Chapter 60: Retour à la Chambre

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− Cette année ne sourit pas à nos concierges, soupira Dumbledore d'un air sombre.

Le corps de Davenport avait été emmené depuis plusieurs minutes déjà. Profitant du passage du Moine gras, le fantôme de Poufsouffle, dans les environs des toilettes de Mimi Geignarde, Harry lui avait demandé de trouver et prévenir Dumbledore que « ça » avait commencé. Le directeur n'avait même pas attendu d'atteindre Harry et les deux Serpentard pour transmettre des consignes aux professeurs McGonagall, Slughorn, Flitwick et Chourave, et les élèves de chacune des maisons avaient été priés de rejoindre leur salle commune dans les plus brefs délais, où leur seraient communiqués davantage d'informations.

Le message peint sur le mur fascinait autant qu'il écœurait les professeurs réunis. Tous étaient présents, depuis Brûlopot, qui enseignait les soins aux créatures magiques, jusqu'à Têtenlair, chargé de la divination.

− Severus, John, il serait plus prudent que vous retourniez à votre salle commune, reprit Dumbledore. Horace, raccompagne-les, je te prie.

− Pas encore, monsieur, intervint Harry.

Quelques sourcils se haussèrent, plus particulièrement chez les professeurs qui ne comptaient pas Harry parmi leurs élèves et n'étaient donc pas habitués à sa manie à prendre les choses en main, même s'ils en avaient eu des échos.

− Le Basilic se promène peut-être encore dans le château, poursuivit Harry.

− Un serpent de cette taille ne passerait pas inaperçu, Mr Potter, fit remarquer le professeur Sinistra.

− Sauf s'il emprunte la plomberie, professeur, objecta Harry. Maintenant que nous le savons en liberté, l'heure est venue de passer aux choses sérieuses.

− Que préconisez-vous, Harry ? demanda Dumbledore.

− Pour commencer, les professeurs doivent se concerter. Nous recherchons un élève en première ou deuxième année, assez influençable et mal dans sa peau, dont les notes et la concentration auront particulièrement baissé au cours des dernières semaines. Les directeurs de maison doivent perquisitionner les dortoirs – des troisième année compris, juste par précaution –, mais qu'ils emmènent un collègue avec eux : nous ne savons encore à quel point l'élève en question est possédé, il pourrait paniquer et devenir dangereux pour lui comme pour les autres. Il vous faudra rechercher un journal intime vierge en apparence, acheté sur Vauxhall Road, et plus tout jeune. Si vous en trouvez plusieurs correspondant à cette description, écrivez un faux nom dedans : s'il reste inscrit, c'est que nous ne tenons pas le bon journal intime.

− Comment savez-vous tout ça ? s'étonna le professeur Vector.

− Je suis un incorrigible curieux, prétendit Harry. Ensuite, patrouillez dans les couloirs ne vous servira à rien si vous ne pouvez pas entendre le Basilic approcher. Je dois donc vous soumettre à un sortilège de ma connaissance pour que vous puissiez comprendre le Fourchelang – même si le professeur Slughorn, Rogue et Haustin sont des Serpentard, il vaut mieux qu'ils le reçoivent également. Nous avons déjà eu un accident avec Davenport, il n'est pas nécessaire d'en avoir trois autres.

− Faîtes ce qu'il faut, Harry, dit Dumbledore.

Harry dut se concentrer quelques secondes pour être certain de réaliser correctement le sortilège d'Eve. C'était la première fois qu'il le lançait et, dans un coin de son esprit, il s'aperçut qu'il ne lui resterait plus qu'un seul sort à essayer – en dehors des sortilèges d'Elémentarisme – pour finir le chapitre Sortilèges avancés du journal intime de Grinval. Comme il s'était déjà aperçu que Dumbledore comprenait le Fourchelang, il n'eut pas à le soumettre au sortilège.

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