79 : Vacance - partie 2

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D'un geste fluide, il me souleva, son corps contre le mien dégageant une force tranquille, comme si je ne pesais rien. Il m'emmena dans la chambre, où la lumière douce des bougies vacillait, projetant des ombres mouvantes sur les murs, comme des secrets chuchotés dans la nuit. Les draps de satin miroitaient sous cette lueur, comme une mer calme prête à être explorée, chaque pli du tissu susurrant des promesses silencieuses. Lorsqu'il me déposa délicatement sur le lit, c'était comme si l'univers lui-même retenait son souffle, suspendu à l'instant.

Il me déshabilla rapidement, son regard glissa sur moi, intense, scrutateur, chaque centimètre de ma peau devenant une carte à explorer, chaque courbe une terre promise qu'il s'appropriait avec une douceur infinie. Nos baisers reprirent, plus profonds, plus intenses, une danse entre la tendresse et la passion. Ses mains, comme un artiste sculptant son chef-d'œuvre, parcouraient mon corps, réveillant en moi des frissons qui ondulaient de la tête aux pieds. Lorsqu'il descendit lentement, traçant un chemin brûlant de baisers sur mon ventre jusqu'à l'intimité de mes cuisses, mon corps tout entier se tendit sous le flot de sensations, comme un navire submergé par une tempête délicieuse.

Sa langue, contre ma chair, provoqua une onde de plaisir si intense que je me sentis submergée, mes sens engloutis par une marée montante que je ne pouvais plus maîtriser.

— Ezekiel... je... je ne peux plus... soufflai-je, ma voix brisée par l'extase, chaque mot arraché à mon souffle.

Mais il ne s'arrêta pas, ses gestes maîtrisés me poussant plus loin dans cet abîme de sensations, où chaque souffle, chaque battement de cœur résonnait comme une mélodie intime, un crescendo de plaisir qui ne semblait jamais vouloir s'arrêter.

Il remonta lentement vers moi, son sourire amusé s'entremêlant à une tendresse que je n'aurais jamais soupçonnée de sa part. Ses yeux, sombres et brûlants d'une lueur sauvage, étaient pourtant adoucis par une étrange sérénité, un contraste qui éveillait en moi un mélange de sécurité et de désir insatiable. Son front se posa contre le mien, et je sentis cette étrange électricité parcourir mon corps, une promesse silencieuse, dangereusement envoûtante.

— Ce n'est que le début, murmura-t-il d'une voix basse, comme une caresse sensuelle à mon oreille, ses mots se faufilant dans mon esprit, allumant en moi une étincelle incontrôlable.

Il se déshabilla avec une lenteur délibérée, chaque geste calculé, chaque vêtement tombant au sol comme un secret qu'il dévoilait peu à peu. Son regard ne me quittait pas, un sourire sournois accroché à ses lèvres comme une menace douce. Lorsqu'il fut nu, il me prit la main avec une douceur troublante, déposant un baiser sur mes doigts, une tendresse inattendue au cœur de la tempête de désir qui nous entourait.

— Dis-moi, Anastasia, murmura-t-il, sa voix soyeuse coulant comme du miel, souhaites-tu que nous ayons des enfants ?

Sa question, à la fois surprenante et bouleversante, flotta dans l'air comme une énigme. Je restai silencieuse, mon esprit cherchant une réponse alors que mon cœur battait la chamade. Un enfant ? Dans ce chaos de vie, était-ce vraiment le bon moment ? Mais au fond de moi, une partie plus profonde savait déjà la réponse. Je le voulais. Un enfant avec lui.

Il posa un doux baiser sur mon front, ses lèvres réconfortantes, et murmura dans un souffle apaisant :

— Tu n'as rien à craindre, c'est ton choix, ton corps, princesse...

Ses paroles, à la fois rassurantes et pleines d'une force douce, dissipèrent mes doutes. Je souris timidement, attrapant son visage entre mes mains, et l'embrassai.

— Oui... je le veux. Un enfant de toi, murmurai-je, mon souffle se fondant au sien. Et toi, qu'en penses-tu ?

Son regard s'illumina d'un éclat sincère, presque enfantin.

— C'est une idée merveilleuse, murmura-t-il, un sourire étirant ses lèvres. Un enfant qui te ressemble... ça serait formidable.

Nos lèvres se retrouvèrent dans un baiser empreint d'une nouvelle intensité, chaque mouvement chargé d'une passion partagée. Mais bientôt, ce baiser s'intensifia, et nos corps suivirent, se rejoignant dans une danse lente et envoûtante. Lorsque je le sentis me pénétrer, une vague de chaleur s'épanouit en moi, chaque geste mesuré, chaque caresse m'enivrant davantage. Ses mains, explorant ma poitrine avec une délicatesse qui contrastait avec la sauvagerie de son regard, me faisaient frissonner de plaisir.

— Tu me permets ? souffla-t-il soudain, un sourire énigmatique éclairant son visage.

— Permettre quoi ? murmurai-je, le souffle court, mon corps déjà tremblant sous l'effet de ses gestes.

Sans un mot de plus, il me retourna doucement, me plaçant à quatre pattes. Une position nouvelle, déstabilisante, qui éveilla en moi un mélange de surprise et d'excitation brutale. Sa poigne sur ma taille était douce, presque protectrice, mais je savais que sous cette tendresse se cachait une force prête à m'emporter.

Il me pénétra lentement, et un gémissement profond m'échappa, incontrôlable. Ses mouvements, d'abord lents, prirent bientôt une cadence plus rapide, chaque va-et-vient devenant plus profond, plus intense, jusqu'à ce que mon corps tout entier soit submergé par des vagues de plaisir. Ses doigts agrippèrent fermement ma peau, et le bruit rauque de son souffle se mêla au mien, créant une symphonie charnelle dans l'obscurité.

— Ezekiel ! hurlai-je, mes doigts crispés sur les draps, mon corps convulsant sous l'ampleur du plaisir. Bon sang, tu vas me briser.

Il éclata de rire, son souffle saccadé vibrant contre ma peau.

— Rassure-toi, murmura-t-il avec malice avant de saisir mes bras, les immobilisant doucement derrière mon dos.

Je me retrouvai totalement à sa merci, vulnérable et désarmée, mais l'excitation que cette posture éveillait en moi était plus forte que la raison. Mon corps tremblait sous ses assauts, mes gémissements s'échappant de ma gorge comme des prières muettes.

— Laisse donc cette voix mélodieuse résonner, princesse, murmura-t-il, un sourire sadique dans la voix. Elle est pour moi.

— Je t'emmerde, soufflai-je, ma voix trahissant à la fois le défi et la défaite, incapable de résister à la domination qu'il imposait sur moi.

Et ainsi, nous nous perdirent l'un dans l'autre, emportés par une passion brute, une furie silencieuse qui dévora la nuit. Nos corps fusionnaient, nos esprits enchaînés dans cette danse intemporelle où le désir et l'amour se mélangeaient en un tout indissociable. Les échos de nos soupirs et de nos souffles se confondaient avec le silence extérieur, créant une bulle intime, où rien d'autre n'existait que nous.

Quand enfin l'aube pointa à travers les rideaux de la chambre, baignant la pièce d'une lumière douce, nous restâmes là, enveloppés dans l'étreinte du matin, conscients que ce calme n'était qu'une illusion.

LIÉE À LUI MALGRÉ MOI [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant