Chapitre 20 : Repos

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(Oups, il est un peu tard...)


Quelques jours plus tard.

Domicile de Clint Barton.

Nash Adams.

Debout devant la fenêtre qui donne une magnifique vue sur l'extérieur, j'enfile mon teeshirt blanc avant de le rentrer à l'intérieur de mon pantalon. Je porte ma main à mon cou avant de me rappeler que je n'ai plus mon collier. Je soupire doucement et je regarde le soleil se lever sur la douce campagne entourée d'une vaste forêt et d'un désert d'herbe verte et fraiche. Depuis que je suis arrivée chez Clint, j'ai trouvé une certaine paix intérieure qui m'a permis d'oublier quelque temps tous mes problèmes actuels. Seulement, il va bien falloir que je retourne à la réalité un jour ou l'autre.

Je me tourne vers la commode de bois qui se trouve dans la chambre et attrape mon carnet qui se trouve posé dessus. Je l'ouvre et tourne les pages rapidement grâce à mon pouce avant de m'arrêter sur une page au hasard. Sur la page gauche se trouve une photo de Natasha et moi ; nous sommes toutes les deux vêtues de robes assez séduisantes. Derrière-nous, je reconnais le bar en bois et les lumières d'un bar à Moscou auquel nous allions de temps à autres pour décompresser, lorsque le KGB et Hydra nous laissaient respectivement le droit de sortir en ville. Je me souviens de ce soir là, Natasha avait essayé de me jeter dans les filets d'un beau britannique qui était venu visiter Moscou pendant ses vacances. Bien évidemment, c'était peine perdue.l

Je souris en regardant mon amie sourire à pleines dents, comme si nous n'étions que deux amies normales qui sortons un samedi soir. Plus je regarde la photo, plus les souvenirs semblent défiler sous mes yeux. Je vois encore Natasha commander une Vodka pure avant de la boire d'un seul coup en me disant que c'était génial de pouvoir se bourrer la gueule avant de devoir retourner en mission. Je me souviens aussi d'avoir enchaîné les verres sans sentir les effets de l'alcool, jusqu'à ce que je me mette à vomir au milieu de la nuit après être rentrée à la base à laquelle j'étais affectée.

Ça y est, je me souviens maintenant. Je me souviens que c'était le soir juste avant que je rencontre Bucky pour la toute première fois. Je me souviens du lendemain matin, lorsque je suis rentrée dans la salle d'entraînement après qu'on m'ait expliqué que je devais permettre à un ancien soldat de reprendre du poil de la bête. Je me souviens de ma réaction lorsque je l'ai vu assis dans un coin de la salle, perdu et désorienté. J'ai titubé jusqu'à m'assoir à côté de lui et je lui ai fait un grand sourire.

« Tu sais, si tu n'as pas envie de t'entraîner, ça ne me dérange absolument pas ! J'ai envie de dormir, pour ma part. »

Je me souviens de la façon dont il a tourné la tête vers moi, d'un coup sec comme si je venais de l'agresser. Je me souviens de son regard agressif qui s'est doucement adoucie pendant que je le regardais à demi effrayée. Bucky m'a toujours fait peur, mais pas à cause de sa condition de Soldat de l'Hiver. Plutôt parce qu'il me faisait ressentir des choses que je n'étais pas sensée ressentir. Des choses interdites aux soldats comme Natasha, moi, ou encore lui.

Chez Hydra, on n'avait pas intérêt à faire des choses interdites. Pourtant, je crois que Bucky et moi en faisions beaucoup. Vu le nombre de fois où on s'est fait sermonner puis reconditionner, je suppose que ce n'était pas parce qu'on a marché sur une araignée dans la salle de sport. Ça devait être bien pire que ça. Peut-être que ça avait un rapport avec ce que Pierce disait :

« J'ai entendu parler de votre dangereuse proximité. »

Notre dangereuse proximité. Il est certain que nous étions très proches, et pas juste proches amicalement pour que Pierce qualifie cette proximité de dangereuse. Sitwell disait que lorsque nous étions ensemble, Bucky et moi sortions plus facilement du conditionnement. On s'aidait mutuellement à rester humains, par notre simple relation. Donc on devait définitivement être plus que simplement des meilleurs amis inconditionnels. En tout cas, cette drôle de vision que j'ai eue lorsque j'étais mi-morte après qu'il m'ait poignardée et que j'ai perdu la trois-quarts de mon sang ne m'a pas montré une relation qu'on qualifierait de meilleurs amis.

NASH - MARVELOù les histoires vivent. Découvrez maintenant