Chapitre 30

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Le mercredi 10 juillet 2019,

Point de vue Meï

Alors que je suis en train de lire un manuscrit sans grand intérêt, je reçois enfin le mail que j'attendais depuis deux semaines. Madame Ling, la directrice de l'orphelinat a eu la gentillesse de me répondre en anglais. Je n'aurais pas besoin de ma mère pour jouer les traductrices, déjà qu'elle m'a bien aidé pour écrire mon mail en mandarin. C'est là où je me dis que cette mission humanitaire va me permettre d'apprendre à écrire cette langue que je ne sais que parler, mais c'est déjà mieux que d'y aller sans savoir parler ni écrire la langue.

Je lis attentivement le mail attendant la ligne qui signera l'aboutissement de mon projet. Chose qui arrive à la toute fin du message, surexcitée, je bondis de ma chaise devant le regard étonné de James. A ce moment-là, je ne peux pas décrire toutes les émotions qui me parcourent le corps. J'ai l'impression d'être délivrée d'un point qui était devenue trop important pour moi.

Puis après mon moment d'euphorie, je me rends compte que c'est officiel. Je vais partir et je vais aussi devoir l'annoncer aux autres. Mes parents et Abrían sont finalement plus ou moins les seuls à connaître mon projet et si mes parents ont pris que moyennement bien la nouvelle, Abrían ne semblait pas plus enthousiaste que les premiers. Il ne me l'a pas montré évidemment mais je sais que mon départ inattendu là-bas l'a pris un peu de court.

Étant donnée que ma lettre de démission est prête depuis au moins un mois et qu'elle est dans mon sac depuis autant de temps, je décide de m'en saisir et de la remettre à monsieur Harper. Je toque à sa porte, il me répond quelques secondes plus tard.

« Meï ! », s'exclama-t-il surpris.

Il est vrai que je ne vais jamais dans son bureau, c'est plus souvent lui qui vient à l'open Space. Il me sourit cependant, intrigué par ma visite.

« Je souhaitais vous parlez...

— Eh bien parlez je suis tout ouïe ! »

Ne voulant pas parler davantage, je décide de lui tendre ma lettre de démission. Il semble surpris mais ne dit mot et préfère lire le contenu.

« Vous souhaitez nous quitter ?

— Oui...

— Quel dommage ! Vous travaillez si bien et êtes si compétente ! »

Son ton exprime un vrai regret et je suis presque triste de le décevoir en partant mais je ne peux plus continuer quelque chose qui ne me plaît plus ou tout du moins qui ne me plait plus pour le moment. Peut-être que ça me plaira de nouveau quand je reviendrais enfin si je reviens un jour ici. On ne sait jamais, il suffit que j'ai un vrai coup de foudre avec le Hunan.

« Merci beaucoup, le gratifiai-je.

— Vous partez dans deux mois alors si je comprends bien ?

— Oui c'est tout à fait ça !

— Eh bien je vais le transmettre au RH »

J'acquiesce tandis qu'il m'invite à sortir de son bureau. Je ne pensais pas que les choses se passeraient aussi bien et aussi rapidement. Je me remets au travail avant d'envoyer un message à mes parents et Abrían.

Point de vue Abrían

En sortant du travail, je sors mon portable et l'allume. Je n'ai plus beaucoup de batterie et je déteste quand ma batterie est à plat.

L'iris bleuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant