Le Versant du Soleil (HB tome 3)

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Daniela

Lorsque je me réveillai, je grimaçai à cause des rayons du soleil qui éclairaient la chambre. J'avais mal à la tête. Trop bu.

Je vis tout de suite que je portais le t-shirt d'Alessio. Je me remémorai la journée de la veille et mon cœur se mit à battre plus vite. Tournant la tête, je vis Alessio, assis au bureau, le stylet graphique à la main. Il dessinait.

─ Hé..., fis-je d'une voix tout ensommeillée.

Alessio fit pivoter sa chaise de bureau.

─ Coucou.

─ Coucou, répétai-je.

─ Ca va... ?

─ Bof. Mal à la tête.

─ Je me disais aussi. Je t'ai préparé une aspirine, dit-il en fermant son dessin.

Je repérai un cachet et un verre d'eau sur la table de nuit, et éprouvai une bouffée d'affection pour Alessio.

─ Merci, chuchotai-je avec reconnaissance.

Nos regards se croisèrent, je lui décochai un sourire, et il détourna rapidement le sien, si bleu, en rougissant.

─ C'est rien, dit-il.

Mon cœur fondit.

─ Tu veux bien venir là ? demandai-je doucement en tapotant le matelas près de moi.

Alessio hésita, avant de se lever pour venir s'asseoir au bord du lit. Je me blottis tout contre lui, m'enivrant de sa proximité, m'entendis soupirer d'aise lorsqu'il enfouit son visage dans mes cheveux.

─ J... j'adore l'odeur de ton shampooing, balbutia Alessio. Tu sens le soleil.

─ Je ne savais pas que le soleil avait une odeur..., dis-je avec tendresse.

─ Ben, si. L'abricot, l'été... le soleil, quoi.

Je percevais les battements réguliers de son cœur sous son t-shirt et c'était un son bien agréable.

─ Bien dormi ? s'enquit Alessio en passant la main dans mes cheveux.

Ca aussi, c'était bien agréable. Il attrapa une boucle noire et l'enroula autour de son doigt.

─ Très bien. En fait... j'ai fait un joli voyage dans le passé.

Je lui fis un sourire timide.

─ Merci pour hier, soufflai-je. Ca m'a vraiment fait plaisir de sortir avec toi.

─ Pas de problème. C'est réciproque.

Sa main descendit sur ma nuque, qu'il entreprit de masser doucement. Elle était chaude. Je laissai aller ma tête contre la sienne.

─ Si seulement tous les matins pouvaient être comme celui-ci...

Ca m'avait échappé.

Alessio ne dit rien, se contentant de me fixer de ses yeux bleu marine, tandis que je piquais un fard, embarrassée par mes propres paroles. Je m'écartai de lui.

─ Alessio, pour hier soir... on devrait... on devrait en parler, non ?

Je m'interrompis avec un soupir et glissai mes cheveux derrière mes oreilles.

─ J'imagine, dit Alessio sans me quitter des yeux. Tu veux commencer ?

─ Oui. Je ne sais pas pour toi, ce doit être un peu... enfin... excuse-moi de t'avoir entraîné dans mes problèmes. Je sais que tu voulais juste me consoler, j'ai apprécié, et... je... de mon côté c'est sans regrets.