chapitre 29

249 11 0
                                    


"- Gwen? tu m'entends?"

Allongée sur le sol, je sens des pierre s'enfoncer dans mon dos, je suis sonnée et j'ouvre doucement les yeux. Alors que je ressemble mes esprits, je souris devant le spectacle qui m'est offert. Trois visage inquiets, comme trois bonne fées sont penchés sur moi. Sebastian, Drogo et Esteban soupirent de soulagement quand je me redresse doucement, seule Samantha ne ses soucis pas de mon état, comme c'est étonnant!

"- Je vais bien... que c'est'il passé? Je suis tombée?

- Tu nous a fait une belle frayeur! Tu regardais le bord et tu t'es pris une grosse branche sur le crame, heureusement que Sebastian était là", me dit Esteban.

Je regarde mon héros en souriant.

"- J'étais le plus proche de vous, mais c'est vrai que vous n'êtes pas passé loin."

Il a repris son vouvoiement de rigueur, mais le son de sa voix et l'inquiétude de son regard valent toutes les déclarations.

"- Bon elle a fini de faire la comédie? Parce que moi j'en peux plus! Y 'a pas de chemin, ça me gratte, j'ai mal partout... c'est n'importe quoi là!" Rale Samantha.

Esteban regarde autour de nous, lui toujours si positif, il semble abattu et n'écoute pas les jérémiades de Samantha. Je lance un regard noir à cette peste mais ça la pousse à en rajouter.

"- C'est hyper dangereux ici! Quand mon père va apprendre ça il va péter un câble, les conditions sont déplorables!"

Elle me soûle, la situation semble sans issue mais saper le moral de tout le monde n'arrange rien, alors je peux pas contenir mon énervement.

"- Pleurer sur ton sort ne nous aidera pas! et je suis pas sure que ton papa chéri serait fier de voir comment tu te laisse abattre au premier obstacle.

- Je t'ai pas sonné, toi!" elle me répond.

Sa réponse est aussi puérile que son attitude. Je caresse la bosse qu'à laissée la branche sur mon crane et je réfléchis à toute allure. Je regarde Sebastian inquiète, ça me fend le cœur de le voir ainsi rongé par la déception. Pour lui pénétrer dans ce temple est primordial, et il ne peux même pas l'expliquer au groupe, moi seule comprends le désespoir dans lequel il est plongé, le miroir est peut être sa seule chance de lever sa malédiction. et tout cela vient de lui être en levé par un affreux coup du sort.

Rester statique m'empêche d'avoir les idées claies, j'ai besoin de bouger. Je me lève et fais les cent pas en regardant tout autour de moi. J'aperçois les restes d'une liane à mes pieds et une brindille, perdue dans la poussière. J'avise le précipice qui me fait face. Il est d'une profondeur vertigineuse (dire que j'ai failli y tomber) mais extrêmement large.

L'espoir m frappe en plein cœur, comme si on m'avait mis un uppercut et je suis tellement excitée que j'en vacille sur mes jambes. Je revois, aussi nettement que si je l'avais en face de moi, un de mes livres préférés, quand j'étais enfant, ou on expliquait comment construire un pont en bois. J'avais réussi ce petit exploit, rien que moi l'été de mes 12 ans. Aujourd'hui je suis adulte, accompagnée et bien mieux équipée, je peux y arriver!

"- Et si on construisait un autre pont?" dis je.

Quatre paires d'yeux ahuries sont ma seule réponse, même Drogo a l'air abasourdi par ma proposition, mais je m'en moque totalement. L'excitation bouillonne en moi, on a pas le choix, de toute façon, il faut bien commencer par quelque chose. On peut pas contourner ce précipice, ça nous ferait perdre un temps que nous n'avons pas.

"- Le précipice n'est pas très large, je suis sure qu'on peut y arriver! La jungle regorge de lianes et si elles sont trop cassantes on pourrait les tresser pour faire des cordes. On pourrait utiliser des branches pour le stabilité. et je crois que nous avons des sardines en rab, on pourrait s'en servir comme des clous."

Sebastian et GwenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant