The Running Dead

70. Confessions

Nous étions entassés tous deux dans ce petit coffre où des morts tapaient actuellement dessus, moi, face à Daryl qui n'avait même pas haussé un sourcil, alors que moi j'avais sursauté aux bruits des morts et qui était tendue. Petit à petit, je peux entendre moins de coups sur le coffre, et au bout de quelques minutes, plus aucun. Je regarde Daryl d'un air interrogateur et il saisit son couteau dans sa poche. Il me fit signe de rester silencieuse et se glisse au-dessus de moi pour ouvrir le coffre. Il jette un œil à l'extérieur et sort du coffre. N'entendant aucune remarque, je sors également et vois alors que la route était vide. Mon ami me dit alors qu'on ne peut pas reprendre les rails sans risquer de recroiser ce groupe de morts et que nous devrions couper par la forêt. Je comprends tout à fait son point de vue, pour éviter d'être à découvert. 

Après une bonne heure ou deux à marcher dans cette forêt dense, nous en voyons enfin le bout : un champ, avec au bout, ce qui semble être un cimetière et au loin un bâtiment, vers lequel je pose mon grappin.

-On va tout au bout, là-bas.

J'avais soif, pas bu depuis un moment, et très peu mangé. Dans ce cimetière, que nous parcourrons pour atteindre le bâtiment, Daryl marque un moment d'arrêt sur une tombe.

- Je crois que finalement, c'est mieux que toute ma famille n'est pas survécu. Me dis Daryl.

- C'est nous, ta famille. Je dis.

- Tu ne nous as jamais parlé de la tienne. Me dis Daryl pour changer de sujet.

- Mon père s'est transformé, je l'ai croisé quand je fuyais avec Rick et il était la seule chance de survie de ma mère donc, je suppose qu'elle aussi, est morte.  

- Désolé. Me dis Daryl.

- C'est rien, t'en fais pas. Le plus important, c'est de retrouver notre famille, ceux qui feraient tout pour nous et qui espèrent nous retrouver après l'attaque.  Je dis.

Nous continuons notre chemin et arrivons au niveau de l'entrée. Un genre de club de golf pour riches.

- Je me demande si les joueurs sont encore à l'intérieur.  Je dis.

- Plus qu'à vérifier. Me dis Daryl.

Il pousse la porte d'entrée et rentre, moi à la suite avec ma machette et lui son arbalète. Rien pour le moment. Nous nous séparons et au détour d'un couloir un mort surgit, je le repousse violemment et l'enfourche de ma machette, dans le crâne.

-Ça va ? Me dis Daryl.

- Oui ! C'est bon. Je dis.

Je venais d'entrer dans la cuisine et elle était bel et bien vide. Ils ont tous vidés en partant ma parole ! Je rejoins Daryl dans la pièce principale et vois un zombie, mort, et pendu au plafond sur lequel il est écrit : "sale richos !". 

- Ah. Je lâche, instinctivement.

Je détourne le regard, alors qu'une horloge sonne, je me précipite pour la stopper mais, des morts nous entendent et tapent déjà sur les portes. Et je ne doute pas que ça va en attirer d'autre... Deux arrivent à rentrer, qui meurent par les flèches de Daryl pendant que je finis de cogner l'horloge. 

- On doit avancer, ils arrivent ! Me dis Daryl.

Je lâche mon horloge défigurée et le suit, plus profondément dans le club et nous arrivons au bar. Il y aura peut-être du jus d'orange ? Je me mets à fouiller le bar de fond en comble et soupire, il n'y avait rien que de l'alcool pourri et encore, si peu.

- Tu cherches quoi là ? Ris Daryl.

- À boire, sans alcool de préférence. Mais, y'a rien. Je dis.

Nous décidons de quitter le club par l'arrière et continuer notre route qui semble mener à nouveau vers des bois profonds.  Très vite, l'arbalétrier reconnait le chemin puis avoue que Michonne avais vu une cabane dans le coin et que de plus, ce serait idéal pour passer la nuit. 

Très vite nous arrivons face à une cabane en bois et y rentrons tous deux, rien ni personne à l'horizon. On se pose à l'intérieur et je m'adosse au mur, assise par terre alors que Daryl commence à faire la pipelette, chose qui n'arrive jamais.

- Mon père aurait aimé cette baraque, le cendrier vidé par terre, tout ça. C'était loin d'être une bonne personne, un connard. Un connard qui n'a pas élevé ces mômes et qui a laissé sa baraque avec sa femme brûler. 

Je le regarde, inquiète et commence à comprendre que ce dernier n'allais peux être pas bien finalement et qu'il n'avait jamais eu le courage de se confier à qui que se soit. 

- C'est du passé, ce que tu étais avant. Je dis.

- Ah ouais ? Me dis Daryl.

J'allais répondre, lui dire de se détendre, mais un mort frappe à la porte alors il part s'en occuper d'un pas lourd. Je le suis discrètement et me pose à l'entrée, il s'acharne dessus et ne vois pas le prochain qui arrive alors je sors et m'en charge, une bonne fois pour toutes avant de prendre les choses en main : 

- Arrête, il est mort, ça suffit. Je dis.

- Lâche moi un peu, merde ! Me dis Daryl.

- Parle moi autrement, Dixon ! Je dis.

- SINON QUOI ? Me dis Daryl.

- Sinon, tu te retrouves tout seul.  Je dis.

Il grogne, pousse le mort défiguré et se tourne vers moi avant de fondre en larmes. Je le prends contre moi et le serre fort pour le calmer. Il me dit que s'il avait continué à chercher le gouverneur, on n'en serait pas arrivé là, et que Dale et Hershel seraient encore en vie. 

Je me décolle légèrement et prend ses joues entre mes mains, pour le forcer à me regarder. Il approche son visage du mien et attends.

- On n'y peut rien et tu as fait de ton mieux. Je ne t'abandonnerais pas, jamais, tu entends ?  Je dis.

Il sourit doucement et fixe mes yeux, attentivement, puis je le vis baisser les yeux et les remonter. Dixon, tu fais quoi là ? Il venait de fixer mes lèvres ? Je me recule alors que la nuit tombe et suggère d'aller à l'intérieur.