Pendant ma troisième année, notre professeur de défense contre les forces du Mal nous disait que les racistes, suite à une montée des violences envers les nés-Moldus, feraient mieux de faire profil bas car, sans baguette, les sorciers étaient réduits au rang de Moldus. J'ai donc reçu trois heures de retenue et fait perdre cinquante points à Serpentard en faisant remarquer à ce professeur que cette réflexion était d'une idiotie aussi profonde que celle des sorciers et des sorcières rêvant d'un monde sans Cracmols ni nés-Moldus.
Pourquoi lui ai-je dit ça ? Tout simplement parce qu'un sorcier ou une sorcière n'a pas besoin de baguette. Le sang qui coule dans nos veines est teinté de magie : la baguette n'est qu'un accessoire, un moyen de rendre toute la magie habitant nos corps visible dans le monde physique. Aussi ai-je commencé à rechercher ma magie, celle présente dans mon os, dans mes veines, dans mes nerfs, dans mes muscles pour explorer et étudier ce que j'appelle la « magie corporelle ».
La trouver n'est pas difficile : un philtre d'Introspection vous permettra de la déceler, de la sentir, voire même de l'effleurer. Le plus complexe, c'est de la contrôler, car il faut apprendre à la sentir sans boire la potion que je citais plus haut. Cependant, afin de vous éviter un entraînement intensif et sans nul doute assez long pour que le désespoir vous gagne, j'ai pris la liberté de partager avec vous le sortilège le plus simple qui soit : l'Onde, facile à apprendre (voir la partie Sortilèges avancés).
La magie corporelle fonctionne très simplement : elle nécessite d'une part, que vous ayez conscience et sentiez votre magie interne, et d'autre part, que vous ayez une bonne volonté. L'expérience en transplanage n'est même pas obligatoire pour réaliser le sortilège de l'Onde, même si elle est extrêmement pratique. Pour bien aborder la magie corporelle, je vous propose l'exercice suivant : trouvez un endroit calme, silencieux ou avec un petit bruit de fond qui vous apaisera, fermez les yeux et cherchez, cherchez, cherchez. Vous ne trouverez sûrement pas, il ne servirait à rien de le nier, mais le philtre d'Introspection n'en sera que plus éclairant et vous permettra de sentir et de trouver plus facilement votre magie interne.
Le lendemain matin, Harry ne fut guère surpris de découvrir que les Maraudeurs avaient déjà déserté le dortoir quand lui-même se réveilla, d'autant qu'ils avaient feint de dormir quand il était arrivé la veille. Néanmoins, leur comportement ne le déçut pas, car toutes ses pensées furent focalisées sur la recherche de sa magie interne : en se levant, en prenant sa douche, en s'habillant, il chercha, chercha, chercha, encore et toujours, mais sans s'attendre à trouver. Il avait depuis longtemps compris que Grinval n'exagérait jamais la difficulté d'un exercice.
Lorsqu'il descendit dans la salle commune de Gryffondor, ronde et chaleureuse, il dut quand même sortir de sa recherche infructueuse en remarquant, du coin de l'œil, qu'un jeune homme s'était levé d'un des fauteuils. Avec une bien meilleure mine, les cheveux châtain clair et les yeux légèrement cernés, Remus Lupin s'approcha de lui avec un sourire timide, la main tendue :
− Remus Lupin, dit-il.
− Harry Potter, répondit Harry en serrant la main offerte. J'avais entendu dire que tu étais le plus sociable et le moins imbécile des garçons de Gryffondor...
Remus parut mal à l'aise.
− C'est juste que... enfin, je ne peux pas prétendre comprendre James, mais j'imagine que... et puis, avec tous ces ragots que Webster répand...
− Ne t'en fais pas, je ne le prends pas mal, dit Harry. Je pense que j'aurais réagi comme James, en plus.
Ils s'engouffrèrent par le trou aménagé dans le mur, le portrait de la Grosse Dame pivotant sur leur passage, et prirent le chemin vers le Grand Escalier.
VOUS LISEZ
les reliques des aines
FanfictionCe n'est pas une dramione mais j'ai accrocher direct alors je vous la partage... Elle est super longue, 116 chapitres, et franchement, a chaques chapitre, je me disais "vivement la suite!!!". Pour le rythme de publication, je ne sait pas, j'ai beauc...