LIÉE À LUI MALGRÉ MOI [TOME 1]

34 : Ceremonie de marige - partie 2

L'échange des anneaux ne fut qu'une formalité, et pourtant, le moment sembla suspendu dans le temps. Une simple alliance dorée, froide au toucher, glissa sur mon doigt, scellant une promesse qui pesait comme une éternité. Tandis que nous nous tournions vers les invités, un tonnerre d'applaudissements s'éleva, vibrant à l'unisson de ce serment silencieux.

Ezekiel, d'un geste doux mais assuré, m'attira vers lui. Son regard brûlait d'une intensité qui semblait transpercer chaque barrière que j'aurais voulu ériger entre nous. Le baiser qu'il m'offrit ne fut pas simplement un geste, mais une revendication, une flamme partagée. Nos lèvres se touchèrent, puis s'attardèrent, et un frisson d'exaltation me traversa, inondant chaque parcelle de mon être. Ce baiser... il me consumait.

Sous une pluie de confettis et de pétales délicats, nous nous séparâmes, tout en gardant ce lien invisible entre nous. Nos sourires, éphémères et soigneusement maîtrisés, brillaient pour les caméras qui captaient chaque éclat, chaque reflet de ce moment où nous étions censés incarner la perfection.

La réception s'ouvrit dans un éclat de lumière dorée. Les chandelles projetaient une lueur douce sur les tables décorées de bouquets somptueux, et un parfum de roses et de jasmin flottait dans l'air. Des éclats de rire et des tintements de verres s'élevaient autour de nous, résonnant dans cette scène parée pour célébrer un amour... ou du moins, une illusion de celui-ci.

Assise à la table d'honneur, je tenais une coupe de champagne, les bulles montant à la surface comme les pensées qui tourbillonnaient dans mon esprit. Était-ce vraiment cela, un mariage ? Ce jeu de sourires et de promesses silencieuses, de regards calculés et d'émotions feutrées ?

Ezekiel se pencha vers moi, son souffle effleurant mon oreille, envoyant un frisson le long de ma nuque.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? murmura-t-il, sa voix douce cachant une pointe de curiosité.

Je tournai la tête vers lui, un sourire sarcastique aux lèvres.

— Tu aurais pu lui dire d'attendre quelques jours de plus. J'ai perdu connaissance hier, épuisée, et aujourd'hui encore, je dois me sermonner pour ne pas m'effondrer sous vos attentes, dis-je en fronçant légèrement les sourcils.

Il esquissa un sourire amusé, prenant ma main dans la sienne, ses lèvres déposant un baiser délicat sur ma peau avant d'effleurer mon front, dissipant en un instant mon mécontentement. Je le haïssais pour cet effet qu'il avait sur moi, pour cette incapacité à le repousser, à résister à ce magnétisme.

— Je te hais, murmurai-je, nos visages séparés de quelques centimètres seulement.

— Tu mens, répondit-il, ses yeux se plissant d'un éclat malicieux.

Les discours commencèrent, une suite de mots soigneusement choisis, chargés de flatteries et de promesses, comme pour cimenter l'image du couple parfait. Jennifer, étincelante, prit la parole, son sourire artificiel aussi éclatant que les projecteurs braqués sur elle.

— À Anastasia et Ezekiel, s'exclama-t-elle, la voix empreinte d'une fausse fierté. Que votre amour soit aussi solide et brillant que cette magnifique cérémonie.

— Merci, Jennifer, répondit Ezekiel, sa voix douce et puissante, apaisante.

Je me tournai vers lui, un sourire étudié aux lèvres, nos regards captant l'attention des caméras et des invités. Pourtant, dans ses yeux, je percevais une émotion plus intense, un secret partagé qui rendait ce moment authentique malgré les apparences.

***

La nuit avançait, et l'atmosphère s'emplissait d'une douce tension sous les lumières tamisées de la salle. Je portais une robe de soie légère, qui caressait ma peau à chaque mouvement, épousant mes courbes avant de s'épanouir en une traîne élégante, parfaite pour la danse. Ezekiel m'attendait au centre de la piste, son regard captivant accroché au mien. Il m'attira à lui avec cette assurance déconcertante, et la musique ralentit, les notes prenant un rythme plus intime, presque envoûtant.