Le Versant du Soleil (HB tome 3)

17

Daniela

J'étais réveillée depuis quelques minutes à peine, le nez dans un bouquin de maths, lorsqu'on frappa à la porte.

Je m'assis dans mon lit, contre mes oreillers, et vérifiai l'heure. Il était 8 heures moins 10. Rudement tôt.

─ Ouais ? fis-je, étonnée.

─ C'est Alessio.

─ Oh ! (J'arrangeai rapidement mes cheveux) Entre.

La porte s'ouvrit ; Alessio me fit un sourire. Il était tout ébouriffé et... adorable.

─ Bonjour, soufflai-je.

─ Coucou. Je suis venu voir comment t'allais. Alors... ? Comment tu vas ?

Je lui rendis son sourire et soulevai légèrement mon bras en écharpe.

─ Mieux. Les antidouleurs aident beaucoup, faut dire. J'ai hâte de pouvoir retirer ça.

─ Bon, je suis rassuré, alors. Allez, courage, encore quelques jours. Tu as besoin de quelque chose ? T'as faim, soif ? Tu veux que je te prépare un petit-déj ?

─ Je veux bien, ce serait super, dis-je, pour rire.

─ Tadaaa, fit Alessio.

Il poussa complètement la porte avec son épaule et apparut en tenue de sport, soutenant un plateau qui contenait un verre de jus d'orange, un mug de café au lait et des croissants dans une petite panière. Comble du luxe, il y avait même une marguerite glissée dans un mini vase translucide.

─ Wahou, fis-je tandis qu'il entrait et posait le plateau sur mes genoux. Merci ! C'est trop gentil.

─ Ouais, c'est vrai que je suis chou, dit Alessio, rieur.

Il prit un croissant dans la panière et en croqua un bout.

─ Dis donc, mollo, c'est à moi, dis-je en lui prenant le croissant. Tu vas courir sans moi, du coup ? demandai-je.

─ Ben, oui. Mais tu seras vite remise, et on y retourna ensemble, si tu veux.

─ Vaut mieux, sinon, tu vas te réhabituer à écouter de la musique bizarre...

Il leva les yeux au ciel. Je pris une gorgée de café au lait. Il était sucré pile comme j'aimais.

─ Merci, répétai-je, touchée.

─ C'est bon, c'est pas grand-chose. Bon, j'y vais. Bon appétit. A mon retour, on va t'acheter un téléphone.

─ Super, merci. A plus tard.

Alessio m'ébouriffa les cheveux et je ris. L'instant d'après, il était parti, refermant la porte derrière lui.

Je m'aperçus que je souriais comme une idiote et m'arrêtai net.

─ Puisque t'es réveillée, autant bosser, me dis-je à voix haute, et je mordis dans le croissant.

***

─ Bon, t'es prête ? demanda Alessio, me rejoignant dans le salon.

Il était rentré de son footing peu auparavant et venait juste de prendre sa douche. Il me fit un petit sourire, que je lui rendis, un chouïa nerveuse. Il faut dire qu'il était à croquer dans sa chemise blanche et son jean, le cheveu châtain bouclant joyeusement, fleurant bon le savon...

─ Ouais, fis-je, rougissant comme une idiote. Allons-y.

Subitement, j'avais l'impression qu'on partait en rencard.