56. La traîtresse

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 Ça faisait un moment que j'attendais Rick, qui devait revenir avec tout le monde. Finalement, il arrive, poussant la porte du bloc accompagné de... Andrea?! Elle aussi, elle est en vie ? Carole se précipite dans ses bras, quand moi, je me contente de lui adresser un sourire, presque sincère. D'où vient-elle ? 

- Bon retour parmi nous. Lance Rick.

Carl arrive avec Judith dans les bras, et se poste aux côtés de son père...  Pourquoi tout le monde était réuni ici ? On allait bientôt le savoir... 

Je la fixe d'un air suspect et prends la parole :

-  Tu viens d'où Andrea ? 

- De Woodbury. Mais, je vous assure je suis de votre côté. Philippe m'a menti, et j'ai voulu venir voir par moi-même. Dis Andrea.

-Philippe, c'est le Gouverneur pas vrai ? Tu sais ce qu'il a fait, au moins ? Je commence à m'énerver. 

- Elle le défend parce qu'elle en est amoureuse, et qu'elle préfère une couche aux amies. Lâche Michonne. 

- Je souhaite vous aider ! Dis Andrea.

- Le Gouverneur, avec Merle, ont torturés 4 des nôtres ! Je réponds. 

- Il ne sait pas qui vous êtes vraiment, essayons de trouver un terrain d'entente...  Dis Andrea.

- Un terrain d'entente ?! Tu es de quel côté exactement ? Je la juge, légèrement.

- Arrêtez. Que proposes-tu ? Dis Rick.

- Je tenterais de le faire changer d'avis.  Dis Andrea.

Après une petite discussion assez agitée, le groupe se disperse et Andrea va voir le bébé de Rick. Je décide de tenter une dernière approche afin de lui faire comprendre le danger que nous courons tous à cause de cet homme qu'elle semble apprécier plus que de raison.  Andrea était en train de bercer Judith quand je m'approche, elle était avec Carole, qui lui chantait les mérites de ce bébé qui faisait déjà toutes ses nuits. Je dis alors à Andrea que j'aimerais lui parler du Gouverneur, et je vois Carole acquiescer comme si, elle aussi, avais envie d'en parler. Andrea, curieuse, demande ce que son cher Philippe a bien pu nous faire.  

Je lui résume donc la situation, avec ce qu'il arrive à sortir de ma bouche, après de telles aventures, ça peux être compliqué de s'exprimer sur ses traumatismes. Lorsque je mentionne tout ça, elle tombe des nues, mais quelque chose me dis qu'elle n'a pas changé d'avis sur lui complètement. Carole pris la parole pour dire quelque chose de très censé :

 - Offre lui la meilleure nuit de sa vie, la dernière, tu attends qu'il dorme et tu en finis avec lui. 

Je n'aurai jamais pensé qu'elle puisse dire quelque chose de la sorte, elle qui pleurniche pour un rien depuis que je la connais. 

- Je suis d'accord avec Carole, il est dangereux, pense à nous, Andrea.

Indécise, elle nous indique alors qu'elle va rentrer avant que ça paraisse louche et qu'elle verra ce qu'elle peut faire. Je n'étais pas très convaincue, mais j'étais persuadée qu'elle fera le bon choix. Je la raccompagne jusqu'à la sortie pendant que tout le monde est occupé à quelque chose et croise Rick sur ma route, qui me dit de le rejoindre à la voiture une fois que je l'ai raccompagnée dehors.

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Plus tard, je me trouvais à la voiture de Rick avec Carl, ils voulaient aller chercher des vivres et donc partait avec moi et son fils pendant qu'il laissait Michonne en compagnie de Randall, et Merle de Daryl. Très bonne occasion de me changer les idées que d'aller tuer un zombie ou deux.  Rick pris la route et cette fois, j'étais à l'avant, jusqu'à une longue route droite de forêt. Sur le bas côté au loin une personne nous supplie de s'arrêter, mais il ne s'arrête pas et honnêtement, j'avais autre chose à penser que de lui remonter les bretelles pour si peu. Très vite, nous nous enlisons dans la boue, alors je pris le volant pendant que les deux hommes s'en vont pousser la voiture. De bonnes minutes passent avant que la voiture sois débloquée et que je démarre à mon tour, pour rejoindre la ville la plus proche.  Durant le trajet Carl nous fais part de ses doutes envers Michonne :

- Je ne sais pas si on doit lui faire confiance.

- On n'a pas le choix pour le moment on a besoin d'elle, avec ce Gouverneur.  Réponds son père.

- Il a raison, elle peut nous être utile, mais tu gagnes un point autant s'en méfier, elle vient de là-bas...  Je clos la conversation.

Nous finissons enfin par arriver en ville et plus précisément un bâtiment que je ne connaissais que trop bien : le commissariat de police que nous avions visité à nos débuts, Rick et moi. Il était désormais vide de toute arme ou munition alors nous décidons de partir et de fouiller les bars alentours qui, selon Rick, pourraient dissimuler des armes. 

Nous marchons déjà depuis un bon moment, pour rester discret et nous tombons sur une route complètement barrée par des pièges qui, à mon humble avis sont plus que mortels si l'on les touche.

Je me précipite contre un mur, suivi de mes deux amis, et nous analysons la situation. Des rats dans des cages attachés à tout un tas de cordes tendues, des armes blanches attachés, des clous, des pics et bien pire nous attendent si l'on se loupe. La question à se poser était la suivante, et j'allais y répondre avant même qu'elle soit posée : 

- Je ne mets pas le pied dans cette rue-là. 

- C'est notre seul accès. Dis Rick.

- Tu as envie de mourir, shérif ? Je lance ironiquement. 

- Il va nous falloir des armes. Dis Rick.

- Tu veux faire passer un gosse de 10 ans dans des barbelés et des pics ?  Je dis, faisant allusion à Carl.

- On va trouver un moyen, prenons le temps d'y réfléchir et de se tracer un chemin à travers ses pièges là. Dis Rick.

- Et si quelqu'un nous attends en haut d'un toit, et qu'on se fait tirer dessus ? Ça, c'est une création humaine, Rick. Je grogne.

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant