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Alessio


Le soleil filtrait à travers les persiennes et tombait d'or sur le tapis blanc et bleu marine, qui habillait le parquet blond. La première chose que je fis, sans même sortir du lit, c'est appeler Chloé.

Elle décrocha presque tout de suite, le ton léger et enjoué.

─ Salut, mon chéri !

Je souris.

─ Salut, ma puce.

─ Tu viens de te réveiller ?

─ Et oui.

─ Il est 11 heures. Dis donc, tu profites bien ! J'aurais vraiment aimé que tu restes m'aider, finalement. On n'arrête pas, ici.

─ Tu es sûre ? Tu semblais plutôt vouloir que je me barre, la dernière fois qu'on s'est vu, si ma mémoire est bonne.

Chloé soupira.

─ Excuse-moi de m'être emportée.

─ Hm hm. On reparlera de tout ça quand on se verra, j'imagine.

─ Oui. Comment ça va ? Je te sens... pensif, je sais pas.

Eh bien, je l'étais. Je n'avais pas très bien dormi. Beaucoup médité les paroles de Paul.

Brusquement, je me sentis coupable.

─ Non, ça va. Tout se passe bien. Et pour toi ? Comment vont nos mamans ?

─ Elles me font tourner en bourrique, grommela Chloé, ce qui me fit rire.

─ Qu'est-ce que vous devez faire, aujourd'hui ?

─ Encore des essayages, pour la robe. Je ne sais pas ce que fabrique ce tailleur. Ce n'est pas comme si j'avais pris du poids ou quoi. Bref. Ensuite, on ira déjeuner quelque part, et après, j'aimerais bien me détendre un peu. Bérangère est là...

─ T'as raison, souffle, un peu. De toute façon, tout est presque prêt, non ?

─ Oui, heureusement. Je deviens folle !

Elle soupira.

─ Tu as tout organisé, tu peux être fière de toi. Bravo, Clochette.

─ Je suis quand même contente du résultat. Tu me manques, Alex, dit-elle. Je t'aime. Hâte de devenir ta femme.

Je n'étais pas aussi enthousiaste, ce matin, ce qui me donna envie de me foutre des baffes. J'étais vraiment mal luné.

─ Moi aussi, murmurai-je.

J'eus l'impression désagréable de proférer un demi-mensonge, alors je lui dis quelque chose d'entièrement vrai :

─ Je t'aime. Bisou partout, ma chérie.

─ Bisou, mon cœur. Passe une bonne journée.

Après avoir raccroché, je pris une douche et descendis dans la cuisine. J'y trouvai Magali et Dani en train de cuisiner. Mon regard se maintint sur Dani. Elle portait un de ces t-shirts révélant le nombril et un jean qui lui allait comme un gant. Elle me sourit quand elle me vit.

─ Tiens, un revenant, me taquina-t-elle.

─ Salut, Alessio ! fit Magali.

─ Salut. Vous faites quoi ?

─ Du saumon grillé, du quinoa en des légumes poêlés.

─ Carrément ?

Je m'approchai et goûtai la sauce au miel censée accompagner le saumon. Dani me donna une tape sur la main, mais je la repoussai gentiment.

Le Versant du Soleil (HB tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant