Point de vue Meï
Quand j'arrive devant l'appartement d'Abrían, je pousse un long soupir. J'aimerais bien savoir ce qui m'a pris de lui envoyer que je voulais le voir pour parler, j'aurais mieux fait de tourner sept fois ma langue dans ma bouche. Je serre la lance de mon sac à main avant de frapper à la porte. Après quelques secondes, la porte s'ouvre sur un Abrían visiblement anxieux a l'idée de me voir, au moins je ne suis pas la seule à être nerveuse. J'embrasse le recoin de sa lèvre avant qu'il ne me laisse entrer à l'intérieur. Je me retourne vers lui alors qu'il ferme la porte.
« Ça va ?, lui demandai-je.
— C'est plutôt à moi de te demander ça, tu voulais me parler. Donc je t'écoute ! »
Il arbore un léger sourire amusé alors que je deviens sérieuse. Il m'invite à m'asseoir sur le canapé tandis qu'il s'assoit en face de moi.
« Alors tu voulais me parler de quoi, ma Pichoncita ? »
Je pose mon sac par terre à côté de moi et me surprend à le détailler du regard. Je fixe ses lèvres sans aucune discrétion ce qui finit par le faire sourire. Je secoue la tête de gauche à droite afin de retrouver mes esprits.
« Tu es devenue muette ?, me taquina Abrían.
— Non j'étais perdue dans mes pensées ! Je ne sais pas comment te le dire ou t'en parler ! », m'exclamai-je
Il fronce légèrement des sourcils avant de me dévisager, à la recherche d'une quelconque réponse à sa question. Je finis par quitter le canapé pour venir m'asseoir sur ses genoux.
« Qu'est-ce que tu as ?
— Je suis inquiète pour nous...
— Pour nous ? Pourquoi ? »
Il me regarde avec beaucoup d'intensité alors que mes lèvres finissent par trouver les siennes. Je pose ma main sur sa joue pendant que notre baiser devient plus langoureux.
« J'ai peur que tu n'aies pas plus envie que ça d'être avec moi ou... »
Il me coupe la parole par un simple index sur ma bouche afin de m'arrêter. Il pose sa main sur ma joue avant d effleurer ses lèvres sur ma bouche.
« Je veux que tu saches quelque chose », commençai-je à dire.
Je me lève de ses genoux et reste debout tandis qu'il troque sa place de la table basse pour les coussins du canapé. Il est certain que le canapé est plus confortable que le bois de la table. Je saisis la main qu'il me tend et m'assois sur lui en sachant pertinemment que notre conversation peu déraper a n'importe quel moment.
« Si tu essaies de me déconcentrer, c'est vraiment bas !
— Si rien que le fait de t'asseoir sur moi te donne des idées, c'est que tu as sacrément envie de moi !
— Ou tu sous-estimes l'attrait que tu as sur moi !
— Non ça je crois que j'ai eu l'occasion de le savoir sans vouloir te parler de choses fâcheuses », plaisanta Abrían.
Je lui souris alors que ses mains viennent se poser sur mes cuisses. Il me fait un sourire narquois avant que je ne hausse les épaules, essayant d'être indifférente à son geste.
« Alors tu voulais que je sache quoi ?
— Que je suis tombée amoureuse de toi pour ce que tu es alors j'espère que ta peur n'a rien à voir avec le fait que tu souhaites être à la hauteur de mon ancien copain... Parce que pour moi vous n'êtes pas comparable et même si vous l'étiez, tu serais au-dessus ! »
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L'iris bleu
RomanceDepuis la mort de son compagnon, trois ans auparavant, Meï Sullivan ne se sent plus tout à fait la même. Tout est devenu plus difficile et compliqué. Ses relations avec la gente masculine sont au point mort et ceci semble lui convenir au grand dam d...
