100. I'm back

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Je perce le réservoir d'essence et y jette une allumette quand je vois arriver le reste de la horde. Je me met à courir et me planque derrière le mur le plus proche avant l'explosion qui fut énorme. Il faisais si chaud, le bruit m'avait presque assourdie et le râle constant des morts avait cessé.  Je m'étais recroquevillée contre un mur et n'osais plus bouger. J'étais à cran et tout ce que je voulais c'étais, partir d'ici au plus vite. Marchant lentement, ma machette en main je retourne sur les lieux de l'explosion. L'endroit était réduit à néant, aux flammes et aux bouts de morts qui cette fois ne bougent plus. Je venait de dire à mes amis de partir avec les sacs de grains, s'il ne m'attendaient pas ? Non. Ils m'attendront forcément.
Je me met à courir vers la route principale en espérant y trouver mes amis avant la nuit qui tombe déjà. Sur ma route, un rôdeur que j'élimine violemment sur le coup de l'émotion.  Soudain, je regarde le ciel, j'étais perdue, seule et y vois une fumée et une lumière rouge : une fusée de détresse ! Je me met à courir en cette direction, coupant les routes et sautant des murets, c'était tout près. 

Une petite épicerie, réduite à néant par des pillards à priori, avait été réquisitionnée par mes deux amis qui m'accueillent à bras ouverts. Glenn, refermant une boite de fusées de détresse avec le pistolet à l'intérieur et Randall, me court dessus et me prends dans ses bras.

-Oh mon dieu, t'es là...
Souffle-t-il.

- Je suis revenue...

Je me blottis contre lui et souffle, le temps d'évacuer tout ce stress. Il caresse doucement mes cheveux. Je me recule doucement de lui pour aller enlacer mon frère.

- On a réussi, on est en sécurité...

Glenn me garde contre lui, je me sent complètement rassurée maintenant et en prime on s'est débarrassés de la horde ! Derrière nous, Randall barricade les sorties pour la nuit qui arrive à grand pas.  Je commence ensuite à fouiller les environs mais il n'y avais rien, tout juste trois conserves non ouvertes qui nous serviraient pour ce soir. 

La nuit tombée, la boutique barricadée et nous, installés près d'un feu de magazines people, nous mangeons nos conserves de raviolis. Ce silence réconfortant, je l'ai attendu. J'avais eu peur de les perdre et de me perdre, aujourd'hui. Notre mission était réussie, il ne manquait plus qu'à rentrer. Le seul souci c'était de retrouver un véhicule valable pour revenir sinon ça prendrais des heures et encore... Avec ces sacs de graines on pourrais faire du blé, du pain ! Il est hors de question de les abandonner en cours de route. 

- Hé Océ, ça va ? T'es ailleurs.  Demande Randall.

- Hmm ? Non, je pense à demain. 

- Repose toi un peu, on est tous ensemble. Je prends le premier tour de garde. 

Je me lève, va embrasser la joue de Randall et me faufile vers le fond de la boutique où Glenn prépare un coin composé de sacs cassés et de tissus pour la nuit. Je m'assois à ses côtés et lui souris légèrement.  Je commençais à fatiguer d'une telle journée et je n'étais clairement pas la seule. 

- Alors soeurette... Je suis contente que tu t'entendes aussi bien avec lui.

- Hein ?

- C'est un bon gars, Randall.

- Je sais. J'ai confiance en lui.

- Moi aussi. Il ne te fera jamais de mal, alors, fonce. 

- Fonce ? Foncer dans quoi ?

Il se met à rire et me tend les bras. Je me blottis contre lui et lui murmure :

- La famille d'abord, je t'aime Glenn.

Puis petit à petit, je m'endors, contre lui, au chaud et en sécurité. Au petit matin, je sent une main passer sur ma joue, et la lumière me réveille. J'ouvre les yeux et m'étire en baillant, on ne m'avais apparemment pas réveillée cette nuit pour le tour de garde donc j'en déduis que Glenn et Randall se sont relayés toute la nuit. À mes côtés, Randall commence déjà à remballer toute trace de notre passage. Je me lève pour l'aider et poser les sacs de grains à l'entrée du magasin. Une fois prêts, je passe devant avec la machette puisque les deux hommes ont les bras pleins avec les sacs à porter. 

- On va aller vers l'intérieur de la ville, on trouvera bien un véhicule. Propose Glenn.

- En espérant que ça ne soit pas trop agité.
Réponds Randall.

- Si ça l'est trop, on se débrouillera autrement. 

On prends la route vers le centre-ville, c'était plutôt calme à vrai dire, maintenant qu'on avais débarrassé la ville de la horde... Et ce malgré le bruit de l'explosion qui selon moi n'allait pas tarder à attirer du monde.

On marche depuis déjà quelques bonnes minutes et j'aperçois quelques zombies, au loin. Devant moi, une petite voiture que je m'empresse d'ouvrir afin de faire les fils pour la démarrer, comme Daryl me l'as appris. Le temps presse et j'arrive enfin à la lancer. Je monte, avec mes deux amis et nous partons avec notre demi-plein d'essence, vers Alexandria. 

Après quelque temps de route, nous arrivons en milieu d'après midi à la maison. On se gare et j'aide les garçons à amener à Olivia nos sacs de graines et déposer nos armements. Dans le garde manger ? Doc. Il se tourne vers moi les yeux grands ouverts :

- Oh merde ! On a eu peur de pas te voir rentrer ! Moi je savais que si. Tu l'as trouvé, en plus. Euh, je crois que Rick allais....

Je compris tout de suite ce qu'il allait faire. Je pose mon sac de grains à mes pieds et lance ma ceinture d'armes à Doc avant de quitter la bâtisse, furieuse. Je me dirige vers le mur où sont gravés les personnes mortes et disparues et vois Rick se disputer avec Daryl et Maggie. Ils s'arrêtent quand ils entendent mes pas et se tournent vers moi :

- T'as pas honte, Rick ? 

- Désolé. Il soupire. Je savais pas si tu reviendrais. 

 - Tu vois, huh ! Dis Daryl en partant.

- Tu t'excuses ? D'accord. Je ne te pardonne pas.

- Pardon ?

- Tu m'as presque forcée à l'abandonner, et tu sais quoi ? JE l'ai retrouvé. Maggie ? Il est à la réserve

Maggie me prends dans ses bras et Rick range son couteau. Elle me prends par le bras, me forçant à laisser tomber cette engueulade qui n'avait plus de sens. On repart vers la réserve, où Glenn et Randall parlent, dehors.

- GLENN !
S'écrie Maggie en lui sautant dessus. 

- Océ. T'es allé où ?  Demande Randall.

- Parler à Rick.

- A'voir sa tête, ça s'est mal passé. Dis Doc en sortant et venant vers moi. 

Je croise les bras, essayant de dire que non, qu'il n'y avais rien à dire finalement mais personne ne me cru. Doc prend mon bras et avoue devant tout le monde :

- Je vais coucher le bébé, avant qu'elle ne tue quelqu'un du regard.

- Eh ! 

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant