Chapitre 19 : La promesse

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Un bruit aigu, régulier et agaçant me réveille d'un sommeil long et agréable. J'ouvre les yeux lentement, d'abord éblouie par la petite lumière qui se trouve à côté du lit. Je tourne le visage à son opposé en fronçant les sourcils et rouvre les yeux. La pièce est entourée de vitres cachées par des persiennes fermées de l'intérieur ; je dois être dans une chambre d'hôpital, je crois. Je baisse les yeux vers mon corps pour voir un tuyau branché à mon bras droit et des patchs liés à l'oscilloscope, source de ce bruit régulier qui me met mal à l'aise. Je tourne le regard vers la porte lorsque celle-ci s'ouvre ; une charmante infirmière me sourit immédiatement en remarquant que je suis réveillée.

« Bonjour mademoiselle Adams. »

Je lui réponds d'un léger sourire. Elle appelle une autre infirmière pour l'aider à me passer quelques tests de santé banaux avant de me débrancher totalement et m'autoriser à aller faire une toilette dans la salle de bain de la chambre. Une fois vêtue, c'est un médecin qui vient me passer une batterie de tests pour savoir si je peux sortir de l'hôpital sans être en danger. Tout ça a pris quelques heures insupportables pour que finalement, je signe des papiers de décharge pour sortir de là.

Une fois mes bottes de combat renfilées, je sors de la chambre et me pavane dans les couloirs à la recherche d'un distributeur qui fonctionne. Je me perds dans un couloir et passe devant plusieurs chambres aux persiennes relevées. Curieuse et ennuyée, je jette un coup d'œil en passant devant, jusqu'à m'arrêter devant une vitre en reconnaissant le patient à l'intérieur. Je sers le poing et un léger sourire machiavélique se dessine au bord de mes lèvres ; il s'agit de Rumlow, dans un piteux état. Remarquant qu'il est réveillé mais à moitié comateux, je pousse la porte de sa chambre pour aller le voir. Si je laissais le Soldat d'Hydra qui sommeille en moi agir, je suppose que je l'étoufferai une bonne fois pour toute. Lorsqu'il remarque ma présence, il me regarde avec un air déçu et désolé.

« Alors, tu as survécu, hein ? »

Je m'approche de lui et je regarde sa perfusion. Pourquoi je ne le débrancherai pas, simplement et purement ? Ah oui, peut-être parce que Clint m'a dit qu'il fallait faire preuve de deux choses dans la vie : le pardon et la compassion. Je ne compte absolument pas lui pardonner de m'avoir menti, trahie et j'en passe ; je ne vais juste pas le tuer maintenant. Mais je le ferais sans aucun doute plus tard.

« Tu sais, je pensais que je n'étais pas faite pour être humaine. Les émotions, tout ça, ce n'était absolument pas pour moi. Je croyais que personne ne pourrait me faire ressentir un seul petit sentiment ; puis il y a eut Strike. Je vous ai fait confiance aveuglément, parce que vous vous êtes montrés gentils avec moi, et vous m'avez trahie comme si tout ça n'avait aucune importance. Vous m'avez trahie alors que je pensais qu'on était vraiment amis. Rien que pour ça, je devrais t'achever. Mais je vais plutôt te laisser vivre avec un petit souvenir de moi. »

Je prends un scalpel qui se trouve sur une petite table avec d'autres outils médicaux et en regarde la lame. Je me rapproche de lui et je plante la lame du scalpel dans un tas de serviettes blanches qui se trouvent sur sa table de chevet.

« Si nos routes se recroisent un jour, tu es un homme mort. Que je t'achève à coup de hache ou de scalpel n'a pas d'importance. Sache seulement que la prochaine fois qu'on se verra, tu feras le bon choix en changeant de trottoir. »

J'allais m'éloigner mais je vois qu'il tente de communiquer alors je reste stoïque en attendant qu'il arrive à produire son effort.

« Il... il... s'est souvenu. »

Je fronce les sourcils et deviens soudainement plus attirée par ses paroles.

« Qui ça ?

- Bucky. Il s'est... il s'est souvenu de toi. J'étais... j'étais là. Mais maintenant... il risque de ne plus jamais se souvenir de toi.

NASH - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant