58. Memories

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Postée à l'entrée du magasin pour bébé, je regarde à travers la vitre transparente qui sert de porte et ne remarque, a priori, aucun mort à proximité. La lumière naturelle entrait et éclairait le petit magasin qui était plongé dans une semi-obscurité qui rajoutait une difficulté supplémentaire à notre tâche.

Je pose ma main sur la poignée et me tourne vers Carl. 

- Bon voilà mon idée, tu prends le berceau pour ta sœur, des bricoles que tu mets dedans, et moi je me concentre sur ta protection. Chacun son rôle, tu me suis et je te suis.

Il accepte mes conditions en rangeant sa hachette à sa place, pas de folie ni de tentative de fuite alors que nous sautons vers l'inconnu. J'ouvre lentement la porte, avec difficulté puisqu'elle était un peu coincée, abimée par le temps ou l'humidité. J'écoute, une odeur de cadavre me saute aux narines et ça, c'était l'odeur de morts coincés dans un magasin depuis longtemps, qui allaient nous sauter dessus parce qu'ils auront faim. Je brandis ma machette et fis signe de la tête à Carl que nous passons par le côté. Je tombe nez à nez avec un mort, au rayon des couches culottes et m'en débarrasse vivement, plantant ma machette dans son crâne et le faisant tomber d'un coup de pied.  Oui le bruit allait les attirer mais, ceux de l'intérieur uniquement, le bruit n'étais pas non plus assez fort pour traverser les murs et les portes toutes refermées derrière nous.  Aucun autre râle ne se fit entendre alors je propose à Carl de faire un tour complet du bâtiment qui n'était pas grand du tout avant de faire ses courses. 

Après avoir nettoyé le bâtiment entièrement, qui n'était pas plus grand qu'une épicerie de quartier, je marche dans les rayons avec Carl qui, curieux, commence à me poser des questions.

- Dis, tu y fais confiance à Michonne ? Elle est arrivée et peux après Merle arrive au camp. 

- Tu te fais des idées, ils n'ont rien à voir ensemble elle le hait encore plus que moi, et il lui rend bien. Michonne ? Je n'en sais rien si on peut lui faire confiance, mais je crois que ton père veut essayer.  Quant à Merle, je suis bien d'accord, il n'est absolument pas fiable. Je souffle doucement.

- Mon père est trop gentil avec tout le monde, il accepte de la garder et maintenant il accepte Merle, après ce qu'il a fait au groupe ! Après ce qu'il t'as fait, à toi, Maggie, Glenn, et Randall ! Dis Carl en faisant sortir un berceau à roulettes du rayon.

- Je sais mon vieux et crois moi je ne lui pardonnerais jamais, à Merle. Michonne n'as rien à voir avec cette histoire à mon avis.  Je suis d'accord avec toi on aurait dû les mettre dehors, mais tu sais dans un sens, il faut écouter les plus anciens. Je pose un sac de vêtements dans le berceau. Hershel a discuté avec Merle et Michonne, et il affirme qu'ils ont des expériences militaires qui peuvent nous servir, tu sais, contre le Gouverneur. Et parfois pour arriver à ses fins Carl, il faut savoir se jouer de ses ennemis. 

Nous continuons notre route et nous arrêtons aux couches-culottes à nouveau, où Carl en met un paquet dans le berceau. Ensuite il me jette un air un peu plus malicieux et je comprends qu'il va continuer la conversation sur une pente qui ne me plaît déjà pas du tout avant même d'en avoir entendu le contenu. 

- Mais bon je ne m'inquiète pas trop, on a un bon groupe et surtout, depuis que Daryl est revenu avec Merle, t'es bien protégée toi, par Randall. Il t'aime bien on dirait. 

- Tu veux en venir ou ? Je réponds, amusée. 

- Vous vous êtes rapprochés ? Dis Carl, enjoué.

Je me mets à rire doucement, instinctivement et pressant le pas vers la sortie du magasin.

- Dis pas de bêtises Carl, y'a rien entre nous. Trêve de blabla, on doit rentrer, voir ton père. Je réponds vite. 

Il ne me répond pas, mais je peux voir son sourire satisfait plaqué au visage, ce qui a le don de m'agacer intérieurement. Nous remontons alors la rue assez vite sans vraiment discuter plus que ça. 

Une fois remontés dans le bâtiment où Rick était resté, nous le trouvons en grande discussion avec Morgan. Je les observe depuis le coin de la pièce, tenant Carl derrière moi.  Rick et Morgan ont des blessures au visage, ils se sont battus où je rêve ? Morgan semble désorienté, il parle de faibles, il dit qu'il a hérité de cette terre meurtrie parce qu'il est faible, et que seul les faibles survivent dans ce monde. Ok, il a perdu le ciboulot. 

- Pardon de vous interrompre. Vous vous êtes battus ? Je demande.

- Ça importe ? Dis Morgan.

J'avais donc raison, il s'était passé quelque chose et je comptais bien le remettre à sa place.

- Où est ton fils, Morgan ? Je dis soudainement.

- On va y aller. Dis Rick

- Désolé de t'avoir tiré dessus, dis Carl.

- C'est le fils de Rick. Je dis avant de prendre la tangente à la suite de ses deux hommes.

- Ne soit jamais désolé mon garçon. Lâche Morgan en nous laissant partir.

Une fois dehors, nous ramenons alors les ressources précieuses à notre voiture, garée un peu plus haute dans la rue. Rick nous raconte ensuite ce qu'il s'est passé en notre absence. Il s'est battu avec quand il s'est réveillé, soi-disant parce qu'il a perdu l'esprit sur le moment. Il s'est apparemment repris à temps avant de tuer Rick, qui m'avoue avoir une plaie à l'épaule et avoir avoué à son ami Rick que son fils était mort, mordue par sa mère.  Le bordel que cette agitation a dû causer dans sa tête n'étais pas passager, il a bel et bien perdu la boule le Morgan et pas temporairement. Je résume donc à Rick que nous sommes passés au magasin de fournitures pour bébé, oubliant de préciser le passage foireux au bar.

 Encore heureux, Rick n'as pas proposé à Morgan de revenir à la prison avec nous. 

The Running DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant