Immuable (tome 1, 2 et 3)

Jeux d'enfants en famille

Le policier continue de questionner mon fil pendant il long moment, faisant de son mieux pour caler ses babillages et en obtenir quelque chose. Finalement il parvient à dresser, malgré tout, un portrait à peu près convenable. 

Tu te souviens d'un autre détail ?

Nan ... Ah ! Si ! Elle avait un dessin là, dit-il en montrant l'intérieur de son poignet.

Quel genre de dessin ?

Des jolies fleurs avec des oiseaux.

Il y avait de la couleur ?

Plein plein plein ! Comme un n'arc dans le ciel !

Parfait. Avec tout ça on devrait le retrouvé très vite. Merci beaucoup pour ton aide mon garçon.

De rien, sourit-il de toute ses dents.

Tu me rends ma casquette maintenant ?

Non ! »

Aïe,ça devait arrivé. Il sert les bord du képi de toute ses forces et se l'écrase sur le crâne, décidé à garder son butin. Mathéo me coupe ( encore une fois ) l'herbe sous le pied en matière de représentant de l'autorité :

« -Sacha. On rentre à la maison, alors rend son chapeau au monsieur.

NAN ! Le garde. Je l'aime bien. L'est beau et chouette.

Sacha, on doit rentrer.

On cas l'emmener ? Comme ça je garde le chapeau.

Non Sacha, rends. Ce n'est pas à toi.

Non !

Bonhomme, intervient le propriétaire, j'en ai besoin pour travailler tu sais.

Ah bon ?

Oui.

Ah ...

Mais si toi aussi tu devient policier plus tard tu en aura une pareil rien qu'à toi et même une joli plaque.

Et la voiture qui fait du bruit et qui va vite comme dans les films à papa ?!

Aussi.

WOUA !

Tu me la rends maintenant ? J'en ai besoin pour attraper les méchants. Tu aura la tienne plus tard.

D'accord mais tu la garde bien parce que on l'échange quand je serai polisseur.

Ça me va. »

Sacha rends donc religieusement son couvre-chef à l'agent des services publique qui n'a pas l'air mécontent de récupérer son uniforme complet. Moi je reprends mon mioche dans mes bras comme je le fait un peu trop souvent. Il faut dire que je suis protecteur, je n'y peut rien. On remercie le policeman et Sacha leur fait un au revoir énergique.

« -Bon, qu'est-ce-qu'on fait maintenant Honey puisque ça c'est fait ?

ON VA AU PARC !!

Bon et bien, au parc. Rit Mathéo en lui ébouriffant quelques mèches. »

On se gare donc sur le parking du parc le plus proche de la maison, celui où nous allons habituellement, et ce juste à temps pour que Sacha soit hors de danger quand il déboucle sa ceinture de sécurité.J'ai toujours peut qu'il fasse ça quand on est encore sur la route.Je lui ouvre la portière et sans surprise il se précipite dehors encourant et en hurlant. Je me disais aussi qu'il avait été bien calme depuis quelques temps. Ça devait bien sortir un jour, toute cette énergie en trop. Il fait le tour du parc à pleine balle en sautant dans tous les sens et en faisant son habituel tour expresse des jeux installé par la commune. Quand Mathéo et moi on s'allonge dans la pelouse déserte il n'a toujours pas fini d'extériorisé toute son excitation monté en lui depuis plusieurs jours. Il entame son deuxième tour au pas de course sacrément énervé, encore plus que d'habitude puisque contrairement au autres fois un tour n'a pas suffis. Ça dure, mais ça dure. Ça voit suraiguë me vrille les tympans, heureusement aujourd'hui nous sommes seul : c'est désert, il n'y a personne dans le parc et tant mieux. Cela dit l'horaire s'y prête bien et le jour aussi. Personne à l'horizon pour râler sur notre « môme insupportable », le bonheur. Il faut qu'il dépressurise comme ça, ça lui fait du bien et de toute façon il en a besoin.