Chapter 108: Plan d'attaque

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Le plan de Dumbledore s'avéra particulièrement efficace. En réalité, il sembla même ouvrir une porte vers les informations que le ministère de la Magie ne rendait pas publiques. Kingsley, Dorcas et Elphias travaillèrent ensemble pour dénoncer deux complots finement exécutés. Le premier concernait les agressions d'Aurors. Il était apparu que les victimes enquêtaient toutes sur des employés du ministère soupçonnés de quelque complicité avec des Mangemorts. Ironie du sort, ces suspects faisaient partie des fonctionnaires ayant obtenu une promotion le mois dernier – et les agressions des Aurors avaient offert une excuse à Pearce pour clore les enquêtes sur ces employés, sous prétexte de vouloir conserver un maximum d'effectifs. Le deuxième complot, toutefois, était plus malveillant que le précédent : les nés-Moldus ayant occupé des postes plus ou moins importants et démissionné du ministère, avaient été les cibles des homoncules et des Mangemorts. Tous n'avaient pas succombé, certains ayant eu la bonne idée de plier bagage dans l'heure qui avait suivi leur départ, mais les mages noirs et les soldats de Malphas n'avaient pas manqué de soulager leur irritation sur les voisins moldus de leurs proies.

Si la situation, au sein du ministère comme de la société, n'allait pas en s'arrangeant, elle semblait profiter aux projets mis en place par le directeur de Poudlard : un nouvel Ordre du Phénix semblait se constituer peu à peu à travers le pays. Marlene, à l'occasion d'une fête pour célébrer l'anniversaire d'un de ses amis, avait enrôlé les frères Prewett, une certaine Gigi la Folle et Aziz Yildirim, un employé de la maintenance magique si compétent qu'il était le plus sollicité des directeurs du ministère. Sans grande difficulté, Kingsley, de son côté, avait convaincu son supérieur de les rallier et communiqué à Harry une liste de toutes les informations dont le Bureau des Aurors avait besoin sur les défenses de Poudlard. Miranda, pour sa part, se limitait à écouter les conversations des habitants et des Mangemorts qui passaient par sa boutique, mais elle avait quand même réussi à obtenir le soutien d'Abelforth, sans nul doute le mieux placé pour entendre parler des activités illégales.

L'entraînement de Harry progressait à un rythme régulier, notamment depuis qu'il avait trouvé son « rythme », alternant la défense et l'attaque, l'esquive et la déviation et, bien sûr, le transplanage. C'était comme si une technique quasi-imparable lui était apparue au fil de ses défaites, qui lui avaient révélé les faux-pas, et ses victoires, qui lui montraient la bonne danse. Il ne gagnait pas à tous les coups, surtout contre dix adversaires, mais il rejetait systématiquement la faute sur une erreur de sa part dans la chorégraphie à suivre – et il n'avait pas tout à fait tort. Parallèlement, la Dimension occupait une part plus grande de son temps, et ce à la requête du supérieur de Kingsley qui voulait s'assurer que les tactiques défensives des Mangemorts ne se modifieraient pas d'ici l'attaque.

A son grand étonnement, lorsqu'il descendit pour prendre son petit déjeuner ce matin-là, une délicieuse odeur atteignit ses narines alors qu'il posait le pied sur la dernière marche de l'escalier. Lysandra prévoyait-elle de lui apporter le petit déjeuner au lit ? se demanda-t-il en gagnant la porte de la cuisine. La splendide Serpentard s'affairait effectivement, mais à en juger les cinq assiettes alignées sur la table, Harry s'était trompé sur l'intention de sa fiancée – et qu'elle n'était pas venue seule. A pas de loup, il se faufila dans le dos de sa future femme dans l'idée de la surprendre, mais celle-ci bondit en se retournant et passa ses bras autour de son cou pour l'embrasser avec appétit.

− Raté, chéri, ricana-t-elle avec un grand sourire. Tu as oublié un élément important de la pièce : le reflet dans la fenêtre. Il faudrait peut-être que je te remplace en tant que rebelle-leader, non ?

− Pourquoi ne pas commencer par remplacer le vide qu'il y a dans le lit, d'abord ?

Han ! s'exclama la voix de Moira, du côté de la porte. Il veut faire des cochoncetés dès le matin ! Les garçons ne pensent vraiment qu'à ça...

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant