31 : Rivale amoureuse - parite 1

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Je sentis mes joues s'empourprer à la remarque subtile de Tania. Elle avait bien compris ce que je ne voulais pas admettre à voix haute. Oui, Ezekiel se souciait de mon bien-être, mais cette prise de conscience me troublait plus que je ne voulais l'avouer. Nous marchions dans le couloir du cinquième étage, et chaque pas résonnait doucement dans l'atmosphère silencieuse. Mes yeux se promenaient sur les murs, admirant l'élégance et l'ordre qui régnaient ici. Tout semblait minutieusement organisé, parfaitement aligné, à l'image de ce que j'imaginais être l'esprit de ce lieu.

Enfin, nous arrivâmes devant une porte imposante. Mon cœur battait un peu plus fort à l'idée de découvrir mon espace de travail. Je posai la main sur la poignée, prenant une profonde inspiration avant d'ouvrir la porte. À ma grande surprise, la pièce qui s'offrait à moi était splendide. Une large baie vitrée donnait une vue imprenable sur la ville en contrebas, baignée par les dernières lueurs du jour. Le bureau, d'une forme unique et moderne, trônait au centre de la pièce. Chaque détail respirait le raffinement : des meubles élégants au petit salon confortable dans un coin. Je remarquai également une porte menant à une salle de bains privée, un luxe qui ajoutait encore à l'impression de sophistication.

Je m'avançai doucement, m'installant dans le fauteuil moelleux derrière le bureau. Le cuir froid contre ma peau me donna un frisson, mais je me sentais curieusement à ma place ici. Croisant les jambes, je jetai un regard vers Tania et Sonia, qui attendaient patiemment.

— Alors, quels sont les ordres, Madame Prescott ? demanda Tania avec un sourire taquin, ses yeux pétillant de malice.

— J'aimerais que vous me rapportiez le travail inachevé d'Ezekiel. Je voudrais l'aider à alléger sa charge, qu'il puisse enfin trouver un peu de sommeil la nuit, répondis-je, tentant de garder un ton calme.

Le silence qui suivit me fit comprendre que ma réponse les avait surprises. Tania et Sonia échangèrent un regard avant d'acquiescer.

— Très bien, nous allons t'aider à t'y retrouver pour ce premier jour, et à mieux comprendre le travail d'Ezekiel, déclara Sonia avec une pointe de respect dans la voix.

— Merci, c'est gentil.

Elles s'éclipsèrent rapidement pour aller chercher les documents. Quand elles revinrent, mes yeux s'agrandirent devant les piles de dossiers qu'elles transportaient. Ils semblaient encore plus nombreux que ceux laissés à la maison. Mon cœur se serra un peu, mais je me ressaisis. Ce n'était qu'une montagne de papier, après tout.

— Notre chef est un maître en gestion et en calcul. Assure-toi de ne faire aucune erreur, prévint Sonia d'un ton sérieux. Sinon, c'est nous qui en subirons les conséquences.

Je déglutis, ressentant soudainement tout le poids de la tâche.

— Je comprends, dis-je, déterminée à ne pas faillir.

Pendant plusieurs heures, je travaillai sans relâche sous leurs conseils avisés, prenant soin de ne pas perturber l'ordre méticuleux des dossiers d'Ezekiel. Chaque transaction, chaque décision était analysée avec une minutie impressionnante. Il ne laissait rien au hasard, tout était calculé avec une précision froide et chirurgicale.

Il était 22 heures lorsque Tania et Sonia me laissèrent seule. Elles avaient leurs propres tâches à accomplir, et moi, j'avais enfin terminé le travail. Je me levai de mon siège, mes muscles endoloris par tant d'heures passées assise. Je pris une partie des documents pour les ramener dans le bureau d'Ezekiel, ressentant une vague de fierté. Alors que je marchais dans les couloirs, les employés murmuraient en me regardant, leurs yeux curieux ou méfiants suivant chacun de mes pas. J'ignorai leurs regards, continuant d'un pas ferme.

LIÉE À LUI MALGRÉ MOI [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant