83. Après la tempête, le beau temps

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- J'ai trouvé une grange juste à côté tout à l'heure. Dis Daryl en prenant les devant vers la forêt. 

Ah, mais il s'étais absenté ? Alors que nous décidons de le suivre pour nous mettre à l'abri Glenn attrape mon bras. Nous marchons derrière les autres alors que mon frère prend la parole d'un air sérieux. 

- Il ne va pas bien, tu sais. Il vis très mal ton éloignement. Me sermonne Glenn.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Je feinte, pour en savoir plus.

- Daryl, il déraille complètement depuis l'église. Et Randall est dans un état très similaire même s'il refuse de te le montrer.  Me glisse Glenn, en posant son bras par-dessus mon épaule.

- Ils ont au moins ça en commun... Je souffle.

- Tu ne peux pas leur en vouloir éternellement de tenir à toi tous les deux. Tu ne peux pas leur faire ça, tu vois bien que ça ne leur réussit pas.  Me dis Glenn d'un ton plus sérieux.

- Je me suis éloignée pour le bien de tout le monde. Mais tu as raison sur un point, c'est trop tard pour reculer maintenant. Il me faudra du temps pour leur pardonner leur masculinité débordante mais, ça se fera. Je me confie.

- Je m'inquiétais, tu sais. Mais tu reviens à la raison avant que la totalité du groupe ne remarque votre comportement. Me dis Glenn, plus joyeux.

La nuit est finalement tombée un peu plus tard sur cette grange qui nous protège des morts ainsi que de l'orage qui gronde assez fort.  S'il y a bien une chose qui me fait sursauter à chaque fois, ce sont les coups de tonnerre.  Assis autour d'un feu de camp de fortune et blottie contre Glenn j'écoute Rick raconter ses histoires d'enfance.  Il nous explique comment son grand-père vivait la guerre et par un moyen inconnu arrive à faire le lien avec les morts-vivants. Daryl lui réponds qu'il n'est pas d'accord et qu'il n'y a aucun lien entre nous et les morts. Il s'en va, furax vers la porte et je sent alors un coup de coude dans mes cotes, venant de Glenn. Ouais, j'ai compris... 

Je me lève et suit le fuyard jusqu'à la porte où je l'interpelle. 

- QUOI ?! Me grogne-t-il avant de se rendre compte que c'était moi.

Il passe ses mains devant son visage et croise les bras, immobile en face de moi.  Après un long soupir, je baisse les yeux et prends mon courage à deux mains. 

- Je... Je n'arrive pas à trouver les mots. Tu ne dois pas le prendre comme ça.

- Qu'est-ce que tu me chantes ? Me dit-il doucement.

- Tu n'as pas l'air dans ton assiette et c'est tout à fait normal de se sentir comme ça, mais tu ne dois pas tout garder pour toi. Je lui dis tout bas.

- Et à qui je le confie ? Me dit-il subitement avant de me tourner le dos.

Je m'en voulais et je savais qu'il aurait toutes ses raisons de m'en vouloir aussi.

- Je suis désolée, putain. Je soupire. Je n'avais pas le choix.

-Tu n'avais pas le choix ? Il se tourne et me prends par les épaules. Tu l'ouvres toujours et là comme par hasard quand ça ne te plait pas tu ne dis rien et tu me fous de côté ? 

- Ça me faisais du mal de vous voir tous les deux vous entretuer à chaque mot dis de travers. Je grogne en me défaisant de lui. 

Il me regarde, baisse les yeux et je peux même y voir du regret. J'attrape ses bras et le tire vers moi, l'enlace et pose ma tête contre lui. Je lui murmure : "C'est terminé, ok ? On passe à autre chose mais, s'il te plaît, faites un effort tous les deux."

Alors que nous restions là comme ça un moment, et dieu sais que c'était agréable un coup contre la porte me fis reculer et saisir ma machette. Mais je l'avais laissé aux côtés de Glenn et mon pistolet était vide. "Fais chier." Je grogne en regardant Daryl qui se mit contre la porte pour la bloquer, il m'indique d'aller chercher de l'aide, ce que je fis. 

Tout le groupe se bat alors, une partie de la nuit afin de repousser le groupe de marcheurs qui s'abattait contre la porte. Ce n'est qu'au petit matin que je trouve enfin une once de sommeil et d'accalmie. Je dormais contre 10k, tête contre tête lorsque je commence à sortir de mon sommeil, réveillé par une discussion que je décide de suivre les yeux fermés. 

- Tu devrais aller dormir, t'as veillé toute la nuit mon vieux. Dis Glenn à voix basse.

- Nan, j'peux pas. Dis Daryl à voix basse. Je ne dois pas baisser ma garde maintenant.

- Elle t'as parlé ?  Réponds Glenn, interrogateur.

- Ouais. Dis Daryl sérieusement.

- Alors tu sais ce qu'elle dirait... Suggère Glenn à Daryl en revenant vers moi.

- Va te coucher, abruti. M'imite Daryl.

Glenn émet un petit rire discret avant d'aller réveiller le groupe. Alors que le groupe se réveille petit à petit j'ouvre les yeux, rattrapant le bras de 10K qui m'arrivait dans le visage, parce que ce dernier s'étire de tout son long et le regarde furtivement.

- Toi aussi tu veux ma mort ? Je lui dis ironiquement. 

Il rigole et me tapote l'épaule de son poing, avant de m'aider à me lever. Une partie des femmes étaient déjà sortie et à ce que j'entends, il y a un souci de plus. Soupirant, je décide de la prendre cool et d'aller saluer mes amis d'abord.  Alors je vais voir Rick et le prends dans mes bras. Il fallait que ce groupe se ressoude et c'était là ma mission.  

- Rick, Océ, il y a un type dehors qui dit que c'est notre jour de chance. Dis Maggie, d'un ton sceptique. Et, il connaissait vos noms. 

Mais qui est ce plouc, encore... Je me lève, saisissant ma machette et suivie par Rick sort dehors, constatant premièrement la violence de l'orage de cette nuit : les morts se sont uniquement arrêtés de nous embêter parce qu'ils se sont pris les arbres alentours sur la gueule. 

Puis un homme, grand et fin, aux cheveux crépus et bruns, pâle de peau et une bonne tête commerciale souriante plaquée au visage nous accoste. 

- C'est vous ! Dis l'homme.


The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant