85. Souriez, vous êtes filmés.

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Des bruits d'enfant qui jouent, quelques bruits de discussion en arrière-plan font s'esquisser un léger sourire d'espoir sur mon visage. Je suis presque rassurée d'être arrivée ici et d'être encore en vie pour voir ça. Si Dale était là...  Une main se pose sur mon épaule, celle de Michonne qui m'incite à avancer alors que nous rentrons, accueillis par un homme aux cheveux bouclés, cicatrice au visage, s'appelant apparemment Nicolas.

- Vous devez déposer vos armes pour pouvoir entrer. Ordonne Nicolas sèchement.

J'étais heureuse d'avoir caché mon couteau finalement. J'allais avancer vers Rick et répondre donc, suivie de près par ce dernier :

- Non. 

Les regards fusent et Rick explique qu'il n'est pas sûr que le groupe restera ici. Je comprends qu'il veuille rester prudent et j'aurait également dit ça, je pense. Aaron finis par prendre notre défense en disant que nous pouvons garder nos armes jusqu'à la visite avec leur cheffe Donna. Bon, pas mieux, mais c'est toujours ça.  

Nous arrivons devant une maison, semble-t-il à deux étages et nous attendons tous, debout là alors qu'Aaron explique que ce sera chacun notre tour et qu'après décision prise, il nous conduira à notre maison. Une maison ?!

Devinez qui fut la première à y aller ?

- Honneur aux dames. Me regarde Aaron.

C'était dans un silence gênant et de nombreux regards sur moi que je suivis l'homme jusqu'à un salon bien entretenu où une femme mûre, aux cheveux roux allant aux épaules, lisses et bien entretenue pour son âge m'accueille.  

J'avais pu garder mes armes finalement, rassurée je m'assois sur le fauteuil en face de Donna. La pièce était belle, propre et une caméra trônait sur la cheminée. Mon regard se pose dessus.

- Oh désolé. Ça te dérange si je filme ? J'aime bien garder des traces de l'arrivée de nouvelles personnes, ça fais des souvenirs. Je suis Donna. Me dit-elle.

Perturbée je mis un certain temps à répondre, je faisais tâche dans ce décor et elle, voulais filmer... 

- Je peux l'enlever si tu veux. Me dit-elle.

- Océane. Non, allez y. Je lui dis.

Elle va allumer la caméra et commence à me parler de sa ville :

- Cet endroit s'appelle Alexandria. Moi et mon mari avons bâti cette ville, il est architecte, très doué. Auparavant nous avions une communauté durable et c'est toujours le cas même si nous manquions de gens. Nous avions un réseau solaire qui maintenant refonctionne enfin, un système de filtrage d'eau, et ici, chacun à un rôle, un métier.

- Pourquoi avoir besoin de nous ? Je lui demande.

- Pour survivre. Et vous, pourquoi avoir besoin de nous ? Me dit-elle, me choquant.

Aussi stupide que ça puisse paraître cet endroit était trop beau pour être vrai, mais cette femme est honnête et possède un paradis. 

 - Écoute, quelle relation as-tu avec les membres de ton groupe ? Me demande-t-elle ensuite

- Eh bien je m'entends bien avec tout le monde, plus ou moins, je me débrouille pour que tout le monde sois honnête envers le groupe et je crois que je ferais tout pour eux. 

- Tu as des préférences ? Ta famille ?  Me demande Donna.

- Ma famille a disparu, mon père est mort et aucune nouvelle du reste. Maintenant, ce sont eux ma famille. Glenn est comme un frère pour moi, Rick mon meilleur ami, ce sont les plus proches. Doc est comme un père pour moi, 10k, c'est comme si lui et moi, formions un duo infernal, toujours prêt à tout pour moi. Quant à Daryl et Randall disons que je ferais tout pour eux. Maggie est ma belle-sœur et je sais que je peux compter sur elle, quant aux autres je ne les connais pas assez pour dire quoique se soit mais, je sais que ce sont des gens bien.  Je lui dis en regardant mes mains, assiégées par le temps et la survie en extérieur.

- D'accord, d'accord. Je vois que tu est proche du groupe et je suis sûre qu'ils te le rendent bien. Comment tu te rendrais utile, selon toi ? Me demande Donna.

- Eh bien, je suis prête à aider pour sûr, mais vous savez je suis assez jeune et mon métier avant apocalypse était très numérisé. Je soupire. J'ai toujours aidé Rick à la gestion du groupe, prenant parfois sa place, je venait en aide à tout le monde, tours de garde, cuisine, chasse, raid, et même gardiennage d'enfant. Nous avions une ville dans une prison... Je lui dis.

- Que s'est-il passé ? Me demande-t-elle, inquiète.

- Même en défendant à mort l'endroit, un groupe de bandits nous as attaqué et les morts ont envahi les lieux. Je lâche.

- De ce que je vois de toi, tu seras une très bonne cheffe. Je vais t'attribuer un métier spécial, tu sera la Chargée des Métiers, tu pourras aider qui le demandera et sera chargée de faire remonter les questions sur des décisions graves à prendre, à la cheffe, moi.  Tu pourra prendre de petites décisions quant aux métiers qui seront sous tes ordres, comme avant. Comme avec Rick.  Tu sera dans la maison 1, dis le, à Aaron en sortant et envoie moi le suivant. Bienvenue chez toi, Océane. Me dis Donna en se levant.

-Merci, Donna. Je souffle, perturbée, émue et soulagée à la fois.

Je sort de la pièce, complètement perdue par ce qu'il viens de se passer, je ne sais qui chercher, on me demande ce qu'il s'est passé et je ne pus dire que "Soyez honnête avec elle, tout ira bien maintenant." avant de dire à Aaron que c'est la maison 1 qui m'est attribuée. 

Il prends mon bras et m'entraine vers l'armurerie où il me présente Olivia une jeune fille enrobée aux cheveux châtains et aux lunettes noires. Elle est la gardienne des stocks, je me présente à elle et dépose mes armes à contre-cœur, sans mon couteau qui sera bien au chaud dans ma botte et la salue. Je pourrais passer ici prendre mes armes et signer, à chaque fois que j'en aurais besoin. Ensuite Aaron me fis marcher en sa compagnie le long des habitations.

- Ça s'est bien passé avec Donna ? Me demande-t-il.

- Mieux que je le pensais. Je veux dire, c'est autre chose, je ne sais pas comment expliquer. Je tente de dire. 

- Le changement sera dur mais, ça ira. Me rassure-t-il.

Arrivé devant une maison, il me fis entrer, à deux étages, cuisine et salon, trois chambres et une salle de bain. "Fais comme chez toi" me lance-t-il avant de partir. Je reste sur le palier un moment avant de visiter : c'était très bien décoré et surtout équipé. Je monte à l'étage, alors qu'on toque. Je vais ouvrir et c'est Olivia, essoufflée qui me lance, un panier à la main : 

- Tiens, ce sont les vivres de bienvenue, de la nourriture, de l'eau, de l'hygiène et un petit cadeau. 

Je prends le panier en la remerciant, commence à ranger la nourriture dans la cuisine et monte à l'étage, dans l'une des chambres. Un lit spacieux, une armoire remplie de vêtements et moi un panier à la main que je m'empresse de finir de vider sur mon lit. Une jolie robe rouge satinée près du corps et une paire d'escarpins se battent en duel avec un gel douche, shampoing et du maquillage. 

Je vais dans la salle de bain, pensant à ce que Donna avait dit : l'électricité marche ! Je me regarde dans le miroir, une petite mine, des longs cheveux mal coiffés, et des vêtements horriblement noirs et sales.  Je décide de tout changer. Je me déshabille et file prendre une douche chaude, alors que ma porte claque et j'entends : 

- P'tite c'est moi et 10k ! 

- Je me douche ! Je hurle. 

Je me lave, fermant les yeux, profitant de ce moment de repris que nous avions tous tant mérités... Sortant de la douche, je me regarde dans le miroir, une nouvelle vie allais commencer, maintenant. 

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant