Chapitre 50 : appel urgent

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Six mois plus tard.

Bucarest, Roumanie.

Pendant les six mois qui ont suivis ce jour, je n'ai pas arrêté de prétexter des situations familiales compliquées, des recherches intenses pour retrouver les autres membres de ma famille – qui je sais, sont tous morts – et pour retrouver Bucky – alors qu'on partage le même lit depuis six mois maintenant. Je ne sais pas comment Natasha arrive à me croire, mais elle n'a jamais demandé plus d'explications à vrai dire. La distance ne m'a pas empêché de lier une amitié avec Wanda qui me demande souvent de mes nouvelles et de me faire harceler par Tony pour que je le rejoigne à son labo parce qu'il se fait chier à bricoler tout seul.

Mais six mois, c'est long. Je sais que bientôt, Clint et Natasha vont exiger que je rentre pour les retrouver parce que six longs mois sans me voir deviennent suspicieux et intenable. Mais je ne peux pas leur en vouloir : eux aussi me manquent, et je vais bientôt finir par laisser Bucky une semaine ou deux pour retrouver mes amis hors du commun. Que ce soit les entraînements militaires de Steve, le sarcasme de Tony, ou même les coups de Wanda, tout me manque. Même la cuisine répugnante de Vision commence à me manquer.

Allongée sur le dos et une main derrière le crâne, je garde le regard rivé au plafond en me perdant dans mes pensées. Bucky se redresse sur ses coudes pour me regarder avec un sourire en coin. Il dépose un baiser sur ma clavicule nue, puis sur ma mâchoire et sur mes lèvres.

« Tu ne dors pas ?

- Si, les yeux ouverts. Tu devrais essayer, c'est kiffant.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? On dirait que quelque chose te tracasse. C'est... à cause de moi ? »

Je lui lance un regard de défi tout en lui souriant en coin.

« Tu étais ennuyeux.

- Ah oui ? Parce que ce n'est pas ce que tu laissais entendre il y a quelques minutes.

- Mon corps s'exprime très mal ces derniers temps, alors. »

Il arque un sourcil et m'embrasse chastement. Je passe une main dans ses cheveux bruns pour l'attirer de nouveau vers moi. Evidemment, il ne se fait pas prier avant de dévorer mes lèvres. Je lève une jambe pour avoir toutes les chances de mon côté et le fait basculer pour que je me retrouve à califourchon sur lui. Ses mains trouvent assez facilement mes hanches et pendant que nos cœurs s'emballent, la chaleur devient suffocante dans la pièce.


Le lendemain matin, c'est l'odeur des pancakes brûlés qui me réveil. J'ouvre lentement les yeux et vois de la fumée s'échapper de la cuisine. Je sors du lit et attrape un teeshirt de Bucky pour ne pas me balader nue puis le rejoins. Je pose mon front contre son dos et enroule mes bras autour de sa taille.

« Bonjour, marmotte.

- Marmotte toi-même. »

Mon estomac fait un bruit épouvantable. Il faut dire qu'hier soir, je n'ai pas vraiment eut l'occasion de finir mon assiette. Je décroche mes mains et râle un bon coup.

« J'ai faim !

- Bah... soit tu manges des pancakes cramés, soit tu attends que j'en fasse d'autre.

- Soit j'en fais moi-même. Allez, bouge-toi, l'incompétent. Je vais te montrer comment on fait.

- Je sais comment on fait. Je fais juste exprès de le faire mal parce que toi, tu le fais mieux. Et aussi parce que j'adore quand c'est toi qui le fait.

NASH - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant