Chapter 20: La touche finale au plan

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Quand le professeur McGonagall revint, un tabouret et un vieux chapeau usé dans les mains, elle ne manifesta aucun étonnement en découvrant Harry dans la salle et il devint manifeste, pour celui-ci, que Dumbledore avait su - ou soupçonné - que Harry n'apparaîtrait qu'au dernier moment.

− Suivez-moi, lança-t-elle. Potter et Tumter, vous fermerez la file.

Le massalien ne montra aucun signe qu'il ait entendu la sorcière, mais il attendit quand même que les première année furent sortis à la suite du professeur McGonagall pour fermer la marche en compagnie de Harry. Anxieux, inquiets, les plus jeunes formaient des rangs étroitement rapprochés les uns des autres comme pour se rassurer, et Harry se souvint avec nostalgie l'angoisse qu'il avait ressentie lors de sa première rentrée.

Les portes de la Grande Salle s'écartèrent à l'approche du professeur McGonagall, qui conduisit les nouveaux sous le plafond étoilé, fidèle au ciel qu'on apercevait à travers les hautes fenêtres. Ils passèrent devant la table de Serpentard, puis entre celles de Serdaigle et de Poufsouffle, s'avançant en direction d'une estrade sur laquelle se dressait la table des professeurs. Des murmures les accompagnèrent sur tout le chemin, aussi bien pour souligner la ressemblance frappante entre Harry et James Potter que pour commenter l'étrange mollesse de Tumter, dont le pas lourd paraissait étrangement fluide et silencieux. Assis sur un trône d'or, Dumbledore, sa grande barbe et ses longs cheveux argentés scintillant à la lueur d'un millier de chandelles suspendues dans les airs, lança un regard perçant par-dessus ses lunettes en demi-lune à Tumter et à Harry. Celui-ci, cependant, faisait mine de s'intéresser à la vaisselle d'or qui encombrait les quatre longues tables.

Le professeur McGonagall arrêta la file des nouveaux élèves au pied de l'estrade, sur laquelle elle monta pour y déposer le tabouret et, par-dessus, le vieux morceau d'étoffe rafistolé. Harry lança un regard à Peeves, l'esprit-frappeur, sagement assis à côté du Baron Sanglant, le fantôme de Serpentard, toujours aussi maculé de taches de sang. Puis il reporta son attention sur le Choixpeau magique, qui concentrait tous les regards. Lorsque celui-ci se mit à bouger, quelques élèves de première année firent un pas en retrait, mais personne ne sembla le remarquer.

L'ouverture, tout près du bord du chapeau, s'ouvrit alors :

Oyez, oyez ! comme je disais souvent,

Quand j'étais encore jeune et fringant,

A chacun des nouveaux enfants

Qui recherchaient un enseignement.

Gryffondor et Serpentard étaient amis,

Je le leur disais et je l'répète aujourd'hui,

Mais pour la première fois de ma vie

Je vais vous dire ce qu'ils se sont dit

Le triste soir où le vieux Serpentard

Découvrit, malgré tout son savoir,

Que son sinistre règne noir

N'avait guère plus d'espoir :

« Godric, dit-il, nous fûmes amis !

Laisse-moi le temps d'achever la nuit,

de ressasser ce que tu m'as appris,

Et louer l'sorcier l'plus brave et l'plus hardi ! »

« Salazar, répondit Gryffondor avec bonté,

C'est une requête que je ne saurai refuser !

Tu fus et resteras ma plus belle amitié,

Et je louerai la ruse et l'ambition d'un grand sorcier ! »

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant