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Daniela


Le lendemain, après avoir flemmardé à la piscine avec les garçons, je décidai d'aller faire une balade en ville, seule.

Mon sac battant contre mon flanc, je dépassai le rocher du Diable et pris la direction de la grande route. Il faisait chaud, mais je marchais vite, à l'ombre des arbres.

On arriva en même temps à l'arrêt, le bus et moi.

En un rien de temps, je me retrouvai en ville.

Je déjeunai dans un joli café en bord de mer, avant de me promener sur la plage. Puis je fis du lèche-vitrines sur l'avenue aux palmiers.

Alors que j'errais parmi les rayonnages de la librairie, mon téléphone se mit à sonner.

Je le tirai de mon sac sans consulter l'écran, repris le livre que j'avais repéré et décrochai en parcourant rapidement la 4e de couverture.

─ Oui, allo ? fis-je.

─ Allo, Dani ?

La voix m'était familière.

─ Oui ? répétai-je, impatiente.

─ C'est Chloé.

« Tiens donc, Mlle Chanel » pensai-je.

─ Ah. Chloé. Salut.

─ Je te dérange ?

─ Non, ça va. Qui t'a donné mon numéro ?

─ Je l'ai pris dans le téléphone d'Alessio...

─ Pourquoi pas. Qu'est-ce que tu veux ?

─ Eh bien... voilà, j'aurais aimé savoir si c'était possible de prendre un café toutes les deux.

─ Un café ? répétai-je, de plus en plus étonnée.

─ Oui. Si tu as du temps à m'accorder, bien sûr.

Tout était relatif, mais j'étais intriguée.

─ ... OK. Je suis en ville, là.

─ Ca tombe bien, moi aussi ! Où es-tu, si ce n'est pas indiscret ?

─ Je suis à la Fnac.

─ Sur le boulevard, c'est ça ?

─ Ouais.

─ Est-ce qu'on peut se retrouver au café de Maure ? C'est pas très loin de là où tu es. L'adresse ça doit être au 22 ou 24 de l'avenue.

─ D'accord, dis-je. Faisons ça.

─ A tout de suite, alors.

─ ... à tout de suite.

Je raccrochai.

Qu'est-ce qu'elle me voulait, Clochette ?

**

Je payai mon livre et sortis des arcades. Il faisait très chaud. J'espérais que je n'allais pas arriver couverte de transpiration à ce rendez-vous impromptu.

Je descendis l'avenue à grands pas et repérai rapidement Chloé à la terrasse du café de Maure, un grand établissement à la jolie devanture et surmontée d'un auvent rouge huppé. Les tables rondes et d'un noir brillant étaient prises d'assaut par une clientèle peu variée : plutôt des gens qui avaient une allure de bourgeois, si vous voulez mon avis. Chloé se mêlait parfaitement à eux, me dis-je en l'observant un instant sans qu'elle ne me voie.

Le Versant du Soleil (HB tome 3)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant