Chapitre 26 : Quelques souvenirs

4.9K 368 50
                                    

Un courant d'air frai et agréable me réveille. Je fronce les sourcils et ouvre les yeux avant de m'assoir dans le lit sur lequel je me trouve. Je vois Steve afficher un grand sourire, debout devant la fenêtre.

« Enfin réveillée, Adams.

- Tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement, Rogers. »

Je passe une main sur ma tempe endolorie et m'assois sur le rebord du lit. Steve s'assoit à côté de moi d'un air soucieux. Et je sais très bien à quoi sont due cette inquiétude et cette curiosité que je peux lire sur son visage.

« Comment tu te sens ?

- Je te l'ai dit : tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement. J'ai vécu bien pire que ça, enchaînée à une chaise dans un laboratoire maléfique et agonisante sur l'asphalte bouillante d'une ville ensoleillée.

- Nash, je sais que tu essaies d'éviter la question que je te pose par détournement, alors je vais être direct en espérant obtenir une réponse. Lorsque je t'ai trouvée, tu as dit Bucky, et tu as également prononcé son nom dans ton sommeil. Pourquoi ? »

Je soupire longuement et je regarde Steve.

« Je ne sais pas exactement ce que m'a fait cette fille, mais elle a fait remonter des souvenirs à la surface. Et ça semblait si réel que... j'avais l'impression que Bucky était là, devant moi, et qu'il me parlait. On a déjà été dans cette base tous les deux, il y a quelques années, et je m'en suis clairement souvenue à cause d'elle. »

Je touche l'endroit où est sensé se trouver mon collier que j'ai laissé à Bucky lors de notre dernière rencontre.

« C'est dans cette pièce où tu m'as trouvée qu'il me l'a donné. On était en train de se préparer pour une mission, et il me l'a donné avant que l'on parte.

- Je suis désolé, Nash. Je pense souvent à ce que je ressens à cause de la perte de Bucky, mais je n'ose même pas imaginer ce que toi, tu peux ressentir. »

Steve est parfaitement au courant de la relation que j'entretenais avec Bucky dans les locaux d'Hydra. Il le sait, parce qu'on a passé plusieurs soirées à se remémorer nos souvenirs avec lui et que je pensais que ça lui ferait du bien de savoir que Bucky arrivait à retrouver son humanité de temps à autres. Qu'en dehors du Soldat de l'Hiver, il parvenait à être un homme doux, sensible et admirable.

« L'avantage, c'est que je ne l'ai pas vu tomber d'une falaise, et que je n'ai pas eut à enterrer un cercueil vide.

- Mais la douleur est sans doute aussi forte. Tu sais... lorsque je me suis réveillé de mon coma de soixante-dix ans, je pensais réellement que je ne pourrais plus jamais revoir Peggy. J'ai eut beaucoup de chance qu'elle soit encore en vie, mais je sais pertinemment que je vais finir par la perdre aussi, et en imaginant la douleur que je ressentirai ce jour là, je parviens à imaginer ce que tu ressens. »

Je lui lance un regard sérieux.

« Steve, Bucky n'est pas perdu. On va le retrouver, et on va le ramener. Je n'abandonnerai jamais.

- Ça, je n'en doute pas une seule seconde.

- D'ailleurs, je pense retourner à mes recherches et te laisser avec tes copains les Avengers.

- Attends. On en a probablement fini avec les Shitoris et Hydra, on a réussi à démanteler leur organisation, alors Stark organise une soirée pour fêter ça. Ça serait sympa que tu restes. Et puis, le docteur Cho dit que tu devrais rester ici pour te reposer et pour qu'elle veille sur ton état de santé.

- Si je te dis non, je suppose que tu vas chercher d'autres moyens de me convaincre ?

- Crois-moi, tu n'as pas envie que je demande à Natasha de m'aider à te faire rester ici.

- Ah, non, effectivement. Je resterais aussi longtemps que tu le voudras, le temps que tu ne lui demandes pas de me convaincre. »

Il ricane et se lève de mon lit, puis me tend sa main pour m'aider à me relever.

« Je vais voir si Stark a besoin de moi. Tu devrais aller voir Clint, il est en train de se faire rafistoler par le docteur Cho. Et il s'inquiète beaucoup pour toi. »

Je hoche la tête et le laisse partir en premier. Je regarde rapidement la vue que j'ai de la chambre que j'occupe et descends pour retrouver le laboratoire dans lequel se trouve le docteur Cho et Clint.

« Votre petite amie ne verra pas la différence, lui assure-t-elle.

- Je n'ai pas de petite amie, répond-t-il.

- Ça, ce n'est pas de mon ressors. »

Je suis certaine qu'en vérité, elle adorerait pouvoir le draguer.

« Merde alors, il est toujours en vie.

- Pas de gros mots, me dit Tony en me tendant un verre de café que je prends.

- Pitié, ne t'y mets pas, toi aussi, soupirais-je.

- Si j'étais dans mon laboratoire, mon caisson de régénération le ferait en vingt minutes. Voilà de quoi est fait le futur, vos armures peuvent se préparer à rouiller. »

Je claque mon poing contre celui de Clint comme salut fraternel et m'assoit près de lui.

« Oh, et, Helen, je compte sur vous à notre petite fête, samedi.

- Contrairement à vous, je n'ai pas le temps de m'amuser. Est-ce que... Thor viendra ?

- Bien entendu. Et vous Nash, vous allez nous honorer de votre présence ?

- Ça peut être sympa, et je doute fortement que Rogers me laisse rentrer chez-moi sans être certain de pouvoir garder un œil sur moi.

- Et moi non plus, m'assure Natasha.

- Juste pour clarifier certaines choses. C'est quoi exactement votre relation avec Romanoff, Barton et Rogers ?

- Romanoff est ma femme, Barton est mon amant caché pas si caché que ça et Rogers est mon plan cul.

- On peut au moins dire que vous avez plus d'humour que Captain.

- Il en a beaucoup, vous savez. Il date juste de la seconde guerre mondiale. »

Tony me pointe du doigt en regardant Natasha.

« J'adore cette fille, répète-t-il.

- Oui mais fais attention, tu sembles déjà oublier qu'elle est ma femme, se moque-t-elle.

- Pourquoi, c'était sérieux, ça ? »

Nat m'envoie un clin d'œil et je lui réponds en lui en envoyant un aussi. On dirait qu'elle a envie de faire tourner Tony en bourrique, et disons que ça me plait. Je marche totalement dans son jeu si ça peut me permettre de rigoler un peu.

« Oh, je vois. Je suis ouvert à toutes les propositions, c'est seulement que je pensais que Romanoff avait un faible pour les docteurs verts et en colère.

- En vérité, je préfère ceux qui dégainent avant de poser les questions.

- Ok, stop, je vais avoir des images interdites aux moins de dix-huit ans dans la tête. »

Natasha et moi nous mettons à rire et Tony sort de la salle avec Banner. Je laisse la rousse passer un bras autour de mes épaules tout en me faisant un clin d'œil.

« J'espère sincèrement que tu es prête à être ma femme pour les prochains mois, parce que j'adore le laisser croire des choses à mon sujet.

- Ça a l'aire marrant, alors pourquoi pas ?

- Je t'assure que le jeu en vaut la chandelle. »

Si je crois ma meilleure amie, je pense qu'on va s'éclater pendant les prochaines semaines.


NASH - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant