Les jours passèrent, et une même question revint quotidiennement harceler Harry : que préparaient les filles de Serpentard ? Lysandra, puisqu'ils avaient pris l'habitude de s'appeler par leurs prénoms dès le lendemain du pari perdu par la magnifique jeune femme, était convaincue que son anniversaire serait à la hauteur des prétentions de ses amies, notamment parce que c'était Bowman qui se chargeait des préparatifs. A plus d'une reprise, Harry osa imaginer que la petite blonde les inviterait à se comporter comme un vrai couple pendant toute la journée, mais il devait admettre que cela paraissait peu probable. Tout comme lui, Bowman croyait fermement que c'était avec le temps et des avancées bien préparées que Lysandra succomberait enfin. Néanmoins, leur cohabitation portait ses fruits, car la Serpentard se révélait toujours plus joueuse, toujours plus à son aise quand elle avait un gage à faire, même si Harry se doutait que ceux-ci ne tarderaient pas à se compliquer et à vraiment embarrasser Lysandra.
Parallèlement, les cours sur la magie corporelle se poursuivaient. A force de porter la Pierre du Savoir, tous les deux commençaient à comprendre et à rectifier leurs erreurs même quand ils enlevaient le collier. Harry enseigna les rudiments de l'Expulsive dès le mercredi, tandis que lui-même profitait de chaque instant de solitude pour se replonger dans le journal intime de Vergremp et parcourir les paragraphes liés à l'Altération. Quant au cours sur la résistance à l'Imperium, il fut unique et suffit amplement : pendant deux heures, Lysandra y fut soumise à des intervalles réguliers, jusqu'à ce que le Sortilège Impardonnable ne puisse plus l'atteindre plus d'une seconde. Au grand plaisir de Harry, la belle jeune femme le récompensait de plus en plus souvent : ce n'était que des étreintes accompagnées d'un baiser tout à fait amical, mais il en reçut quand même deux entre lundi et mercredi, quand il fit enregistrer la Serpentard au portail de la propriété et, bien sûr, quand elle fut enfin immunisée à l'Imperium.
Pendant ce temps-là, le pays tout entier pansait ses blessures. Si La Gazette du sorcier en vint à soupçonner les intempéries du week-end d'être l'œuvre du Marcheur de Mort comme l'avait fait Lysandra, il n'était personne de suffisamment inconscient pour demander réparations à Marvennor - et tout le monde était, de toute manière, trop occupé à colmater les dégâts provoqués par la tempête. Bien que lourd, le bilan du monde sorcier était loin d'être aussi dramatique que celui du monde moldu, mais jamais Harry n'aurait pensé que les sorciers puissent être aussi démunis face à une telle météo. Les inondations avaient emporté des véhicules qui étaient allés s'écraser sur des façades, tuant ou blessant plus ou moins grièvement les habitants. Des fils électriques arrachés dans la chute d'un poteau étaient tombés sur une sorcière au moment même où elle ouvrait la porte d'entrée de sa maison. Tragique accident que celui d'un village écossais, ravagé par un éboulement. Malphas avait indéniablement réussi un coup de maître, causant la mort et la désolation sans même avoir à se déplacer, mais Harry était confiant : si la tempête venait à être publiquement rejetée sur la faute de l'Aîné lorsque celui-ci se présenterait au monde, le Gryffondor ne doutait pas que Marvennor ne se laisserait pas impressionner.
Pour l'heure, toutefois, ni Malphas ni Marvennor ne faisaient parler d'eux. Harry imaginait sans mal l'Aîné se creuser les méninges pour trouver une solution afin de se débarrasser du Marcheur de Mort, tout comme il n'était pas difficile deviner que ce dernier attendait que son ennemi se manifeste pour enfin agir. Le Gryffondor, pour sa part, profitait que Lysandra dorme encore pour se lancer à la découverte de l'enseignement de Vergremp, tout en surveillant le petit déjeuner qui se préparait de lui-même :
La magie sensorielle n'existe pas, à proprement parler : il s'agit d'une autre approche de la magie corporelle, une façon de l'employer différente de toutes celles que vous pourriez avoir apprises. Courir plus vite, sauter plus haut, dévier des sortilèges d'un revers de main, c'est fort pratique, mais la magie sensorielle ne le permet pas - elle est, en réalité, très limitée. Ce qu'elle permet, c'est d'exploiter votre corps d'une tout autre manière qu'avec la magie corporelle commune.
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les reliques des aines
FanfictionCe n'est pas une dramione mais j'ai accrocher direct alors je vous la partage... Elle est super longue, 116 chapitres, et franchement, a chaques chapitre, je me disais "vivement la suite!!!". Pour le rythme de publication, je ne sait pas, j'ai beauc...