur la grille en fer. Daryl va donc voir ce dont il s'agit pendant que je vérifie une dernière fois le terrain où seront plantées les graines.  

- Eh, tu crois que y'a assez d'espace Daryl ?  Demande Doc.

- Hein ?

- Pour le jardin ! 

- Oh. J'sais pas moi, c'est pas mon job. 

Je me tourne vers lui en entendant leur conversation et commence à perdre patience, il devenait vraiment agaçant.

- T'es pas obligé de nous parler comme ça Dixon.
Je crache. 

- Ca va p'tite. Me rassure Doc.

- C'est pas parce que t'a pris la tête à Rick que tu dois engueuler tout le monde ! Râle Daryl en partant.

- C'est ça, défends ton frère ! Je souffle. 

Je le laisse partir, de mauvaise humeur moi également je décide d'aller me calmer. Doc et moi allons chez nous pour nous reposer un peu alors, j'en profiterais pour aller me doucher. Après avoir mangé un bout au salon, Doc me demande si tout va bien, vu que j'étais de très mauvaise humeur. À vrai dire, je n'en sais rien, c'est comme s'il s'étaient tous ligués contre moi depuis la horde. Comme si, avoir choisi de risquer ma vie pour sauver celle de Glenn était une erreur.

- C'est eux qui ont un problème, je ferais tout pour mes amis et ma famille, même risquer ma propre vie que ça leur plaise ou non. Je souffle. 

- Tu devrais peux être essayer de les comprendre, de leur dire que tu est là pour eux, tu sais, ils t'aiment tous. 

Je ricane doucement en allant jeter ma conserve vide. Ils me parlent comme à un chien, je ne vais pas aller roucouler dans leurs oreilles.  Je signale à mon ami que je part me doucher et file m'enfermer dans la salle de bain, afin de prendre une bonne douche froide qui allait me calmer un peu. 

Sous la douche l'eau couvrait une partie des bruits de la maison qui n'étaient pas bien nombreux à vrai dire. Mais une chose saute à mes oreilles alors que je suis en train de sortir de la douche pour aller m'habiller.  Des pas très faibles montent les escaliers, je décide de m'enfermer dans la salle de bain, mon corps nu plaqué contre la porte. Sois, j'étais en danger sois c'était une blague de mauvais goût. 


- P'tite habille toi, vite...
Chuchote Doc.

Je m'exécute, enfilant mes vêtements propres pris au préalable et sort avec le ciseau de la salle de bain en main, sous ma manche. Il m'attrape le bras et me cache dans sa chambre avec lui.

- Y'a des intrus dans la ville, un est rentré.  Chuchote Doc.

Je lui montre mon ciseau et lui fis signe de se taire et me suivre. Il me suit, nous sortons et je regarde en bas des escaliers, voyant une tête aller vers la cuisine. Je descends prudemment, et suis l'intrus. Un homme, horrible, avec un W sur le front. 

Je me glisse derrière lui mais il me vois et me mets une gifle, mais une de ses droites qui te met à terre, qui rend ta vision floue et qui, qui t'énerve encore plus que tu ne l'étais. 

Soudain, il se met sur moi et alors qu'il allait me gifler une fois de plus une bouteille s'écrase sur son crâne et il tombe sur le côté. Je le pousse, me lève et lui plante mon ciseau dans la tête, plusieurs fois d'affilée. Je récupère l'arme à feu du type et me relève. 

- Putain ! 

- Eh p'tite, ça va ! On doit aider les autres.  Ils sont dehors, ils tuent des gens. 

- On doit atteindre la salle des armes. Vite.

On sort, moi mon pistolet en main et Doc un couteau de cuisine. Le souci c'est que, dehors, ils ont probablement des armes à feu. On décide de contourner la ville par les bords pour voir s'il y a une brèche dans les murs et éviter des passages fréquents (les routes). 

On arrive au niveau de l'armurerie où Olivia panique. 

On rentre et je donne une arme à Olivia, je lui explique comment s'en servir.

- On va garder cet endroit. Je proclame. 

Armée, je sort dehors, c'était la folie, des cris et des tirs de partout. Soudain, j'entends courir et me plaque contre une murette. Je tire sur l'agresseur, une fois, deux fois, trois fois. Trois corps tombent. 

Welcome to the panic room...

Combien ils sont ? Je vois mes deux amis sortir et venir m'aider à tirer sur les derniers assaillants.  Une fois finie, je vois arriver Morgan.

- Mon dieu... Il s'exclame. 

- On les as tous eus.

- Je vois ça. Il semble déçu. 

- Va chercher de l'aide, Morgan.

- Je suis l'aide.

- Non. Désolé.

Il repart en grognant, désolé mais je n'ai pas confiance en toi.  Il faut quelqu'un pour rester avec Olivia pendant que moi et Doc allons faire un tour pour voir que tout va bien.  Rosita arrive en courant, me disant qu'elle prends le relais.

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant