Pouvoirs à Poudlard

III

Il me regarde intensément mais j'évite son regard. Je tourne les talons afin de m'en aller.

Harry: Non, Vic! Attends! Ne pars pas...je...je veux te parler.

Je me retourne vers lui avec aucune expression faciale.

Moi (sèchement): Qu'est-ce que tu veux, Potter? Encore venir pleurnicher parce que tu n'as pas eu de nouvelles de personne cet été?

Il grimace au nom que je lui ai donné donné.

Harry: Ne m'appelle pas comme ça...la seule personne qui m'appelle de cette manière et d'une voix comme ça est Malfoy, alors venant de toi-

Moi (agacée de sa présence): Qu'est-ce que tu veux?

Harry (en baissant le regard): Je voulais m'excuser, même si je sais qu'il faudra plus pour me faire pardonner. Je...je voulais m'excuser pour mon attitude envers toi et...et tes parents. Je ne savais pas...

La mention de mes parents a pour effet de calmer mon irritation instantanément en la remplaçant par de la tristesse.

Harry: Je...j'étais énervé. Vous n'avez pas mérité ça, je me suis défoulé sur vous tous et ce n'était pas bien de ma part alors...pardonne-moi?

Ma gorge se serre et je déglutis.

Moi: Je voudrais te serrer dans mes bras et te dire que je te pardonne mais...mais je ne peux pas.

Harry (fébrile): C'est à cause de Cédric, c'est ça?

L'évocation de mon ami qui m'a quitté font réapparaître des images de nos baisers échangés. Ce qui me cause un grand coup au cœur.

Harry (en contractant la mâchoire): Je...je vous ai vu vous embrasser.

Il...il avait vu?

Je ressens un immense sentiment de soulagement. Mais...en même temps j'ai un malaise à savoir qu'il avait assisté à ce moment partagé avec le Poufsouffle. J'ai un sentiment de culpabilité.

Moi (d'une voix étranglée): Oui...c'est à cause de lui.

Harry (en essayant de contenir son mécontentement): Je vois.

Moi: Pendant tout ce temps il m'aimait et j'ai tout su dans une vieille lettre. Par respect à lui, je ne veux pas m'approcher de personne.

Harry (en riant sans joie): Je vois...Tu sais qu'est-ce qui est drôle? On dirait que l'univers ne veut pas qu'on se mette ensemble.

Je soupire, pensant qu'il avait raison.

...

« Tu vas me manquer, Sirius »

J'avais une boule dans la gorge, je ne voulais pas le quitter. Je sentais le besoin de rester à ses côtés. Il me faisait sentir bien. C'est le seul qui m'aidait à combler au moins un tout petit peu le vide que j'avais dans mon cœur.

Il m'attire contre lui pour enrouler ses bras autour de mes épaules. Je le serre très fort en humant son odeur chaleureuse alors qu'il posait son menton sur mon crâne.

Sirius: Tu vas me manquer aussi, Mary.

Un sanglot m'étrangle en entendant le nom de ma mère.

Pourquoi tu es partie aussi tôt, maman...?

Sirius (paniqué): Victoria. Victoria. Excuse-moi.

Moi (d'une voix étouffée): Non...ça me va...Mary.

Il pose un baiser sur mon crâne et je ressens encore une fois cette chaleur paternelle chez lui.