Chapter 98: La ville fantôme

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La tension montait progressivement au sein des élèves de cinquième et de septième année à l'approche de mai, significatif de BUSE et d'Aspic. Les plus angoissés redoublaient d'efforts dans leurs révisions et fréquentaient au moins trois heures par jour la classe où les professeurs se relayaient pour faire passer des examens blancs, tandis que les plus confiants révisaient à leur rythme sans montrer la moindre appréhension. L'arrivée de la mystérieuse simulation de défense contre les forces du Mal, annoncée par le professeur Farewell lors du cours spécial sportif, parvenait à détourner les pensées les plus anxieuses des examens. Exceptionnellement, c'était le cours de potions que Harry attendait avec le plus d'impatience, car il pourrait alors découvrir les effets étonnants de la Dimension, qu'il considérait comme la plus remarquable invention de Vergremp. Toutefois, comme tous ses camarades, il ne pouvait nier que la simulation préparée par le professeur Farewell l'intriguait beaucoup, même s'il imaginait déjà une espèce de parcours du combattant requérant de bonnes conditions physiques.

Les conseils de Lily bien en tête et des idées germant parfois, Harry n'avait pas eu l'occasion de manifester ses sentiments à Lysandra de toute la semaine, la magnifique Serpentard et lui n'ayant eu que très peu d'intimité tout au long des derniers jours. Il se trouvait toujours quelqu'un dans les parages à les observer du coin de l'œil, mais il n'y avait pas que des espions : certains élèves cherchaient simplement à savoir à quel point ils étaient proches, ce qui signifiait que Harry ne pourrait se lâcher vraiment que vendredi soir – sans même s'accorder là-dessus, en effet, Lysandra et lui considéraient que le vendredi soir était leur soirée ensemble. Hélas, l'observation irritante à laquelle ils étaient soumis les empêchait même d'obtenir leur quota de trois baisers de presque-fiancés par jour, car même après le couvre-feu et que la belle jeune femme s'esquivait de la salle commune de Serpentard pour le retrouver, la Sensibimancie de Harry détectait une ou plusieurs présences en approche. Il avait songé à plusieurs reprises à avoir recours au Tunnel, mais il préférait d'abord être parfaitement à son aise avec avant de tenter « un voyage groupé ».

− Il paraît que les sixième année ont des courbatures partout dans le corps depuis leur cours spécial de défense, dit Mary, le jeudi, en sortant de la Grande Salle. Farewell leur a fait faire une simulation similaire à celle dans la forêt, sauf qu'il y avait plus d'obstacles et une sorte de fort à capturer. J'espère que ce ne sera pas aussi éreintant que le cours sportif qu'il nous a donné au début du mois...

Ils montèrent l'escalier de marbre et entamèrent leur ascension vers le second étage.

− Combien de paris, au fait ? reprit la blonde.

− Cinq avec Pitchoun, trois avec Logan et un avec James, répondit Lily en souriant.

− Tu as fait un pari avec James ? s'étonna légèrement Harry.

− Beaucoup plus décent que ceux faits avec Pitchoun et Logan, bien sûr, dit la préfète-en-chef. Si je tiens plus longtemps que lui pendant la simulation, il devra me faire un cadeau pendant la sortie à Pré-au-Lard. Dans le cas contraire, je l'invite à un petit déjeuner dans le parc.

Ils atteignirent le deuxième palier et prirent le chemin de la classe de défense contre les forces du Mal, suivant les garçons de Poufsouffle qui les devançaient d'une dizaine de mètres. Les Serdaigle et les Serpentard n'avaient pas attendu et entraient déjà dans la salle avec plus ou moins d'enthousiasme, impatients de découvrir ce que leur réserverait la simulation du mois.

Harry et les filles de Gryffondor suivirent les Poufsouffle à l'intérieur, rejoignant les tables qu'ils occupaient à l'ordinaire, Mary prenant place à côté du jeune homme. Morpheus était posé sur le bureau du professeur qui était déjà en train de fouiller dans sa poche pour en sortir la bille argentée qui lancerait la simulation. Les Maraudeurs, bien souvent à la traîne, arrivèrent au moment où la cloche sonnait, Queudver engloutissant à la hâte les derniers toasts qu'il avait emportés avec lui.

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant