Chapter 82: Brÿhn

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Comme il se l'était promis, Harry présenta le journal intime de Vergremp à Tumter, qui un temps considérable à le parcourir plutôt que d'enseigner au Gryffondor. Il apparut toutefois que le massalien échafauda, tout au long de sa lecture, une nouvelle organisation de leurs cours : toute la semaine, Harry devrait s'entraîner grâce au livre transmis par Brighton et, le dimanche venu, le Serpentard lui annoncerait le défi qu'il lui faudrait réaliser. C'était exactement la même méthode que les Guides, à la différence que Tumter misait davantage sur la capacité de son élève à apprendre par lui-même plutôt que de lui donner des cours – et sans trop savoir pourquoi, Harry se sentit bien plus à son aise lorsqu'il retourna à son étude de la magie corporelle.

Si, comme l'indiquait Manings au début de son chapitre, la magie corporelle se composait trois branches, il ne manquait pas de détailler chacune d'entre elles tout en proposant plusieurs exercices tout à la fin de l'explication, comme s'il était impératif de d'abord lire la description de cette magie pour l'aborder au mieux. Comprendre ces différentes branches était une chose facile, car Manings se montrait particulièrement pointilleux, et les apprendre était encore moins difficile – tout au moins, pour ce qui était de la Physique et de l'Expulsive, car Harry avait des expériences relativement solides : accélérer sa vitesse ou accroître sa force étaient des choses qu'il avait réussies à faire plus d'une reprise, et l'Onde, qui dépendait de l'Expulsive, était un sortilège qu'il contrôlait parfaitement, bien qu'il eût rarement l'occasion de s'en servir. Toutefois, il ne risqua pas à l'Altérante : aussi bien Tumter que Manings affirmaient que cette forme de la magie corporelle requérait une maîtrise totale des deux premières, car la moindre erreur pouvait entraîner des conséquences dramatiques pour le corps.

Parallèlement, l'acquisition de la bille argentée encouragea de nouveau Harry à parcourir le livre de Leandros, les chapitres suivant les premières discordes entre Bossoumba et Armenkhar réveillant son intérêt des premières lecture du grimoire. Après quelques années de batailles régulièrement remportées par Bossoumba, Armenkhar se présentait pour un ultime affrontement, accompagné de créatures et de guerriers étrangers – l'armée que Malphas lui avait offerte pour se débarrasser définitivement de son voisin si puissant. Bossoumba périt, son territoire, son peuple, son savoir et sa femme récupérés par Armenkhar, qui fut à son tour tué quelques mois plus tard par celui qu'il pensait être son allié. Curieusement, Leandros paraissait ne jamais s'être approché du territoire de Malphas, se contentant de le décrire comme « un royaume aussi vaste et magnifique que dangereux, empestant la mort, la peur et la cruauté ». Harry s'était finalement endormi en attaquant le chapitre dans lequel Malphas marchait vers le royaume de Beherit, et le vendredi suivant les huitièmes de finale arriva.

Mars avait commencé sous un soleil resplendissant, mais une fraîcheur pénétrante. Les gants et les écharpes de tout le monde avaient disparu, mais on portait encore les capes d'hiver et passait parfois par l'infirmerie pour une légère angine ou un début de rhume. L'héritage d'Astaroth aidant, Harry se sentit bien plus à l'aise que la plupart de ses camarades avec ces nouvelles températures.

Lorsqu'il sortit de la salle de bains le vendredi matin, les Maraudeurs étaient descendus depuis longtemps dans la Grande Salle, mais le dortoir n'en était pas pour autant vide : Deadheart était assise sur son lit, jetant des coups d'œil méprisants aux désordres de Pettigrow et de Sirius. Tout d'abord étonné, Harry s'apprêta à lui demander le comment de sa présence, mais il se souvint presque aussitôt que Moira possédait le mot de passe dès que celui-ci changeait.

− Tu es si pressée que ça de retourner dans les Anciens Temps ? demanda-t-il plutôt, assez amusé.

− Entre autres choses, répondit Deadheart en le laissant s'asseoir à côté d'elle pour qu'il enfile ses chaussures. Au cas où tu me prendrais pour une idiote, j'ai remarqué que tu avais accompli tous tes gages, excepté celui où je dois savoir en quoi consistent les cours que te donne Tumter.

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant