Le Versant du Soleil (HB tome 3)

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Daniela

La cuisine bruissait d'excitation, de rires et de conversations enjouées. Elle était pleine de femmes ; il y avait là Soraya, Magali, et quatre autres filles que je ne connaissais pas. Soraya me présenta rapidement :

─ Julie, Leslie, Camille et Patricia. C'est nos voisines, et ce soir, elles sont venues profiter du barbecue et de la bonne compagnie.

─ On squatte, quoi, traduisit Camille avec un rire joyeux.

─ On habite à quelques minutes en voiture d'ici, me précisa Leslie avec un sourire amical. On vient souvent.

─ Vous venez souvent et vous rendez pas si souvent l'invitation, commenta Soraya en haussant les sourcils.

─ T'inquiète pas, Soraya, c'est pour ce week-end. On va faire une fête.

─ Vous vivez toutes les quatre ensemble ? demandai-je, intriguée.

─ Non, expliqua Leslie, je vis avec Camille, qui est ma sœur, mais Patricia et Julie sont amies et habitent la maison de l'autre côté du lac. Enfin, tout ça, c'est simplement pendant l'été, quoi, en vrai, on vient de Paris.

─ Comme nous, commentai-je.

─ Des pâtes, ce soir, ça vous dit ? lança Soraya dans la cuisine. Une salade fusili, mozza, tomates séchées...

Acclamations de toutes parts.

─ Ouais, carrément.

─ Les mecs s'occupent de la viande.

Soraya surveilla la cuisson des pâtes tandis que Magali coupait les tomates séchées et le fromage en petit morceaux. Je préparais une vinaigrette. Julie et Leslie furent chargées de cuire des pommes de terre au four tandis que Camille et Patricia préparaient une deuxième salade plus légère à base de quinoa, de concombre et de fraises.

─ Chais pas si le quinoa va motiver les mecs, me moquai-je. Toutes ces salades...

Julie pouffa. C'était une fille assez grande, avec un nez busqué et des cheveux châtains relevés en queue de cheval.

─ Ben écoute, s'ils sont pas contents, ils mangeront du pain avec leur viande... toi, tu viens de Rio, c'est ça ?

─ C'est ça. T'es déjà venue ? demandai-je poliment.

─ Non, mais j'aimerais trop !! Ca a l'air magnifique !

─ Ca l'est, répondis-je fièrement.

Elle me regardait d'un air envieux, que je n'aimais pas trop. Je la laissai pour me rapprocher de Magali.

─ Tu as vu les photos de Benjamin et Stella ? me demanda-t-elle, les yeux brillants.

─ Ouais ! m'enthousiasmai-je, et je sortis mon téléphone de la poche de ma robe pour les afficher. Ils sont trop chou, dis-je, mielleuse.

Je fondais littéralement devant ces gosses. Benjamin avait bien grandi. Il allait entrer à l'école maternelle, à la rentrée. Quant à Stella, elle n'avait que trois mois. Je la trouvais absolument magnifique.

─ C'est trop bien que tu sois leur marraine, me dit Magali.

─ J'adore, mais je ne les vois pas souvent, malheureusement.

─ Tu sais, chuchota-t-elle, Valentin et moi, on y pense sérieusement... maintenant qu'on vit ensemble depuis deux ans et tout ça... et qu'on a quasi fini la paperasse pour l'achat de notre appartement...