Epilogue

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Deux ans plus tard,


Point de vue Meï


Les pleurs d'Iris finissent par me réveiller, j'entends Abrían pousser un juron avant de se lever. Je le regarde sortir de la chambre, la démarche incertaine. Alors qu'il part la voir, j'en profite pour ouvrir les volets et aerer la pièce avant de sortir de la chambre.

Je rejoins Abrían qui porte dans ses bras, Iris. Nous avons décidé de l'appeler comme cela en l'hommage de la déesse grecque, messagère des dieux. Puis, c'est aussi ma fleur préféré et sans oublier le bouquet de mariage de Dani. Bref j'avais toutes les raisons du monde d'appeler notre fille Iris.

« C'est maman ! », répondit Abrían alors que la petite tend ses bras vers moi.

Il s'approche de moi, toujours la petite dans les bras. J'embrasse sa petite joue avant d'aller dans la chambre de Shu pour la réveiller.

« Maman ! », rouspéta-t-elle alors que j'ouvre les volets de sa chambre.

Je ne peux m'empêcher de m'esclaffer. J'aime bien la taquiner de temps en temps ce qui n'est pas toujours à son goût.

« Debout marmotte ! »

Je lui embrasse le front avant de sortir de sa chambre pour rejoindre mes deux autres amours dans la cuisine. Abrían est déjà en train de donner à manger à Iris, cette dernière me sourit en me voyant. Je me sers un verre de lait et m'assois à côté de lui.

« Tu as bien dormi ?

- Pas vraiment !

- Tu commences à quelle heure ?

- Dans deux heures », me dit-il.

Quelques minutes plus tard, Shu embrasse Iris et Abrían. Elle vient s'asseoir en face de lui, un bol rempli de céréales dans la main.

« Papa, tu peux venir me chercher cet après-midi ? Je finis plus tôt et je n'ai pas envie de rester là-bas. », demanda Shu à Abrían.

Je tiens à préciser que nous ne l'avons jamais obligé a dire « papa » ou « maman », cela s'est fait très naturellement et que depuis quelques mois.

« A quelle heure ?

- 15h30, sourit-elle.

- Je ne vais pas pouvoir. Ma garde se termine à 16h30. »

Elle pousse un long soupir alors qu'Abrian lui lance un regard navré. Moi non plus je ne pourrais pas, j'ai un rendez-vous à l'extérieur pour notre boutiques de fleurs. June, étant enceinte de huit mois, elle ne peut pas se permettre d'aller à se rendez-vous.

« Si je vois Dani, à la crèche, je lui en parle et je t'envoie un message si c'est oui.

- Merci, maman »

Elle saute de sa chaise et vient me serrer contre elle. N'oubliant pas par la même occasion d'embrasser ma joue.

« Attend ce n'est pas encore fait ! », ris-je.

Elle acquiesce avant de reprendre sa place. Pendant longtemps, Daniela avait essayé d'avoir un bébé. Elle ne me l'avait pas dit mais ils essayaient avant même qu'ils ne se marient avec Andrew. Finalement elle est tombée enceinte deux mois après moi, a croire que ma grossesse a déclenché quelque chose chez elle. Dans tous les cas, je suis très heureuse pour elle, puis nous avons pu partagé nos expériences ensembles. Au grand dam de son mari et de mon compagnon.

Je pose ma tête contre l'épaule d'Abrian tout en buvant mon lait. Je suis bien, entourée de ma famille, ce sont des moments de partage et de bonheur immense. Je me relève et vient embrasser la joue d'Iris. Je suis très protectrice vis-à-vis d'elle, peut-être parce que mon accouchement c'est très mal passé et que l'on aurait pu la perdre. Rien que d'y penser à nouveau, je ne peux m'empêcher de la prendre dans mes bras et de la serrer fort contre moi.

« Eh bien, je vais commencer à être jaloux de la petite si ça continue », plaisanta Abrían.

Shu se met à rire alors que je le fusille du regard. Il peut me reprocher beaucoup de chose, mais pas cela. J'ai toujours veillé à protéger mon couple de notre vie de famille.

« Je plaisante mon amour. »

Il me sourit alors qu'il se lève de sa chaise. Il vient m'embrasser sur le front, caresse la joue de la petite et la tête de Shu avant de sortir de notre champs de vision.

Point de vue Shu

J'ai toujours été surprise par l'amour que porte papa à maman. Il est tellement immense que je me demande si cela est vraiment possible d'aimer autant quelqu'un. Je sais que maman n'a pas toujours vécu des choses agréables avant de rencontrer papa, elle a perdu son premier amour dans un accident de voiture. Ça marque une vie, pourtant comme une battante elle a réussi à rebondir. Il faut dire que papa l'a beaucoup aidé et même s'il s'en défend, je pense qu'il ne l'a pas fait uniquement par bonté  mais parce qu'elle ne le laissait pas indifférent. Mais après tout, qu'est-ce que je connais de l'amour ? A 14 ans, on ne peut vivre que des emois. Néanmoins j'espère que je rencontrerai un jour quelqu'un qui me donnera autant le sourire que maman a quand elle regarde papa.

FIN

L'iris bleuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant