NASH - MARVEL

Chapitre 92 : Retrouvés

Tout le monde voudrait un Happy Ending. Mais parfois, il arrive que ça prenne un peu en retard. Mais comme on le dit si souvent, mieux vaut tard que jamais, non ? Il nous aura fallut cinq longues années pour trouver une solution à notre problème et pour le régler une bonne fois pour toute. Cinq longues années pour récupérer tout ce que nous avions perdu. Mais voilà, aujourd'hui, nous avons enfin gagné.

Assise du côté conducteur, je lance un regard à Bucky qui semble exténué. Je prends sa main dans la mienne et lui souris tendrement tout en continuant de conduire. Il me sourit en réponse et regarde par la fenêtre le paysage qui nous entoure. Ça fait des heures que l'on roule, mais nous y sommes enfin presque. Bucky découvre le paysage dont je me suis habituée pendant cinq ans et semble curieux en nous voyant nous éloigner de la grande ville que nous venons de traverser.

« Je ne veux pas jouer l'enfant impatient, mais on est encore loin ?

- Encore cinq kilomètres. Ne t'inquiète pas, on y est presque.

- C'est vraiment beau, dans le coin. On se croirait au Canada.

- On n'en est pas loin, tu sais. On pourrait y aller en vacances un de ces jours.

- Alors... tu t'es installée au milieu de la forêt, c'est ça ?

- Non, seulement à la lisière d'une forêt. On n'a aucun voisin avant cinq kilomètres, on reçoit souvent de la visite des animaux sauvages qui acceptent de manger ce qu'on leur donne, et on a même des écureuils qui se sont installés sur notre porche. Steve y a mis un gros tronc avec un trou pour qu'ils puissent venir dormir dedans.

- Adorable. J'ai vraiment hâte de voir ça.

- Ça y est, on est arrivés. »

Je vais garer ma voiture à côté du garage qui se trouve à quelques mètres de la maison de bois dans laquelle je vis depuis cinq ans. Une fois le moteur coupé, je descends de la voiture la première et respire l'air frai qui se trouve ici. Bucky descend après moi et referme la portière de sa voiture. Je contourne le véhicule pour lui faire face. Il me sourit, m'embrasse tendrement et me serre dans ses bras. Lorsque je sens ses mains glisser le long de mon dos pour se poser sur les poches de mon jeans, je coupe le baiser en souriant et recule mon buste du sien pour pouvoir le regarder dans les yeux.

« Pas si vite, monsieur Barnes, ris-je. J'ai quelque chose à te dire d'abord.

- Je vous écoute, mademoiselle Collins.

- Hum... D'abord, ne m'en veux pas de te le dire seulement maintenant, mais je ne pense pas que sur le champ de bataille aurait été l'idéal pour t'annoncer ça. »

Il fronce les sourcils, perplexe, mais me garde contre lui. Il s'appuie contre la voiture et attend que je continue mes explications.

« Il y a quelqu'un qui sera très heureuse d'enfin te rencontrer.

- Quoi ? Tu as adopté une chienne pour me remplacer, c'est ça ? Ou un chat ? Ou un écureuil ? J'espère qu'elle ne s'appelle pas Becky.

- Non, non, ris-je. En fait, elle s'appelle plutôt Jamie. Elle est adorable et un peu trop aventureuse pour son âge. Et en plus de ça... je trouve qu'elle te ressemble beaucoup.

- Qu'elle... qu'elle me ressemble beaucoup ? »

J'entends des pas presser retentir sur le porche en bois, puis une petite voix s'élever après un petit cri de surprise.

« Maman ! »

Je relâche Bucky pour aller à la rencontre de Jamie. Je l'attrape au vol et la fait tourner avant de la serrer dans mes bras en riant. Elle rit à son tour et serre ses petits bras autour de mon cou, puis dépose un baiser sur ma joue.