Le lendemain matin, Harry eut un peu de peine de quitter son manoir, d'autant qu'il s'était enfin décidé à faire un brin de jardinage grâce au sortilège de Désherbage que lui avait appris Brighton. Puis il avait passé sa soirée à découvrir les sombres secrets de Gabriel Burrow, impliqué dans une multitude d'actes illégaux ou criminels, tout en se réjouissant du pouvoir incommensurable que lui donnaient ces documents sur le directeur du Département de la justice magique. Son nom et celui de Logan Tumter apparaissaient à plusieurs reprises, ainsi que ceux d'un petit nombre de complices de Burrow. Non seulement Harry pourrait se disculper, mais il serait très étonné si les Mangemorts ou Tumter étaient encore soupçonnés d'avoir joué un quelconque rôle dans la tragédie de Massalia.
Tandis qu'il descendait sa grosse valise en forme de malle dans le hall d'entrée, Harry ressassa son plan. Etant donné que la rentrée serait inévitablement encadrée par le ministère de la Magie, il s'attendait à ce que quelqu'un surveille le portail de son manoir - des brigadiers ou des Aurors, et ce, même si l'œil d'Astaroth ne cherchait pas à lui donner tort ou raison. Harry avait donc choisi de quitter son manoir grâce à la poudre de cheminette, mais il ne serait pas tranquille pour autant. Il s'attendait à ce que des Aurors patrouillent le long du quai 9¾ - peut-être y seraient-ils postés à l'entrée -, mais Harry n'omettait pas la possibilité que les Aurors restent cachés dans le train pour commencer leurs recherches quand le Poudlard Express serait en marche.
Tout en étant persuadé qu'il ferait bien mieux de s'introduire à Poudlard pour y attendre le moment où il aurait l'opportunité de se mêler aux nouveaux élèves, Harry noua sa cape d'invisibilité autour de ses hanches, revêtit la cape très simple qu'il avait dénichée dans l'une des armoires de la chambre du deuxième étage, puis il fléchit les jambes pour ramasser sa grosse valise en forme de malle et entra enfin dans la cheminée, à l'intérieur de laquelle crépitait déjà des flammes vert émeraude.
− Chemin de Traverse ! annonça-t-il, sa malle coincée entre ses jambes.
Un grondement sonore s'éleva au-dessus de lui. Les flammes s'élevèrent jusqu'à venir lui lécher le menton, et il se sentit tout à coup soulever du sol, tournoyant de plus en plus vite sur lui-même, ses genoux serrant sa valise avec force. Des salons, des cuisines, des halls défilèrent par éclairs devant ses yeux, tandis que son petit déjeuner remuait dangereusement dans son estomac. Les bras le long du corps, il continua à tourner comme une toupie un petit moment, puis il se sentit ralentir.
Avançant un pied, celui-ci se posa lourdement sur le plancher du Chaudron baveur. Harry sortit de l'âtre de la cheminée du pub miteux, récupéra sa malle et salua Tom, de nouveau démoralisé, d'un signe de tête.
Le plus difficile, à présent, songea Harry en rejoignant le Londres moldu. Resserrant sa cape pour vérifier qu'il ne révélait pas celle d'invisibilité, il se mêla à la foule qui arpentait Charing Cross Road, indifférents aux regards curieux ou intrigués que les Moldus adressaient à sa cape noire, puis il tourna dans la ruelle aménagée en zone de transplanage lors de la journée des Fournitures. Il lança un regard par-dessus son épaule pour vérifier qu'on ne le regardait pas, et tourna les talons.
Il lui sembla noter une légère amélioration dans sa façon de transplaner, car il ne suffoqua pas comme il l'avait toujours fait par le passé, et il n'eut pas besoin d'absorber une grande bouffée d'air lorsqu'il apparut devant une cuvette. Harry s'accroupit au-dessus de sa malle, l'ouvrit pour y ranger sa cape noire, puis la referma. D'un coup de baguette magique, il la fit rétrécir et l'allégea. Une fois qu'elle fut dans sa poche, il se couvrit alors de sa cape d'invisibilité et sortit de la cabine, puis des toilettes de King's Cross.
L'heure avancée de la matinée était une aubaine, car il y avait moins de monde qu'aux heures de pointe - mais il eut quand même toutes les peines du monde à atteindre la barrière qui se dressait entre les voies 9 et 10. Arrêté pour laisser des groupes passer devant lui, zigzagué entre les usagers marchant d'un pas vif ou courant carrément pour attraper leurs trains, faire attention à ne pas se faire percuter par quelqu'un qui arriverait dans un angle mort ne furent pas une mince affaire et le retardèrent sensiblement, si bien qu'en atteignant la voie 9, il réalisa qu'il lui restait moins de cinq minutes pour monter à bord du Poudlard Express. Et comme si ça ne suffisait pas, il eut une très désagréable surprise lorsqu'il essaya de traverser la barrière, car celle-ci refusa ostensiblement de lui ouvrir l'accès au quai 9¾.
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les reliques des aines
FanfictionCe n'est pas une dramione mais j'ai accrocher direct alors je vous la partage... Elle est super longue, 116 chapitres, et franchement, a chaques chapitre, je me disais "vivement la suite!!!". Pour le rythme de publication, je ne sait pas, j'ai beauc...