Jour de la signature du traité.
Londres, Royaume-Unis.
Lorsque la cérémonie se termine, je reste un peu avec Steve à l'intérieur pour le réconforter. La mâchoire serrée, il se retient de pleurer la perte de la femme de sa vie.
« Tu sais... je lui avais promis une danse. Mais je suis arrivé soixante-dix ans en retard, tout de même. Elle devait m'en vouloir de ne pas l'avoir emmené à l'une de ces soirées dansantes dont elle rêvait.
- Elle devait être heureuse et soulagée de te revoir, Steve. Et ce même si c'était soixante-dix ans en retard. Tu es revenu dans sa vie, c'est tout ce qui comptait pour elle.
- J'aurais tellement aimé passer ma vie avec elle plutôt que de la passer à la regretter. »
Même si je n'ai jamais vécu sa situation – enfin je crois – je pense comprendre ce qu'il ressent. Lorsque j'ai revu Bucky à Washington et qu'il a tenté de me tuer, faisant comme si on ne se connaissait pas, j'ai eut l'impression que tout mon monde s'est écroulé sous mes pieds. Ce qu'il ressent est sans aucun doute différent, mais je pense que je peux comprendre un minimum.
« Merci d'être venue, avec Sam. Ça me fait vraiment plaisir de vous avoir tous les deux.
- Tous les trois, avec Sharon. »
Il lève les yeux au ciel en souriant.
« Sharon, ce n'est pas pareil.
- Elle craque complètement pour toi, mais laisse-moi te dire une chose : ne sors pas avec elle pour effacer ta peine. Parce que ça sera pire, Steve.
- Je le retiendrais.
- Je vais rejoindre Sam. Mais si quelque chose se passe, si tu ne veux pas être seul, appelle-nous, ok ?
- D'accord. »
Je lui souris et embrasse sa joue avant de partir. Je rejoins Sam devant l'église et lui fais signe de me suivre. Je remets en place ma veste noire et lance un regard au ciel sombre et gris.
« Le jour de mon enterrement, j'espère qu'il fera beaucoup de soleil. Et que vous vous bourrerez la gueule en vous rappelant mon merveilleux sarcasme.
- C'est un peu morbide de prévoir son enterrement à vingt-quatre ans.
- Je me dis juste que je me sentirais terriblement mal de rendre ceux que j'aime triste. »
Sam hausse les épaules et se met à m'expliquer qu'on ne peut pas contrôler les sentiments des gens, et que la tristesse fait partie de l'humanité, que tout le monde la ressent un jour, et que rien ne peut empêcher qu'elle n'arrive. Enfin bref, Sam se transforme en philosophe pour me dire que le jour de mon enterrement, il pleurera et me fera un speech funèbre à mourir de rire.
« Tu vois, ça, c'est de l'amitié ! »
Il ricane et passe un bras autour de mes épaules.
« Au fait, je t'ai dit que ça t'allait vraiment bien, le costume ?
- Comment as-tu osé oublier de me le dire ? Finalement, tu es un ami indigne.
- Non, mais en réalité, je trouve que les costumes vont mieux aux femmes, quand même. Vous êtes ravissantes, là-dedans !
- J'aimerais bien te voir en robe, un de ces jours.
- Hum... ça ne mettrait pas ma musculature en valeur.
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NASH - MARVEL
FanfictionLors d'une mission pour le SHIELD, Clint et Natasha se voient attribués une cible : un soldat dit du KGB sans état d'âme qui sévissait en Russie avant de faire plusieurs apparitions aux Etats-Unis. Seulement, en faisant face à leur cible, ils en déc...