Chapter 93: Un cours moldu

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Webster se montra parfaitement à la hauteur, car à peine cinq minutes après son départ, il était revenu avec une vingtaine d'Aurors qui prit toutes les mesures nécessaires pour sécuriser le Poudlard Express et assurer un suivi à l'ensemble des élèves, blessés ou non. Le Serdaigle fanfaronna longuement, discutant avec les employés les plus importants qui apparurent par la suite, puis avec certains guérisseurs dépêchés sur place, leur proposant son aide si le besoin s'en faisait sentir. Ses amis et ses supporteurs louèrent son intervention, oubliant momentanément les minutes paisibles que Webster avait passées dans son compartiment pendant que d'autres combattaient. Grâce au Messager, Harry avait pu prévenir Dumbledore de l'attaque, l'arrivée du directeur étant attendue par les Aurors – pour savoir comment organiser le transfert des élèves jusqu'à Poudlard – et les étudiants – qui se sentirent encore plus en sécurité à son apparition. Le bilan était positif, malgré les meurtres du chauffeur du train et de la sorcière au chariot : des élèves blessés et guéris aussi bien par Marvennor que par les guérisseurs, aucun ne semblait être menacé par un quelconque poison. Finalement, le ministère de la Magie organisa des transferts par Portoloins.

Les cours du lendemain furent annulés pour permettre aux parents inquiets de constater par eux-mêmes que les enfants s'en étaient tous sortis sains et saufs, malgré que La Gazette du sorcier l'eût déjà signalé dans son édition du jour. Certains pères et certains mères tentèrent de retirer leurs enfants de l'école, mais Dumbledore, les élèves concernés et les professeurs parvinrent à les convaincre d'y renoncer, rappelant qu'une poignée d'étudiants avait démontré un réel potentiel pendant l'attaque et que Poudlard bénéficiait désormais de protections installées par le Marcheur de Mort lui-même – et il semblait qu'elles étaient efficaces, car même Tumter, selon Lily, n'avait plus eu à s'occuper d'éventuelles intrusions depuis la réapparition de Marvennor.

Quand le jeudi vint, une note épinglée sur les tableaux d'affichage des salles communes annonça aux élèves de septième année que les cours du lundi étaient reportés au vendredi, mais personne ne trouva quelque chose à dire de désagréable à cette annonce : les professeurs McGonagall et Flitwick devaient donner leurs cours spéciaux de mars, les vacances de Pâques les en ayant empêchés le mois dernier.

− Je me demande bien ce que Farewell a préparé, dit Mary d'un air pensif, mais j'espère qu'il ne nous fera pas courir comme des dératés, cette fois !

Harry était impatient de découvrir la simulation, car cela faisait plus d'un mois qu'il n'avait pas participé à une aventure dans Morpheus et fourni de réels efforts intellectuels et stratégiques.

− Quoi que ce soit, j'ai hâte ! dit-il.

− Méfie-toi, dit Lily.

Il comprit aussitôt de quoi lui parlait la préfète-en-chef. Depuis la rentrée, Webster affichait un petit sourire en coin chaque fois que son regard croisait celui de Harry, le Serdaigle ne doutant visiblement pas que son piège lui apporterait enfin la vengeance qu'il fomentait depuis près de deux mois. Et comme l'avait fait remarquer Liz lors du dîner de la veille, un piège était autre chose qu'un duel, car préparé avec grand soin et sang-froid.

− Il y a des chances pour qu'il essaye de prendre sa revanche sur votre duel.

− Je sais, dit Harry d'un ton insouciant, mais s'il croit que je ne me doute pas qu'il a continué à s'entraîner, il a tort. Moi aussi, j'ai fait des progrès depuis notre dernier affrontement.

− Reste quand même sur tes gardes, dit Mary.

Ils entrèrent dans la classe de défense contre les forces du Mal, le professeur Farewell les saluant d'un sourire, mais le regard de Harry se tournait déjà vers la magnifique Serpentard, assise à côté de Moira. Lysandra lui lança aussitôt un coup d'œil interrogateur auquel il répondit d'un hochement de tête négatif : tous les matins, elle avait hâte de vérifier qu'il n'avait pas descellé le parchemin confié dans le Poudlard Express, juste avant l'attaque des homoncules – et à présent que mercredi était passé, Harry n'avait plus qu'à attendre jusqu'à demain avant de lire ce que le morceau de papier contenait. Visiblement satisfaite, Lysandra se pencha vers Moira pour lui murmurer quelque chose à l'oreille, la rédactrice-en-chef du Poudlard Reporter affichant un instant plus tard son air le plus choqué.

les reliques des ainesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant