Chapitre 61

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Vendredi 10 septembre 2021, jour du mariage.

Point de vue Meï

Le mariage est dans quelques heures et nous sommes déjà au taqué avec June. Elle m'aide à fermer ma robe avant de m'intimer de m'asseoir.

« Rien de sophistiquée s'il te plaît, la robe est bien suffisante.

— Tu es la demoiselle d'honneur, tu dois être aussi jolie que la mariée ! »

Je soupire avant de me laisser coiffer et maquiller. Elle me regarde et semble réfléchir avant de crier un « Eurêka ».

« Ça s'est arrangé avec Abrían ?

— Si par arranger tu sous-entends chantage alors oui, ça s'est arrangée ! »

Elle arrête de me brosser les cheveux et commence à me boucler les cheveux. Heureusement que j'avais dit pas de choses sophistiquées.

« Ah oui ?

— Oui... Et le pire dans l'histoire c'est qu'il semble convaincu de réussir...

— Alors que non ?

— Je ne sais pas si je suis prête à le perdre pour la Chine ! »

Du miroir, je vois qu'elle me regarde étrangement. Elle finit par sourire en créant une boucle avec mes cheveux.

« Si c'est un ami comme tu dis, tu ne devrais même pas prendre en compte son chantage qui semble assez important.

— Disons qu'il m'a fait clairement comprendre que si je partais définitivement, on arrêterait de se parler !

— Je reconnais bien là mon meilleur ami, c'est tout ou rien !, rit-elle.

— Y a d'autres chose que je devrais savoir sur lui ?

— Tellement ! Mais j'adore le fait que tu le découvres par toi-même au fur et à mesure ! »

Elle me fait un clin d'œil alors que mes sourcils froncent. Qu'ils aillent tous au diable !

« Après si tu voulais qu'on t'empêche de partir définitivement, Abrían s'en est chargé !, rit-elle.

— Ce n'est pas drôle ! »

Elle acquiesce avant de finir de boucler mes cheveux. Même si son ultimatum me paraît absurde et déplacé, j'admets que notre querelle d'hier a eu du positif. Au moins on a pu se dire ce que l'on avait sur le coeur. Maintenant je comprends mieux son ressenti.

« Il m'a laissé partir à regret, n'est-ce pas ?

— Ça je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que tu lui as beaucoup manqué mais visiblement il t'a manqué aussi vu comment tu t'es jetée dans ses bras...

— J'etais fatiguée et ça m'a fait avoir un comportement des plus déplacé.

— Il s'en est pas offusqué pourtant ! Et c'est la fatigue aussi qui te faisait le reluquer sur toutes les coutures ? »

Elle pose le headband à fleurs blanches sur ma tête tandis que je sens la chaleur montée à mes joues.

« J'aime bien la teinte sur tes joues...

— Non mais tu as fumé !

— Alors on a tous fumé car absolument tout le monde s'est rendu compte de ça. »

L'iris bleuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant