LIÉE À LUI MALGRÉ MOI [TOME 1]

64 : Un moment intime

Le silence tomba sur la pièce comme une vague lourde et oppressante, étouffant jusqu'au moindre murmure du monde extérieur. Avant que je n'aie le temps de réagir, ses lèvres se pressèrent contre les miennes dans un baiser brutal et vorace, balayant toute hésitation, tout doute en moi. Ce n'était pas un simple contact ; c'était une déclaration muette, une promesse insatiable de possession. Ses lèvres étaient un feu dévastateur, ravageant mon esprit et mon corps, tandis que je me retrouvais prisonnière de son désir inébranlable.

Je sentis mon corps céder sous l'impact de ce besoin implacable, ma respiration se suspendant, mon cœur battant frénétiquement à chaque baiser. Lentement, ses lèvres quittèrent les miennes pour glisser le long de mon cou, laissant une traînée de chaleur intense et brûlante sur leur passage. Chaque baiser résonnait comme un appel à l'abandon, chaque effleurement éveillant un tourbillon de sensations, mélange d'excitation et d'appréhension qui me faisait frémir.

— Ezekiel... soufflai-je, ma voix à peine un murmure, tremblante, vulnérable. Ta blessure...

Ses mains, douces et déterminées, se posèrent sur mes jambes et remontèrent avec une lenteur insoutenable. Il releva le tissu de ma jupe, ses doigts dessinant une trajectoire brûlante le long de ma peau, savourant chaque seconde, comme un prédateur jouant avec sa proie. Son regard intense et sombre captait chacune de mes réactions, sondant mes expressions, mes moindres frissons, me maintenant captive sans qu'il n'ait besoin de dire un mot.

— Tu t'inquiètes trop pour moi, murmura-t-il dans un souffle rauque, son ton moqueur, mais ses yeux étincelants d'un désir impérieux disaient le contraire. Détends-toi... avant que tous les autres imbéciles ne débarquent ici.

Sa remarque, d'une désinvolture tranchante, formait un contraste saisissant avec la tension qui s'épaississait entre nous. D'un geste doux mais assuré, il déposa un baiser sur mon front, une touche de tendresse incongrue dans cette mer de chaos brûlant.

Je tentai de répondre, un sourire incertain aux lèvres. — Je vais... essayer...

Un sourire carnassier étira ses lèvres, et, avec une lenteur exaspérante, il entreprit de défaire chaque bouton de ma chemise. Chacun céda sous ses doigts, faisant monter l'anticipation à un point de non-retour. Lorsqu'il dévoila enfin ma poitrine, son regard brûlant se posa sur moi avec une intensité qui me coupa le souffle, m'enveloppant d'une chaleur qui s'insinuait dans chaque fibre de mon corps.

Ses doigts commencèrent à jouer avec ma peau, chaque caresse déclenchant des vagues de plaisir qui me faisaient frissonner de la tête aux pieds. Un frisson incontrôlable me traversa alors qu'il se penchait à mon oreille, sa voix douce comme du velours, tranchante comme une lame affûtée :

— Tu es encore plus belle quand tu te tords de plaisir...

Ses paroles semblaient suspendre le monde autour de nous, réduisant tout à cet espace où il n'y avait plus que lui et moi. Avec une lenteur presque sadique, il baissa la tête pour laisser ses lèvres explorer ma poitrine, chaque baiser, chaque pression laissant une brûlure douce-amère derrière lui. Sa main s'insinua sous le tissu de ma culotte, glissant vers mon intimité avec une assurance implacable.

Mon souffle s'accéléra, chaque mouvement de ses doigts une montée irrésistible vers une folie délicieuse. Lorsqu'il me pénétra, mon corps réagit de lui-même, se tendant sous cette invasion délicieusement torturante, et un cri m'échappa, brisant le silence étouffant de la pièce.

Il se délectait de chaque tressaillement, ses yeux fixés sur moi, empreints d'une satisfaction perverse, comme s'il tirait une fierté profonde de la tempête qu'il déchaînait en moi.

— Il est temps de passer à la vitesse supérieure, murmura-t-il, un sourire carnassier éclairant son visage tandis qu'il retirait ses doigts, prenant son temps pour dénouer sa propre chemise. Chaque geste était une promesse silencieuse, un prélude sombre au déferlement à venir.