« -Pas la peine, ça va cicatriser. »
Il me regarde encore, et il regarde mon bras que je désinfecte à l'alcool en faisant crisser mes dents. De toute façon pour les points de sutures c'est trop tard, on ne peut rien faire d'autre. Ils'assoie à même le sol et relève la tête avant de la baissé de nouveau, regardant le couloir., Il se blottis en position fœtale et essuie ses joues, se parle à lui même :
« -Mais qu'est-ce-que je t'ai fait ... Philippe ... Phil ... darling ...Qu'est-ce-que je t'ai fait ? »
Et il fond en larme une fois de plus, assis comme ça part terre, me tournant le dos. Je m'assois à côté de lui, et on attends dos à dos, moi en tailleurs et lui les jambes groupées pour se protéger de la dur réalité de mes actes. Qu'est ce qu'on peut bien attendre comme ça au milieu de la nuit ? Il attrape ma manche avec un rictus infiniment triste, je le regarde un court instant dans les yeux avant de détourner le regard à nouveau :
« -Tu allais te suicider pas ... vrai ? »
Il se remet à pleurer alors qu'il s'était calmer. Je pourrais bien lui mentir mais ...
« -Oui ... Comment tu as sût ?
Si ... Si tu n'avais pas voulus ... faire ça ... alors tu ... tu m'aurais répondus quand je t'ai parler de ... ton bras.
Peu être, ouais. »
Ila raison, s'il n'avait pas surpris une tentative de suicide mais une simple scarification alors j'aurais réagit, j'aurais parler,j'aurais tenter de lui expliquer un truc, on se serais engueuler. La rien, on ne parle pas, on reste assis sans se voir et sans pour autant s'ignorer. Moi je ne le regarde pas, je le fuis, mais luis'est réfugier sur mon épaule et inonde mon T-shirt sans un bruit.Je sent le tissus s'humidifie à la mesures de ses sanglots, et une main tremblante froisse de toute ses forces ma manche.
« -Je t'en pris ... fais pas ça. »
Non,je ne vais pas le faire, parce que tu sais que j'en ai eut l'envie et que maintenant je ne peut plus avoir la force de te placer devant une horreur pareil. Même si tu me déteste Mathéo, tu es quelqu'un de trop sensible pour voir un mort ... trop sensible. Il glisse sa paume qui a lâché prise le long de mon bras valide, arrive sur ma main où il appose la sienne et emmêle nos doigts, les serrant doucement. Il la caresse du pouce en insistant sur nos alliances, la joue toujours mouillé posé sur son épaule. Il retire sa bague et un court instant j'ai peur qu'il me la rende, et ce serais une réaction bien logique après tout ça, mais non :
« -Regarde ... »
De ses doigts tremblants il soulève l'anneau pour en révélé la gravure intérieur :Mathéo ♥ Philippe avant de la laissé tomber dans le creux de sa main qu'il referme précieusement.
« -C'est vrai tu sais. Tout ce qu'il y a de plus vrai. »
Mathéo pose son poing fermer qui renferme notre lien contre mon torse, à gauche, sur le cœur.
« -Tu sais, c'est graver dans l'or ... et l'or, ça ne rouille pas, ça ne vieillis pas, ça ne s'oxyde pas, l'or c'est immuable. »
Et il me serre dans ses bras. Moi ... Moi je répond juste que je en sais pas. Je ne trouve que ça à dire parce que, au fond de moi subsiste encore le doute sur ses sentiments. Est-ce-qu'il m'aime encore ? Après une déclaration pareille, je me prend à douter et malgré mes doutes j'ai chaud au cœur. Ce qu'il m'a dit était beau, je m'en souviendrais, je veut garder cette phrase précieusement...
« - J'ai été si cruel avec toi ... Oh Philippe , pardonne moi. Je ne voulais pas ça, je te jure ... Au contraire je ... je croyais que si je te montrait à quel point nous soufrions Sacha et moi de ton absence tu ... tu reviendrais. Mais ... ça n'avais pas l'air de te déranger, de ne plus nous voir, tu ne réagissait pas alors j'ai été plus rude ... J'ai été toujours plus loin ... Et tu en souffrais, j'ai été trop loin ... Est-ce-qu'un jour tu pourras me pardonner ? Je t'en supplie.
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Immuable (tome 1, 2 et 3)
RomantikYaoi + lemon Philippe n'a jamais aimé personne, n'a jamais fait confiance à personne, ne s'est jamais confier à personne. De son arrogance et son égoïsme rien ne laisse penser qu'il puisse apprécier autre chose que sa propre personne. Pourtant tout...