138. Otages

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Devant la porte pour quitter la ville, la 'caravane' est prête. La veille, nous avions décidé d'un plan d'attaque avec la Colline et certains d'eux se sont joints à nous. Préparant nos affaires sous le soleil couchant, Maggie et Gabriel arrivent prêts.

 Je veux venir avec vous. Souffle Maggie. 

 Maggie, t'es...

 Enceinte, pas handicapée.

 Et moi aussi, je serai là. Insiste Gabriel.

Je ne sais pas si c'est censé me rassurer mais bon ? Gabriel a appris à se servir d'armes et à moins faire sa mauviette, donc... Après leur avoir demandé à tous les deux de rester sage j'ai accepté leur venue. Je suppose que le père Gabriel surveillera Maggie ? Tous réunis dans le camping-car, on prends la route pour récupérer Jésus à la Colline et quelques hommes de plus puis, notre route prends la tournure du repère de ce Negan.

On se gare quelques centaines de mètres plus loin dans les arbres afin de passer inaperçus, et analyser la situation. Le plan est simple : cet avant-poste réclame la tête de Grégory en échange de l'un des amis de Jésus et on leur a prévu une petite surprise... Une belle tête de rôdeur qui ressemble à Grégory, que Jésus va échanger contre leur ami avant de tuer les gardes à l'entrée pour qu'on puisse rentrer et en finir avec les autres.

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Nous voilà tous cachés non loin de là, à regarder la scène et voir Jésus faire l'échange avec succès. Lorsque l'ami de jésus sort, ils attaquent tous deux les gardes et les tuent. On sors de notre cachette, moi armée de deux dagues, je suis les hommes armés et on rentre dedans, où tous dorment.

Je décide de partir à gauche avec Maggie et Gabriel, et fouiller. On entre dans une petite pièce servant de chambre avec Maggie, et on s'occupe de tuer tous les hommes dans leur sommeil, ça évite les blessures et surtout... On vois bien à la déco autour que ces hommes-là avaient un grain, et un gros. Des machos, sans doute.

Me retournant je vois un homme que je blesse au bras avec ma dague, la plantant dedans. Mais vu la claque qu'il m'a mise, je me retourne un instant. Lorsque je me retourne en silence, je vois trois femmes, dont une, tenant en joue Maggie, et l'autre venir me mettre son couteau sous la gorge en ricanant. Où est Gabriel, enfin ?!

— Doucement mes jolies, doucement. On va voir combien de temps vos amis remarqueront votre absence... On avance doucement. 
On sors de la base et marchons assez loin des autres, avant que l'une des femmes s'arrête.

— Putain, file-moi les jumelles. Elle les prends des mains du mec blessé, qui saigne beaucoup et regarde vers un toit. 

— Leurs copains ont trouvé Primo, 'faut qu'on aille à la radio.

Nous remarchons, juste à côté de cette vision, une voiture, nous sommes dehors, alors que la femme prends la peine d'allumer la radio de la voiture et parler dedans, je suppose à mon groupe.

— Bonjour les garçons...  J'ai deux de vos amis ici... Elle nous regarde, arrêtant la radio et demandant nos prénoms. Bien sûr, on leur réponds, un peu mal à l'aise.

J'essaie tant bien que mal de trouver un moyen de nous sortir de là, de repérer un signe mais là, on était seules et ils sont trop pour deux, dont une enceinte.

—...Maggie et Océane. Et vous, vous avez l'un des miens. La femme regarde dans les jumelles, gardant la radio allumée.

— On peut faire un échange. Demande Rick. En arrière-plan on entends Randall s'énerver contre nos ravisseurs, à distance.

— Tu va me le rendre, je t'assure. Et tu reverra tes amies.
La femme explique à Rick comment cela devra se dérouler exactement, un rendez-vous à une heure fixe dans un lieu précis qu'elle lui donnera plus tard. Pendant ce temps, on se dirige vers une maison abandonnée, un genre de miniusine qui tiendrais le coup en cas de siège. 

Cela faisais un moment qu'on était attachées au fond de l'usine, il n'y avais qu'une entrée (et sortie, donc) possible, et elle était gardée, bien gardée par une femme et un homme. 
Avec tous les bâillons, et les cordes, on ne risque pas d'aller bien loin par la force.

Les deux femmes s'en vont un instant pour parler à Rick, pendant ce temps je vois Maggie se frotter au mur, pour essayer de s'enfuir mais, bon, sans succès... Quand les femmes reviennent, je tente une chose insensée. Je commence à me figer, à faire sautiller ma jambe et respirer plus vite, les yeux rivés sur le sol, j'essaie de les faire retirer mon bâillon à moi et Maggie, en faisant genre de faire une crise d'angoisse. 

Mais mon coeur loupe un battement, on est seules ici, sans nos armes, ils ne savent pas où on est et Maggie est enceinte, on est en danger... Et je commence à vraiment avoir du mal à respirer, sans faire semblant. 

Je lève mes yeux de détresse vers Maggie qui hurle dans son bâillon pendant que j'essaie de garder mon souffle.
La femme retire son bâillon et Maggie s'écrie : "Elle fais des crises d'angoisse, retirez son bâillon qu'elle puisse respirer !"

Je lève les yeux vers les femmes, j'étais réellement mal, et je vois dans leurs yeux de la pitié. Elles retirent mon bâillon de la bouche et reculent. Je prends de grosses inspirations, fixant le plafond. Les femmes sont perturbées dans leurs discussions quand l'homme arrive et se pose par terre.

— Elle m'a touché, j'ai besoin de soin et elle de payer.

— Ne touchez pas à Maggie, elle est enceinte... Moi, si vous voulez...
Je reprends mon souffle petit à petit alors que l'une des femmes se moque de Maggie "qui voudrais un bébé dans un monde pareil ?"

 

Alors que les esprits s'échauffent chez les Sauveurs, je réalise que j'ai peut-être un moyen de sortir d'ici.  Les monter les uns contre les autres. L'une se met à fumer, alors je réplique de suite, d'un ton indigné.

—  Elle ne devrais pas fumer devant une femme enceinte.

— J'suis d'accord, va fumer ailleurs toi. Réplique l'une des femmes.
 L'accusée sors en râlant à son amie. 

L'homme toujours blessé, arrive en trombe encore et énervé il menace tout le monde, et hurle de douleur.
— Cette conne m'a vraiment faite mal, je vais la tuer, putain !!

Une autre femme se met à hurler en retour, pour me protéger. Du moins, c'est ce que je pensais...
— Il nous la faut en vie, espèce de crétin ! Tant que nos renforts ne sont pas à la base, on doit la garder ! 

— Moi, crétin ?! 
L'homme approche la femme et il tente de la frapper, à plusieurs reprises. Juste avant que l'homme ne se tourne vers moi, il trébuche sur le pied de Maggie.  Je suis en plein stress, j'observe la scène, impuissante. L'autre femme avec laquelle il se battait reviens à la charge et ils se battent au milieu de nous. Elle finit par l'assommer et le traîner dans un coin.

La deuxième femme arrive et, les deux décide de nous interroger séparément. Maggie d'abord, apparemment, se fais emmener. Je la regarde partir, paralysée et inquiète.
— Merci de ne pas avoir laissé votre ami faire. Je souffle, je tente une approche.

— C'est pathétique, comme attitude. Tu croyais quand même pas que j'allait compatir avec toi ?


 


The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant