95. La cuve

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Ce fut la lumière du jour qui me réveille et je peux dire qu'il faisait déjà assez chaud comme ça. Après m'être préparée en conséquence pour ma sortie du jour, je descends, encore très peu réveillée, pour prendre mon petit déj' auprès de Doc déjà réveillé depuis longtemps. Je m'assois au comptoir de la cuisine quand il me sert des fruits. 

- Alors p'tite, c'était terrible hier, hein ? Mais au moins, mh, ils nous font confiance maintenant. Non ? 

- Ouais, je souffle, c'est parti loin mais ils ont compris.

Je mange mes fruits, alors que Doc se lève, me tapotant doucement l'épaule. Il me dit qu'il comptait se reposer un peu aujourd'hui et me demande mon programme dans l'espoir que je me repose avec. Malheureusement, le devoir m'appelle. Je lui dis que je sort avec Rick enterrer le corps du docteur ailleurs qu'au camp. Alors que je finissais mon bol, ayant pris l'habitude de manger vite par les temps qui courent, on toque.

- C'est pour moi. À plus, Doc ! Je le prends dans mes bras.

C'est une personne exceptionnelle. 

J'ouvre à Rick et Randall, pelles en main et les salue, doucement de ma petite voix du matin. Puis, nous partons à pied, vers l'arrière de l'église. Rick avais déjà traîné les corps, dont l'un était à l'avant, destiné à être sorti, le second corps à l'arrière pour être enterré sur place. 

- T'aura qu'à pousser le corps, on va creuser. Lâche Randall.

Donc là, je vais les regarder faire tout le boulot ? Non, non. Ils commencent à creuser, je fouille le corps de Reg et trouve une lampe de poche que je garde à la ceinture.  Trou à moitié creusé, les hommes soufflent, de fatigue.

- Allez, je remplace le plus fatigué. Passez moi ça. Je réponds.

Aucun des deux ne bouge. La carrure de Rick faisais que, face à Randall, il tenait plus le coup. Je m'approche du petit homme et lui pique la pelle des mains. Mécontent, il me chuchote :

- Hey. Tu ne devrais pas, je ne veux pas te fatiguer de cette manière. 

- Comment ça, de cette manière ? Je le regarde, curieuse.

Il me regarde avec un sourire en coin et se met à rire en voyant mon air amusé. Je continue de creuser en compagnie de Rick jusqu'à avoir un trou assez grand pour rentrer le corps et, nous finissons le travail ensemble.  

Sur la route pour déposer le corps du docteur, aucune discussion, tout semble calme. Arrivés sur une petite colline, on s'arrête et commençons à creuser un trou. Alors que je me repose un peu, surveillant les environs, j'entends un bruit et sort mon pistolet, prêt à tirer. Je vise et... Ce fut le fils ainé du docteur qui sort des buissons. Il semblait mécontent.

- Qu'est-ce que tu fais là ? T'a pas le droit de sortir tout seul, toi. Je lui dis froidement.

- Vous enterrez mon père dehors !

- Ça a été décidé ainsi. 

- C'est pas juste !

- Ton père faisais du mal à plein de gens. Défends Rick après avoir fini le trou.

- C'est toi le meurtrier, râle le fiston.

- Tu ne sais pas ce que tu dis, vieux. Je râle à mon tour.

- Toi, ferme là. Répond-il.

Je sent une main se glisser sur ma taille et l'autre à mon ventre, puis une silhouette se glisse derrière moi. C'était Randall qui revenait à la charge et je trouvais ça trop mignon. Il avait le don de me rassurer, celui-là, du haut de son mètre 60, qui, est même plus grand que moi. 

-Hé. On se calme, ici. T'es pas à ta place, rentre au camp ou reste avec nous, mais ferme là. Dis Randall, d'un ton très protecteur.

Le jeune homme, désormais sans père s'assois lourdement par terre en chialant, pendant que mes deux hommes vont enterrer le corps du criminel. Je m'approche du bord de la colline et remarque quelque chose, quelque chose qui me glace le sang et me laisse paralysée sur place. Une cuve, sans doute anciennement un lac, remplis de camions, et bien sûr, à la place de l'eau, il y avais une horde entière de zombies. La subtilité c'est que cet endroit n'est qu'à quelques kilomètres de chez nous et il nous est impossible d'ignorer ça. Allez, encore des emmerdes. 

Pour le moment le camion principal, bloque le passage pour remonter, aux morts mais il menace de tomber et je n'aime pas ça.

- Shérif... Y'a un soucis, un gros soucis. Je tremble.

Je sent mes jambes me lâcher, sans doute de peur, mêlé à la chaleur, je n'allais pas tarder à tourner de l'œil.

- Ça va pas aller... Je reprends aussitôt. 

Les trois hommes arrivent à mes côtés et furent des têtes encore plus horrifiées que la mienne actuellement. Le monde venait de tomber à nos pieds, il venait de fracasser nos vies et les changer à tout jamais. Depuis longtemps, j'avais réussi à l'éviter, à la combattre. Mais je la ressent aujourd'hui. La peur. La peur de mourir, la peur de tout perdre, de les perdre tous. La peur de la fin. 

Je sent une main saisir la mienne. Qui ? Je jette un coup d'œil et vois Randall, tenant fermement ma main face à ce désastre.

- On rentre vite, et on réunit tout le monde capable de se battre, l'heure est grave. Annonce Rick en partant

Nous prenons la route tous les trois vers la maison, et parcourront la ville afin de réunir dans l'église tout le monde et leur annoncer la triste nouvelle, afin de savoir quoi faire. Les gens sont effrayés.  Morts de peurs avant l'heure. Mais il en viens de tous que cet endroit devra rester debout et maintenant, nous devons trouver un plan pour sauver Alexandria, qui puis-et qui aille à tout le monde. 

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant