Chapitre 46 : Bucarest

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Le lendemain.

Aéroport de Bucarest, Roumanie.

Je remercie l'agent qui me remet les clefs de ma voiture et me dirige vers le parking pour la retrouver, tenant fermement la sangle de mon sac de sport. Lorsque je retrouve ma voiture, j'ouvre le coffre pour le ranger et m'assois devant le volant. Je mets l'adresse de l'hôtel sur le GPS et m'engage dans les rues de Bucarest. J'admire en passant les grands bâtiments dont Bucky m'avait décrit les silhouettes, trouvant absolument tout très beau. Je m'éloigne peu à peu du centre ville pour atteindre un quartier un peu plus modeste et rentre dans le parking souterrain de l'hôtel. Je gare ma voiture et monte par l'ascenseur, mon sac à la main, pour aller récupérer les clefs de ma chambre. Je m'approche de l'accueil et m'adresse à la jeune femme dans ma langue natale.

« Bonjour, j'ai une réservation au nom de Natasha Adams.

- Hum... Oui. Je peux voir vos papiers ? »

Je lui montre mes – faux – papiers pour qu'elle vérifie que tout soit en règle. Elle me les rend après avoir fait son travail et attrape une clef sur un mur pour me la donner.

« C'est la chambre cinq cents huit. Elle se trouve au cinquième et dernier étage. Avec une belle vue sur la ville, comme vous l'aviez demandé.

- Merci beaucoup.

- Je vous en pris. Passez un bon séjour dans notre merveilleuse ville ! »

Je la remercie de nouveau et prends l'ascenseur pour rejoindre le cinquième étage. J'avais oublié à quel point je détesté cette sensation. Une fois à l'étage, j'ouvre la porte de la chambre cinq cents huit et jette mon sac sur le fauteuil. Il faut dire que pour le prix que j'ai payé, j'ai une chambre qui en vaut le double. J'ai tout de même un balcon et une baie vitrée qui fait tout le mur de la chambre. Je m'en approche et l'ouvre, puis sors dehors. Les mains posées sur la rambarde du balcon, je regarde le paysage que m'offre la chambre.

Si j'en crois mon souvenir, Bucky aime bien cette ville. Et le fait qu'il m'a dit que c'était une ville idéale pour se planquer m'a laissé croire qu'il était venu ici. Peut-être qu'il ne se souvient pas de l'avoir dit ou penser un jour, mais ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eut de piste pour le retrouver que je n'ai pas réfléchi avant de sauter dans le premier avion. Avoir retrouvé ma famille était un jeu d'enfant, je dois l'avouer ; Friday et Tony m'ont beaucoup aidés, et puisque Cody a un compte sur les réseaux sociaux et un dossier militaire, ça n'a pas été difficile de trouver ses informations personnelles. Mais pour Bucky, c'est une autre paire de gant.

A Hydra, il a appris à se cacher de la vue de tous. Donc pas de réseaux sociaux, pas de trace de lui sur internet. Il doit utiliser un faux nom, de faux papiers, ne pas avoir de carte bancaire et tout payer en espèce, parler parfaitement la langue du pays. Se fondre dans la masse, porter des casquettes et éviter les caméras dans les lieux publics. Eviter les lieux publics tout court, c'est une très bonne idée aussi.

C'est pour ça que j'ai choisi cet hôtel dans ce quartier modeste, voir défavorisé de la ville. Si Bucky veut se la jouer discret, il doit éviter les caméras de sécurité et donc les lieux publics où quelqu'un pourrait le reconnaître. Dans son cas, ce serait plus des touristes dont il devrait se méfier. Et il ne doit pas avoir de métier particulier pour éviter d'avoir son nom dans un document administratif, donc pas beaucoup d'argent en poche, et pas les moyens de vivre au centre ville. En tout cas, si j'étais à sa place, je pense que je prendrais un appartement dans un immeuble peu habité, assez ancien et au loyer vraiment peu cher. Voir carrément vivre dans un bâtiment abandonné, si ça se trouve.

Je vais chercher mes jumelles dans mon sac et repère tous les immeubles dans lesquels Hydra serait capable d'avoir une planque. J'en compte sept ou huit en tout, dont cinq qui me semblent plus probables que d'autres. Ils sont assez proches les uns des autres, alors je pense pouvoir les faire à pieds.

NASH - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant