Chapter 55: La botte secrète de Sirius

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La victoire de Harry sur Tumter fit sensation, d'autant que personne n'ignorait que le massalien avait vaincu à lui seul treize adversaires l'ayant attaqué en même temps. Si Webster tint parole quant à son pari perdu, il ne prit pas la peine de le faire savoir à Harry, qui ne s'inquiétait de toute façon pas : Farewell ne manquerait pas, lui, de toucher un mot ou deux au père du Serdaigle à leur prochaine rencontre. Outre sa victoire lui permettant d'avoir, à son tour, le droit de préparer une simulation – qui ne serait découverte qu'au retour des vacances –, Harry offrit cent points à Gryffondor, contre soixante-quinze de Tumter pour Serpentard, et toutes les jeunes femmes l'ayant suivi ramassèrent vingt points chacune. Si on lui reprocha d'avoir fractionné le camp des rebelles et laissé James et Webster sacrifier leur équipe dans le palais, Harry n'eut même pas besoin de se défendre, car Farewell le fit de lui-même. Mais les véritables conséquences du résultat final de la simulation se firent ressentir très tôt : à présent qu'il avait fait ses preuves, Harry était considéré comme le Gryffondor le plus impressionnant, et bien qu'il n'eut toujours pas accédé « à la tête » de sa maison, sa popularité allant grand train. Le cinquième année de Serdaigle à qui Farewell avait confié la prochaine simulation de sa classe, vint régulièrement le voir pendant toute la journée de vendredi pour lui demander si telle ou telle idée risquerait d'être déjouée par ses camarades, et quelques filles, essentiellement de sixième année, commencèrent à minauder ouvertement sur son passage – ce qui, étrangement, déplaisait beaucoup à Moira.

− Pitchoun craint qu'à force de fréquenter Lily, tu finisses par tomber amoureux d'elle et tentes de la séduire : pour éviter une telle « catastrophe », elle a décidé que tu succomberais au charme de Deadheart, expliqua Mary à la table du petit déjeuner, le samedi matin. Ce qui, dans un sens, est un très grand honneur, car Moira n'a jamais supporté que quelqu'un court après Deadheart non plus. C'est sa Lily et sa Lys', comme elle dit. C'est pour cela que tu t'es retrouvé à tenir la main de Deadheart dans le souterrain : Moira a insisté pour être derrière elle – et en troisième position. C'est elle aussi qui derrière le pari que tu as passé avec Lily juste avant le premier tour. Mais au fait, tu lui as demandé de t'accompagner au bal de la Saint-Valentin ? demanda-t-elle soudainement.

− Pas encore, reconnut Harry. J'attends que le bal soit officialisé, même si j'aimerais que Dumbledore refuse !

− Aucune chance, assura Mary. Pitchoun a presque finalisé sa décoration et doit présenter son projet demain, à la première heure. Même Gamp, qui déteste la Saint-Valentin parce que les couples l'écœurent avec « leurs bons sentiments », a admis qu'elle regretterait presque ne pas avoir un cavalier !

Ce qui, à l'entendre, constituait la preuve irréfutable que Dumbledore céderait à la tentation d'organiser ce bal.

− De toute façon, Deadheart acceptera d'être ta cavalière, dit Liz.

− Qu'est-ce qui te fait dire ça ? s'étonna Harry.

− Parce qu'elle s'est toujours considérée au-dessus des garçons de Poudlard, expliqua la grande brune. Or, toi, tu lui as non seulement montré que tu étais plus intelligent et malin qu'elle, mais en plus tu la surpasses dans son domaine de prédilection, à savoir la défense contre les forces du Mal. Même si Pitchoun n'essayait pas de te faire tomber amoureux d'elle pour réserver Lily à Tumter, tu peux être sûr que Deadheart t'aurait déjà plus parlé qu'à la moitié des mecs de Serpentard. Elle te perçoit sûrement comme une source d'apprentissage intéressante, car tu as des choses à lui enseigner, comme ta façon d'analyser une situation. Le problème est que ça n'arrange pas ton cas…

− A cause de ses soupirants, affirma Harry.

− Et pas seulement ceux encore scolarisés, car elle a d'anciens élèves qui sont toujours accrocs à elle. Si elle se fait un réel plaisir à réduire à néant les espoirs de ses soupirants les plus agressifs qui sont encore à Poudlard, elle aura bien du mal à identifier ceux qui en sont partis s'ils essayent de t'attaquer – à moins que tu ne connaisses le nom de ton agresseur, évidemment. Les plus discrets et ingénieux, notamment, peuvent s'en prendre à toi sans se faire reconnaître.

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