Mal... mal... mal... Le mot résonna dans l'esprit de Harry dès que son cerveau se remit en état de marche, tous ses sens se réveillant progressivement. Ses paupières lui semblèrent de plomb, mais il ne chercha pas à les ouvrir tout de suite. L'obscurité dans laquelle elle plongeait laissait entendre que la nuit était tombée. La Sensibimancie lui indiqua qu'il était seul. Les sensations lui revinrent complètement : il était couché dans un lit douillet, sa tête enfoncée dans un oreiller moelleux. L'atmosphère lui paraissait d'une sérénité froide. Son ouïe se tendit, captant un faible crépitement. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu'il s'agissait de la pluie s'écrasant sur la série de fenêtres alignées sur le mur d'en face.
Dès qu'il s'en sentit la force, Harry souleva ses paupières affreusement lourdes et se redressa sur les coudes. Il fallut quelques secondes pour que son œil droit retrouve une image nette, contrairement à celui de gauche. Il était à l'infirmerie, remarqua-t-il. Seul son lit était occupé, mais il ne s'en étonna guère : Madame Pomfresh avait très probablement rafistolé le genou de Webster en quelques minutes. Tournant prudemment la tête, il remarqua qu'il avait reçu de la visite : un assortiment de friandises diverses et variées encombrait la table de chevet.
Harry s'assit sur le lit en fermant les yeux, son effort déclenchant un léger vertige qui passa rapidement. Si les sucreries représentaient une délicate attention, il aurait préféré La Gazette du sorcier du jour, histoire d'avoir une idée de la date. Depuis combien de temps dormait-il ? Que s'était-il passé après son évanouissement ? Comment avait-il atterri à l'infirmerie ? Il chassa immédiatement ces questions de son esprit et cala son oreiller derrière lui pour s'y adosser. Il s'inspecta de façon superficielle : il semblait que Webster n'avait pas réussi à mener son plan à termes, car il ne portait aucune contusion, aucune cicatrice, absolument aucune marque laissant entendre qu'on l'avait maltraité. Sans doute le cri de douleur poussé par le Serdaigle, quand la Pression Divine lui avait fracturé la rotule, avait-il été entendu par un élève, un professeur ou un fantôme.
L'apparition d'une présence interrompit ses réflexions, et il tourna son regard vers la porte de l'infirmerie. Elle semblait aussi songeuse qu'il l'avait été quelques secondes plus tôt. Au premier abord, elle ne paraissait pas être hostile, mais Harry se méfiait : les pensées de la présence pouvaient très bien être une récapitulation d'un méfait. D'une simple caresse de l'esprit, à peine s'eut-il demandé où était sa baguette, que celle-ci bondit des friandises et atterrit dans sa main, semblant même frémir de joie de retrouver ce contact.
La porte de l'infirmerie s'ouvrit en silence et la présence entra prudemment, invisible, avant de s'immobiliser : elle semblait avoir senti que Harry était réveillé. Une lanterne émergea de sous une cape d'invisibilité, tenue par Lysandra qui afficha un sourire triomphant et rejoignit le Gryffondor d'un pas joyeux.
− Je savais que tu contredirais les pronostics, dit-elle à voix basse.
Elle posa la lanterne sur la table de chevet, à côté des friandises, laissa la cape d'invisibilité au pied du lit, puis rejoignit Harry sur le lit après avoir enlevé ses chaussons. S'asseyant à califourchon sur ses genoux, elle lui lança un regard critique comme pour évaluer son état de santé.
− Comment tu te sens ? demanda-t-elle.
− Un peu perdu, avoua Harry, mais sinon, plutôt bien. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
− Tu as fait peur à beaucoup de monde, répondit Lysandra. Il a fallu contacter Ste Mangouste pour qu'on nous envoie un guérisseur, il a même été question de t'hospitaliser... L'une des premières lois des potions est qu'il ne faut jamais en mélanger, mais l'autre abruti de Webster semble l'avoir oublié, car il a enduit chaque aiguille dans cinq potions différentes. Le mélange a engendré un poison... Ca fait un peu plus d'une journée et demie que tu te la coules douce ici.
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les reliques des aines
FanfictionCe n'est pas une dramione mais j'ai accrocher direct alors je vous la partage... Elle est super longue, 116 chapitres, et franchement, a chaques chapitre, je me disais "vivement la suite!!!". Pour le rythme de publication, je ne sait pas, j'ai beauc...