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Noel et le nouvel an sont passés. On a emprisonné plusieurs familles chrétiennes. Les femmes dans une prison, les hommes de l'autre. Ils ont deux possibilités : soit mourir, soit se convertir à l'Islam. Ils n'ont pas voulu renier le "Christ", alors leur mort se fera aux yeux de tout le monde.

Aujourd'hui, nous sommes dans la nuit du 6 janvier. Demain matin, la mission se déroulera. A 11h. Je dois les appeler pour m'assurer que tout va bien du côté des deux frères.

"- Ouais les frères. Vous allez bien ?

- Al hamdulilLah et toi ?

- Al hamdulilLah. Vous êtes prêts ? 

- Ouais. On a tout.

- J'ai regardé une série de policiers, sur...eux... tu écoutes ? Bon, je disais, j'ai regardé une série de policiers, il y'avait des hommes avec des kalachnikovs, ils ont tués des artistes du premier étage.

-Ah bon ? Premier étage seulement ? 

- Oui. C'était l'étage des dessins mais à la fin, ils ont essayés de monter en haut puis sont partis.

- Ouais, frérot. Et ils ont un plan précis pour la suite ? 

- Ouais, ils sont partis dans leur pays.

- T'inquiète frère, à bientôt."

Je raccroche. Le calife n'a pas pris n'importe qui. Ils sont intelligents. Je leur ai dis dans un langage codé qu'on est sur écoute, puisque j'appelle depuis la Syrie... Je leur ai expliqué le plan. Ils doivent prendre des kalachnikovs avec eux, ils doivent partir au premier étage et tuer. Tuer sans compter.

Les heures passent. Il est sept heures du matin. Plus que quatre heures. Ils doivent sûrement prier, lire le Coran, adorer Allah. Car seul Lui peut savoir s'ils reviendront vivants. Je me suis renseigné et leur sœur se trouve en Turquie. Une fois qu'ils auront finis ce qu'on leur a demandé, eux et leur sœur viendront ici. Ils seront très bien accueillis. S'ils réussissent, ils honoreront le Prophète.

OMNISCIENT

Les frères Kouachi vérifient si leurs armes étaient bien prêtes. Il est 11 heures. Ils se garent devant le grand bâtiment. Ils rentrent par la porte arrière, ils marchaient lentement et discrètement, ils cassent la porte et y trouve les dessinateurs. Ils sont là. Ils étaient en train de brandir avec fierté leur magazine. 

Quand ils voient les deux frères armés, ils n'ont pas eu le temps d'appeler quelqu'un qu'ils se prennent une balle dans la tête. L'un des deux frères poussent le corps des dessinateurs avec son pied pour vérifier s'il est mort. Ils le sont.

Une fois leur massacre finit, ils se rendent sans se presser à leur voiture. Ils vérifient si leur kalachnikovs tirent toujours. Puis, ils les posent sur le haut de la voiture le temps de sortir des recharges. L'un des deux frères se met à crier. Seul son cri se fait entendre devant ce bâtiment où gisent des corps ensanglantés. Il criait l'index levé.

- On a vengé le Prophète Muhammad ! Crie-t-il, heureux, on a vengé le Prophète Muhammad ! 

Ils étaient heureux de leur réussite. Ils ont tués ceux qui insultaient le Prophète. Il les ont tués sans regret. Ils ont insultés le Prophète, à quoi s'attendait-il ? 

Ils sont rentrés dans leur voiture puis ont démarré. Sauf que devant eux, se trouve une voiture de police.

En Syrie, les combattants sont devants la scène. 

- Ils vont se faire attraper par les kouffar... putain ! Crient-ils, ô Allah ! Sauve Tes serviteurs des mains des infidèles !

La voiture des deux frères s'arrêtent. Anis n'en revient pas. Ils vont se rendre ? Merde, le plan risque de foirer. Se dit-il.

"- Qu'est ce que vous faites ? Faites marche arrière ! 

- Non... attendez..."

Sur l'écran, on voit les deux frères ouvrirent les portières de leurs voitures. Ils se regardent puis sortent sans se presser puis tire sur la voiture de police.

- Ennemi d'Allah, reculez ! Soyez humiliés ! Crient-ils.

La voiture de police n'avait pas les armes nécessaires. Des armes basiques contre des armes de guerres, ça ne fait pas le poids. Alors ils n'avaient d'autres choix que reculer. Les deux frères remontent dans la voiture sans se presser non plus, puis ont démarrés. C'est comme ça qu'ils ont réussis à prendre la fuite.

Aujourd'hui est un jour de fête chez Daesh ! Les ennemis d'Allah, ceux qui ont insultés Son Messager sont morts. Charlie Hebdo brûlera en enfer. Ils vont périr. Daesh se met prêt à accueillir ces deux combattants. Ces deux héros . Mais du côté des civils... c'est autre chose.

SYHEM

- Mon Dieu ! Meyssa, tu es tellement chaude. Attends moi, je vais chercher ton médicament. Dis-je paniquée.

Je mets mon manteau sur mon niqab puis sort rapidement. Je pars chez la voisine, je toque à sa porte mais j'entends un énorme bruit. Qu'est-ce que c'est ? Des avions européens nous survolent. Il a du se passer quelque chose... 

Je prends les médicaments et c'est en courant que je rentre chez moi. Mais, plus rien n'est là. Ma maison. Celle des voisins. Toute la rue entière, en fait.

Meyssa. Mon Dieu, Meyssa ! Elle... elle était à la maison. Non non non... ce n'est pas possible ! Elle est morte sous ces débris ? Je ne peux pas y croire! Je tombe à genoux, les larmes commencent à me monter. Puis, je lâche tout.

Alors que j'étais écroulée sur le sol, des hommes arrivent vers moi. Ce sont des soldats de Daesh. Je reconnais l'homme cagoulé de la dernière fois. Il me demande de me lever alors je le fais.

- Ils ont bombardés ce côté là et l'autre, à l'ouest. Dit-il à son collègue. Prend les femmes non mariées.

Son collègue hoche la tête et s'en va. L'homme cagoulé m'attache les mains et m'emmène dans un camion rempli de femmes.

- Tu es comme elles, tu ne parles pas. Tu suis et tu ne parles pas. Si tu désobéis, il y aura des sanctions. Me dit-il.

Je commence à avoir peur. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Que vont-ils faire de moi ? Ô Allah, sauve moi de leurs griffes ! 

La Belle et le DjîhādîsteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant