The Running Dead

141. Everything's going down

Denise et moi, on fais une bonne paire. Déjà, parce qu'elle semble être le cerveau, et moi les bras. Étant axé psychologie, ça sert. De plus, même si elle n'a clairement pas d'expérience en survie, elle est bien plus douée en survie mentale que je ne le suis. Elle encaisse tout, comme si ce n'était rien.  Elle et moi avions parlé une partie de la journée que l'ont eu passé dans ce centre. Elle l'a bien compris, d'où venait mon isolement, et certainement mieux que moi tout ce qui y est rattaché d'ailleurs. Elle avais même réussi à me faire décrocher un sourire, et à soulager mon âme en peine. Personne n'y arrivais. Sauf, elle. Denise. 

Alors que nous mangeons avant de repartir, Daryl m'appelle. 
Je me lève et prends mes armes pour le rejoindre dehors. Mais, il n'y a aucun soucis dehors ? 

— Bah ? 

— Humpf.

Je le regarde doucement, venant m'adosser à côté de lui le long du mur.  Je vois ses yeux se balader le long de... Moi. Bon, le plan marche mais euh, quand même !

—  Ne te gêne pas.

—  T'aimes bien Denise ?

—  Le rapport ? Oui, je l'aime bien parce qu'elle est douée en psychologie et qu'elle sais me soulager l'esprit. Tu sais, je... Elle me fais du bien. Elle me fais penser à... Dale. 

— J'sais qu'il comptait aussi. 

Il pose sa main sur mon épaule et on s'assois par terre. J'étais nostalgique de cette époque, ou notre seul souci était de savoir si on mangerai des écureuils ou des grenouilles...  C'était la bonne époque... 

Il pose doucement sa main sur ma cuisse.

— ... T'es pas toute seule. P'tain, c'est pas à toi de t'isoler... J'ai l'air d'un con après. 

Je ris doucement, à l'entendre, on dirais presque qu'il essaie de me rassurer mais, il ne peut pas s'empêcher de se plaindre aussi...  Son contact me réchauffe un peu le coeur. Avec Denise, il est le seul à avoir vraiment osé me reparler depuis l'autre jour. On était tous un peu perdus... 

— Qu'est-ce que je ferai sans toi, hein ? 

 — Des conneries.  

Je lui tape doucement le bras, ne te gêne pas encore une fois ! Son regard protecteur et possessif posé sur moi. Il serre doucement ma cuisse dans sa main.  Entendant du bruit dedans, on se relève en sursaut.

"Tout va bien c'était un rat !" Lâche Rosita. 

Avant que je ne parte, Daryl attrape mes hanches et me pose contre le mur, venant se mettre devant moi et murmurer à voix basse :
—  Ça t'va bien mais, ça aurait été mieux si seulement moi le voyais. 

 Il approche son visage du mien dangereusement et s'en va ensuite. Putain, Dixon ! Je souffle, et rejoint tout le monde dedans après une telle discussion devenue un peu trop chaude pour une apocalypse. Ces mots tournent dans ma tête... Je ne dois pas me laisser déconcentrer pour le moment. 

Après avoir fini notre tour au centre pharmaceutique, tout le monde reprends la route en sens inverse. Je reprends ma position avec Denise cette fois. 

— Ton bras, c'est...?

—  Juste une coupure de machette, Denise. C'est rien.

—  J'aurais dû pouvoir réagir...

—  Je t'entraînerai, ok ?    

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Demande Rosita. 

—  J'ai rencontré un rôdeur, par surprise et, je me suis coupée. 

 Mi-chemin, une voiture abandonnée fais de l'oeil à Denise mais on lui dis qu'on n'a pas le temps. Mais si j'ai bien compris, vu que je la vois ralentir, elle va le faire. Je m'arrête et la regarde faire. Je demande au convoi de s'arrêter et je la suis, sans l'aider à fouiller la voiture et en sortir... Des cannettes de soda qu'elle enfile dans son sac à dos, me disant que Tara adore ces boissons.

Alors, c'est pour ça... Tara. Je souris doucement et reprenons la route ensemble.
Un risque certes, mais un mignon.   Le long du trajet, je commence à voir plus clair et à me sentir mieux. Ce monde n'est pas foutu, pour le moment...

| Je n'avais pas réussi à sauver Dale, mais Denise...  Elle est innocente comme lui, elle sait parler, comme lui... Elle est comme lui, en train de devenir un des piliers émotionnel dont j'ai besoin.  Serais-je prête à tout pour elle ?  | 

Tout le monde s'était plutôt regroupé, le trajet était devenu calme... Soudainement, j'entends un bruit à ma gauche et je tourne la tête. Un léger bruit de feuille qui craque. Je me déplace vivement pour aller devant Denise... 

| Oui. | 

— Océane !  Denise crie.

Je m'écroule au sol, hurlant de douleur alors que je vois tout le monde s'agiter autour de moi. Je touche mon épaule, et remarque une flèche encrée dedans. Bien, dedans. Et ça saigne, très fort. 

— Denise, c-... Cache-toi...

Je souffle, pour essayer de ne pas trop bouger et sentir la douleur. C'est la fin ?  La jeune femme se jette sur moi en pleurant.

— C'est ma faute... C'est ma faute...

—  Non, non... Ça l'est pas...

  — Toi là, tire leur dessus. Rosita, protège Denise. Grogne Daryl. Toi, tu peut pas t'empêcher de te faire tirer dessus, non ?  

Je souris doucement, je devenait faible, j'avais envie de dormir.
— La même épaule... en plus... Dans ma poche, y'a.. Un rouleau de bandages...  Enlève-la...

Daryl se baisse à mon niveau et sors le rouleau, mais il semble perplexe.
—  J'peut pas l'enlever.  Tu souffrirais trop et ca saigne toujours.

—  Ça saigne déjà... Daryl... Je ne sais pas... combien... je vais te le répéter...    

Il caresse ma joue doucement, les yeux rivés sur moi. Wow, c'est quoi ça ? Je suis en train de mourir ?

— Me... laisse pas mourir maintenant, quand même...  

Soudainement, il regarde la flèche et la retire.  Je pousse un gémissement de douleur, je suis presque dans les vapes, maintenant. Putain, tout est flou, je suis incapable de réahir, j'entends très mal, et tout tourne. Je sens qu'on me soulève...

— Lâche pas maintenant, t'entends ? Randall, tu nous couvre. 

— D..Daryl...