Chapter 106: Post-Empire & impasse

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Les jours passèrent plus vite que jamais, Harry concentrant toute son attention sur son entraînement, notamment car il avait enregistré des progrès encourageants – et ce, grâce à Lysandra. Le lendemain du dîner, la splendide Serpentard avait, en effet, assisté aux étonnantes capacités du Reflet et remarqué un détail non négligeable : à savoir que le Gryffondor n'utilisait jamais le Tunnel, pourtant ultime esquive. Il s'était rapidement révélé que les « transplanages » apportaient un avantage stratégique qui pourrait s'avérer plus que pratique à l'avenir, même s'ils ne lui permettaient pas toujours de remporter la victoire. Cependant, les résultats étaient là : en faisant attention à ne pas transplaner sur la trajectoire d'un sortilège mal dévié, Harry pouvait tenir tête à cinq adversaires sans trop de difficultés.

Si son entraînement à l'esquive et à la déviation était satisfaisant, toutefois, sa recherche que la fausse épée de Gryffondor n'apportait aucune nouvelle réjouissante. La Projection avait beau suivre Rookwood de chez lui jusqu'au ministère, ou même à Gringotts, la Langue-de-Plomb n'avait toujours pas approché la moindre épée de toute la semaine. C'en était à se demander si Dumbledore et lui ne s'étaient pas trompés en croyant que Lord Voldemort avait confié son éventuel septième Horcruxe au Mangemort du département des mystères. Harry avait donc revu sa stratégie : la Projection parcourait minutieusement tout le ministère, car si Rookwood n'en était pas sa possession, il n'était pas impossible qu'un autre mage noir employé au ministère en ait reçu la garde.

Un peu plus d'une semaine après la réception donnée par Harry, celui-ci s'offrit une nouvelle journée de repos – et comme la fois précédente, la raison en était une visite : depuis leur dernière conversation, en effet, Dumbledore semblait avoir obtenu assez d'informations intéressantes pour lui proposer un rendez-vous afin de lui en faire part. Quelles étaient-elles ? Il n'aurait su le dire maintenant, mais lors de son précédent passage par la ferme des Jenkins, il avait cru comprendre qu'il se passait des choses plus ou moins alarmantes, aussi bien au ministère de la Magie qu'en dehors. En tout cas, Dumbledore considérait qu'il valait mieux se montrer prudent : non seulement il était passé par Lysandra pour fixer le rendez-vous, mais il avait également choisi de le rejoindre par poudre de cheminette afin de ne pas avoir à traverser le Bois Maudit – et par conséquent, ne pas être vu par les espions de Voldemort, dont Harry avait fini par confirmer la présence à force de parcourir les environs à l'aide de la Projection.

Toutefois, il se produisit quelque chose qu'il n'avait pas du tout prévu, et qui pourtant lui tomba dessus de la plus soudaine et déconcertante manière : sans même s'en apercevoir, fatigué par sa semaine d'entraînement et par une nuit chaude au cours de laquelle il avait eu toutes les peines du monde à s'endormir, son manque de sommeil le rattrapa dans le bureau, alors qu'il observait une nouvelle fois la Dimension, jusqu'à ce qu'il se sente étrangement balloté. Soulevant péniblement une paupière, il ne comprit pas tout de suite ce qu'il voyait devant, mais ça ne ressemblait pas du tout à une pièce de son manoir.

Surpris, il sentit aussitôt la fatigue s'évanouir de son esprit. Se redressant, alerte, Harry parcourut du regard l'arche de tissu qui s'élevait au-dessus de lui, puis tourna la tête en direction d'un nuage de fumée âcre : assis sur le banc d'une charrette, une silhouette trapue fumait une pipe étonnamment longue et fine, sa voiture tractée par deux créatures reptiliennes et massives – les mêmes que celles découvertes par Harry lors de sa première venue à Delvirya, apparemment. Que faisait-il ici ? Comment était-il arrivé dans les Anciens Temps ? Il aurait pu croire qu'il était de nouveau victime de Réminiscence, mais son corps lui obéissait parfaitement et il portait la robe de sorcier qu'il avait enfilée ce matin même.

Sentant peut-être l'agitation de Harry, le conducteur jeta un regard délavé par-dessus son épaule et ôta sa pipe de sa bouche pour pouvoir articuler librement :

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant