The Running Dead

45. Chacun chez soi.. ou presque

- Oh oh oh détends toi. Me dis Rick.

Il me prend par la taille et me recule.  Il réfléchit un instant, je me tourne vers lui d'un air perdu et lui demande son avis. 

- On se tire.  Me dis Rick.

- On leurs laisse le bloc donc ? Je réponds.

- Ouais. Me dis Rick.

-Eh non non ! Dis Alex, paniqué.

-Si vieux.  Je réponds.

Rick leur explique alors la marche à suivre : cette sortie sera verrouillée, ils auront toute l'autre partie de la prison liée au bloc et, chacun chez soi. Daryl s'excuse même que leurs amis soient morts et T-Dog leur conseille de brûler les morts. Quelle journée... 

Une fois revenus à notre bloc, Rick passe voir Hershel, je le suis également pour avoir des nouvelles et il s'avère que Lori lui a sauvé la vie aujourd'hui ! En revanche, il se retrouve donc menotté par précaution. Son cœur s'est arrêté une fois, ça peux arriver une deuxième. 

Je pars en direction de ma cellule et m'affale sur le lit, épuisée mentalement et dépose mes armes à même le sol, tel la désespérée que je suis. Je finis même par m'assoupir un moment. Ce fut d'ailleurs le bruit d'une couverture qui me réveille. 

- Je rêve ou tu me bordais là, Glenn ?  Je dis d'une petite voix.

- Je ne voulais pas te réveiller. Dit-il.

Je me redresse légèrement et soupire longuement alors que ce dernier s'assied au bord de mon lit l'air pensif. Je le questionne du regard et il se met à ricaner doucement. 

- C'est marrant parce que ta cellule est ouverte, mais personne n'ose y rentrer.  Dit-il.

- Arrêtes de tourner autour du pot. Je dis.

- Je cite... Rick te cherchait, Randall n'osait pas venir voir si tu allais bien et Daryl voulais juste te voir, et tous m'ont demandé de venir à toi. Dit-il.

- Ben, c'est ouvert, désolé.  Je dis.

- Je sais. Comme quoi, les hommes parfois... Bon et, qu'est-ce que je leur dis ? Dit-il.

- De venir me voir si c'est important ! Je ne suis pas un monstre... Je dis.

 Il se lève en souriant et sort de la pièce. Je me lève également et range mes armes dans un coin. J'entends à nouveau des pas et ce fut rapide. Rick était devant la porte. Je le regarde et me rassois, pour une fois. 

- Oui, c'est pour quoi ? Je dis ironiquement. 

Il rit légèrement avant de prendre un ton sérieux :

- Si jamais ça dérape... Dit-il. 

- Ce sont des mauviettes. Je dis.

- Sils dérapent on les tue. Dit-il. 

- S'ils ne dérapent pas ? Je dis.

- Chacun chez soi. Dit-il.

-Tu prends mon temps pour ça ? Ou alors... Je vois ! Non, je ne vais pas encore faire la fille qui laisse sa chance parce que cette fois, ils ont été en prison, et en plus, ils ne m'ont pas sauvé la vie, eux.  Je dis.

- Je te fais confiance, tu sais, en termes de justice. Dit-il.

-Ouais. On a le temps pour ça. Allez, va voir ta femme, je crois que y'a du monde au portillon derrière toi. Je dis.

Je n'eus pas le temps de dire "Ouf" qu'effectivement, Randall s'arrête presque comme par hasard devant ma cellule et me lance un " Oh t'es là!"

Je m'approche de lui à la porte et souris doucement, amusée par la situation.

- Étonnant.   Je dis.

- Euh... Tout va bien ? Enfin je veux dire...  Dit-il.

-Oui je vais bien et oui je me suis calmée. Je dis.

-Oh. Bien alors... Je voulais savoir- je ne suis pas rassuré que tu sois seule en cellule avec ces gens à côté.  Dit-il.

-Pousse toi, j'ai la solution. Lance Daryl. 

Surprise d'un tel remue-ménage, je me pousse également à même tire que Randall qui me sourit et passe son chemin en lâchant un " Oh, tant mieux alors, salut..." 

Je regarde Daryl passer avec son sac et un coussin, qu'il pose sur le lit du haut et le vit secouer le lit dans tous les sens. Alors que j'allais lui demander ce qu'il fabriquait il se justifie.

- Le vieux a demandé à ce que la sécurité soit renforcée auprès de Rick alors je vérifie que le lit est solide, en haut. Vu que, je vais rester dans ta cellule maintenant. Lance Daryl.

- J'ai mon mot à dire ? Non, bien sûr. Je dis.

- Dis que tu veux pas d'moi. Je vais échanger avec Randall si tu préfères, il est nettement plus léger en plus... Lance Daryl. 

 - Mais non... Je soupire, je suis contente que tu sois là et ça me rassure aussi un peu. Je dis.

Il se tourne vers moi un air presque fier au visage et je lui souris tendrement avant de rire un peu et de lui lancer :

- T'en loupes pas une.

-Oh arrêtes t'es chiante !

Il rit autant que moi et je sais qu'il est content au fond, d'être dans ma cellule.