Chapter 34: Le cavalier chevaleresque

616 26 1
                                    

Si Remus transmis bien le message, ce dont Harry ne doutait pas, les trois autres Maraudeurs - tout au moins, James et Sirius - ne se laissèrent guère impressionnés, et il devint quasi-impossible à Harry de descendre dans le laboratoire dans les jours qui suivirent, les deux chefs du quatuor profitant de tout instant de la journée pour faire le guet à proximité dans l'espoir de comprendre comment fonctionnait l'ouverture de la salle cachée. Harry passa donc le premier week-end d'octobre à éviter cette zone du château, les trois fleurs de Ponçiflor stockées dans une petite serre offerte par la Salle sur Demande.

Le mois d'octobre était donc arrivé et, comme La Gazette du sorcier l'avait annoncé, il débuta avec une baisse de température notable. Les plus frileux commencèrent déjà à sortir les écharpes et les gants, alors que les étages se traversaient de courants d'air désagréables. Dès la dernière semaine de septembre, le feuillage des arbres de la forêt interdite et du parc avait commencé à jaunir, rougir, brunir, et à présent, les premières feuilles tombaient, au plus grand plaisir des élèves qui s'amusaient à les réunir en des tas pour pouvoir sauter dedans. L'excitation était presque palpable, également, car dès le lundi, on découvrirait l'identité du cavalier de Deadheart - comme il n'y avait que des garçons ayant été choisis comme « Elève de la semaine », le vote serait d'autant plus « historique » car, pour la première fois depuis sa scolarité, la magnifique Serpentard irait au bal avec un jeune homme.

Octobre apporterait d'autres choses, bien évidemment : le samedi du second week-end, les élèves ayant treize ans et plus et qui avaient fait signer leur autorisation de sortie pourraient se rendre au village de Pré-au-Lard. Dès le lendemain, le club de duel rouvrirait ses portes, laissant ainsi un peu moins d'un mois aux étudiants inscrits au tournoi de s'entraîner et de se préparer pour les phases éliminatoires.

− Je ne sais pas si c'est une bonne idée d'y aller, dit Mary.

La blonde de Gryffondor ne s'était pas inscrite au tournoi, mais elle tenait à participer à l'entraînement de Lily et Liz.

− Pitchoun m'a dit que Mulciber et Haustin comptaient s'entraîner de leur côté.

− Sage décision, admit Harry.

− Ca veut dire que tu ne comptes pas aller au club de duel ? s'étonna légèrement Liz.

− Si tu veux surprendre tes futurs adversaires, ne leur montre pas comment tu te bats avant que le tournoi n'ait commencé, répondit Harry en haussant les épaules. Un duelliste digne de ce nom observera ta technique jusqu'à ce qu'il ait trouvé la faille dans ta défense, il relèvera tous les automatismes que tu as et, quand il t'affrontera, tu seras battue en moins de deux minutes, et encore...

− Je crois que Mary a raison, dit Lily en s'asseyant à la table des Gryffondor.

− D'accord, reconnut Liz, mais où veux-tu qu'on s'entraîne ? Les profs ne nous laisseront jamais utiliser l'une des salles désaffectées et la salle commune de Gryffondor n'est pas vraiment l'endroit idéal pour le faire.

− J'ai peut-être une solution, dit Harry, mais nous en parlerons en privé.

Il avait la très nette impression, en effet, que les élèves alentours les écoutaient discuter, notamment parce que Liz avait la réputation d'être une duelliste redoutable. Si certains pouvaient l'espionner pour découvrir une faille, Harry était certain qu'ils ne se gêneraient pas.

− Au fait, dit-il en se souvenant tout à coup d'un truc, Bowman et Moira vont s'affronter au club de duel ?

Lily eut un sourire.

− Quand elles s'affrontent en duel, il ne s'agit pas de sortilèges, révéla-t-elle. C'est une bataille de coussins.

− Ah, dit Harry, déconcerté.

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant